Mobilités transfrontalières
On nomme mobilités transfrontalières des mobilités d’échelle régionale pratiquées par des populations frontalières, c’est-à-dire vivant à proximité de la frontière. Ces populations jouent de la frontière par leurs différents types de mobilités (pour les loisirs, l'habitat, les achats, etc.) à des degrés divers en fonction de son ouverture ou de sa fermeture. Aussi, l’étude d’une frontière ne peut faire l’économie d’une analyse des territorialités des populations qui en jouent. La mobilité transfrontalière de voisinage découle de plusieurs champs d‘application : le libre choix éventuel du lieu de domicile comme du lieu de travail ; les aires de loisirs et les infrastructures culturelles ; les centres de formation et les centres de santé ; les grandes surfaces commerciales et le prix des marchandises ou des services ; les associations transfrontalières ; la connaissance réciproque de la langue du voisin ; les mariages mixtes ; etc.
(ST) 2008, relu (SB et CB) en février 2023.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Raymond Woessner, « Covid-19, tramway et frontière franco-suisse dans le périurbain bâlois », Géoconfluences, novembre 2020.
- Patrick Blancodini, « La frontière Suriname – Guyane française : géopolitique d’un tracé qui reste à fixer », Géoconfluences, octobre 2019.
- Valérie Morel et Sylvie Letniowska-Swiat, « Entre logiques institutionnelles et pratiques spontanées de la frontière : la structuration d’un territoire périphérique autour du bas Maroni (Guyane) », Géoconfluences, mars 2012.
- Emmanuel Bioteau et Bénédicte Michalon, « L’élargissement de l’Union européenne à l'Est : Bruxelles au défi des relations transfrontalières », Géoconfluences, octobre 2008.
- Hélène Velasco-Graciet, « Mobilités et frontière, ingrédients d’une alchimie territoriale au Pays basque », Géoconfluences, mars 2008.
- Dominique Crozat, « Lille en fêtes : les recompositions de l’espace frontalier par les pratiques festives », Géoconfluences, mars 2008.