Nature

Publié le 17/11/2023

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Dans une perspective constructiviste, la nature est la représentation qu’une société donnée, située historiquement, se fait des composantes biophysiques de l’environnement. Cette catégorie de pensée est tout sauf objective : c’est un construit culturel dont le contenu varie d’un individu à l’autre, d’une société à l’autre, et dans le temps. La distinction entre nature et culture, entre ce qui fait partie du champ de l’humain et ce qui en est exclus, est également variable (>>> voir : nature et culture). Pour la dimension objectivée de la nature, on parle plutôt d’environnement ; la science qui étudie l’environnement en général, et les milieux physiques en particulier, est l’écologie.

Au-delà du sens commun, qui recouvre tout ce qui est faiblement anthropisé (et là encore l’appréciation du degré d’anthropisation dépend de l’observateur), en géographie le terme de nature est à privilégier pour la dimension subjective de l’environnement. On parle ainsi de « nature en ville » pour rendre compte du fait qu’il s’agit d’une demande sociale (Boutefeu, 2007). Parler d’« environnement urbain » indique qu’on s’intéresse plutôt aux composantes non humaines des milieux fortement anthropisés que sont les villes. Le terme de nature a également une forte dimension paysagère, le paysage étant l’espace visible par l’œil et interprété par l’observateur. Le végétal et l’animal occupent une place importante dans les représentations de la nature, mais il ne faut pas oublier des éléments abiotiques : l’eau, par exemple, est une composante majeure des paysages perçus comme naturels (Bethemont, Rivière-Honegger et Le Lay, 2007).

(JBB), mai 2023.

Références citées

Bethemont Jacques, Rivière-Honegger Anne et Le Lay Yves-François, « Les paysages des eaux douces », Géoconfluences, avril 2007.
Boutefeu Emmanuel, « La nature en ville : des enjeux paysagers et sociaux », Géoconfluences, avril 2007.