Préservation, préservationnisme
>>> Voir la notion à la une : protéger, préserver ou conserver la nature ?
La préservation de la nature est une démarche qui vise à protéger la nature pour elle-même, contre les effets néfastes de l'action des sociétés, selon un principe biocentré d'une nature existant en-dehors des humains.
Cette approche préservationniste, apparue à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, représente un courant radical dominant jusque dans les années 1950. Depuis les années 2010, elle s’est traduite par le développement de la notion de droits de la nature. Il s’agit notamment, au travers d’une démarche anthropomorphique et biocentrée, de faire valoir que la nature et sa préservation peuvent avoir une priorité sur l’action humaine. La personnalité juridique de la nature est ainsi un sujet débattu dans les instances internationales, notamment au sein de l’ONU. Un des objectifs est la reconnaissance de la notion d’écocide. Ce néologisme formé sur écologie et génocide désigne les atteintes graves à l’environnement. Hormis au Vietnam, seul pays à pénaliser les écocides, dans le but de condamner les bombardements au napalm effectués par l’armée américaine, aucune législation internationale n’existe encore.
Les limites d’une approche préservationniste est qu’elle peut servir les intérêts de ceux qui s’expriment au nom de la nature, notamment lorsque les mesures de préservation servent un pouvoir face à des populations dominées, voire un « colonialisme vert ».
En réaction à ce mouvement, le « conservationnisme » a proposé au contraire de ne pas exclure les humains des politiques de protection
(MCD) d'après (SD), septembre 2013, dernière modification (JBB, SB et CB), juin 2022.
Source
- Samuel Depraz, « Protéger, préserver ou conserver la nature ? », notion à la une de Géoconfluences, avril 2013.