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PMA (pays les moins avancés)

Publié le 10/12/2024
Auteur(s) : Fabrice Folio, maître de conférences à l'Université de La Réunion
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Les pays les moins avancés, expression forgée en 1971 par le Conseil Économique et Social de l’ONU (CESNU, ECOSOC en anglais) sont une liste de 45 pays en « difficulté ». Les PMA, ou Least Developed Countries en anglais, sont le dernier étage de la fusée des pays en développement, soit selon l’ONU le « maillon le plus faible et le plus pauvre » de la communauté internationale. 33 de ces pays sont situés en Afrique, 8 en Asie, 3 en Océanie et un dans les Antilles. Ils étaient 25 pays lors de la création de la liste en 1971.

Parmi les handicaps structurels que cumulent ces pays, l'ONU recense :

  • un faible niveau de vie (leur PIB est inférieur à 745 dollars US par personne)
  • une indigence des ressources humaines, traduite par un indice composite qui intègre la mortalité infantile, la nutrition ou encore le taux de scolarisation, ce qui rappelle en partie l’Indicateur de Développement Humain utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ;
  • le manque de diversification économique ou la « vulnérabilité économique » résultat de trois composantes : la taille et la fréquence des chocs exogènes, l'exposition du pays aux chocs, et sa résilience ou sa capacité à réagir aux chocs ;
  • enfin, une population inférieure à 75 millions de personnes.


Désavantagés dans leur processus de développement, ces États peinent à s’extirper de la pauvreté. C’est dans ce cadre qu’ils nécessitent un appui particulier de la part de la communauté internationale. Les principaux programmes de soutien liés au statut de PMA confèrent ainsi des préférences commerciales, l’aide publique au développement, l’allègement de la dette ou encore une assistance technique. 

L'inscription sur la liste proposée par l'ONU est acceptée ou non par les gouvernements. Cela peut expliquer que des pays tels que le Zimbabwe, la Bolivie ou la Corée du Nord n’en fassent pas partie. Sept pays ont pu s’extraire de cette catégorie : le Botswana (1994), le Cap-Vert (2007), les Maldives (2011), les Samoa (2014), la Guinée Équatoriale (2017), le Vanuatu (2020) et le Bhoutan (2023) tandis que le Soudan du Sud l’a intégrée en 2011. São Tomé-et-Principe devrait sortir en 2024. Plusieurs pays en attente de sortie sont finalement prolongés, notamment en raison de la pandémie de covid-19. Parmi eux, l'Angola, le Bangladesh, le Laos, le Népal et les Îles Salomon. La réticence de certains pays à sortir de la liste – en demandant notamment des reports – peut s'expliquer par la crainte de la perte des avantages et des aides liés au statut, même si des mesures d'accompagnement sont mises en place après la sortie par le CESNU.

Liste des 45 PMA

En 2024, les PMA sont les suivants : Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Îles Salomon, Kiribati, Laos, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar (Birmanie), Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, São Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad, Timor oriental, Togo, Tuvalu, Yémen et Zambie.

Anciens PMA : Botswana, Bhoutan, Cap-Vert, Maldives, Samoa, Guinée équatoriale, Vanuatu.

Fabrice Folio, septembre 2016. Nombreuses mises à jour depuis. Dernière mise à jour (JBB), décembre 2024.


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