Le développement durable, approches géographiques

En archives : juillet et août 2008

Publié le 26/12/2008

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Allemagne, 20 août 2008

>> Mise en ligne d'une base de données juridiques sur les énergies renouvelables électriques dans l'UE-25 -
www.bulletins-electroniques.com/actualites/55723.htm

Depuis le 13 août 2008, toute personne intéressée peut accéder gratuitement à une base de données en ligne contenant, pour les états membres de l'Union européenne des 27, des informations juridiques importantes sur les mesures nationales actuellement en vigueur dans le domaine des énergies renouvelables électriques (systèmes de soutien et accès au réseau).

Intitulé "RES LEGAL" et mis à disposition par le Ministère fédéral de l'environnement (BMU), le site, bientôt disponible en anglais, est accessible à l'url : www.res-legal.eu

Les réglementations y sont détaillées pour chacune des technologies renouvelables (éolien, PV, géothermie, biomasse, hydraulique). Les deux catégories "soutien" ("Förderung") et "accès au réseau" ("Netzzugang") sont chacune subdivisées en trois sous-domaines :
- aperçu de la situation juridique;
- aperçu du soutien/accès au réseau;
- informations détaillées sur les instruments de soutien/sur la réglementation concernant l'accès, l'utilisation et le développement du réseau.

Pour en savoir plus, contacts :
- Michael Schroeren, Service presse - BMU-Pressereferat, Alexanderstraße 3, D10178 Berlin - tél : +49 301 830 52010, fax : +49 301 830 52016 - email : presse@bmu.bund.de - www.bmu.de/presse
- Base de données : www.res-legal.eu
- Site Internet du BMU : www.bmu.de

Source : Communiqué de presse du BMU - 13/08/2008

Rédacteur : Arnaud Bertrand, arnaud.bertrand@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 399 (20/08/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 2 juillet 2008

>> Premier site mondial de stockage géologique de CO2 en aquifère salin

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55225.htm

Le 30 juin 2008 a été inauguré à Ketzin (Brandebourg), au sud de Berlin, le premier stockage géologique profond de CO2 en aquifère salin. Dans le cadre du projet européen CO2SINK, jusqu'à 60.000 tonnes de CO2 seront stockées au cours des deux prochaines années dans le sous-sol, à plus de 600 mètres de profondeur. Ce type de stockage, une première en Europe, permettra à 18 partenaires européens issus de 9 pays, avec à leur tête le Centre allemand de recherche en géosciences (GFZ), d'étudier comment le CO2 peut être introduit et stocké dans des couches géologiques poreuses remplies d'eau salée (aquifère salin). Ce type de structure géologique, très répandu mais aux propriétés géophysiques mal connues, représente théoriquement un des plus gros potentiels de stockage du CO2 à travers le monde.
Illustration 1 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55225.htm

Un forage d'injection et deux forages d'observation ont été réalisés jusqu'à 800 mètres de profondeur, équipés de matériel de mesure très moderne et testés avec succès depuis la fin des travaux de forage en septembre 2007.
Illustration 2 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55225.htm

Les formations géologiques choisies se prêtent particulièrement bien au projet. A 400 mètres de profondeur, au-dessus d'un ancien réservoir de gaz naturel, se trouve une couche imperméable. Le site de stockage du CO2, localisé à une profondeur presque deux fois plus élevée, est ainsi recouvert de plusieurs couches imperméables, qui constituent un système multibarrières garantissant l'étanchéité du système.

Cette installation pilote fournit aux chercheurs un laboratoire, unique au monde, dans lequel le comportement du CO2 dans le sous-sol peut être étudié en conditions réelles. Au cours des deux années de projet, le site sera sous surveillance constante. Les interactions avec la géosphère et la biosphère notamment seront attentivement suivies. Des sondes de mesure seront introduites dans les forages afin de quantifier, par des techniques d'exploration sismologique, les propriétés des roches aux différentes profondeurs. Des procédés géoélectriques et thermiques seront utilisés et les réactions du CO2 avec les minéraux avoisinants seront étudiés in situ. Le comportement du CO2 et sa propagation dans le sous-sol ont été prédits via des simulations par ordinateur. Les observations menées à Ketzin vont également permettre d'améliorer ces modèles numériques.

Comme l'a souligné le Prof. Hüttl, Directeur du GFZ, le stockage du CO2 représente une option pour gagner du temps dans le développement et la mise en place de technologies énergétiques émettant peu de ce gaz à effet de serre. En complément des réductions d'émissions permises par les technologies de capture et de stockage du dioxyde de carbone (technologies CCS), il reste nécessaire, selon lui, de poursuivre le développement de sources d'énergies renouvelables et de stratégies d'adaptation.

Le projet CO2SINK, d'un coût total de 35 millions d'euros, est soutenu notamment par la Commission européenne dans le cadre du 6ème PCRD, par le Ministère fédéral allemand de l'enseignement et de la recherche (BMBF) dans le cadre du programme de géotechnologies et par le Ministère fédéral allemand de l'économie (BMWi) au travers du programme COORETEC.

Pour en savoir plus, contacts :
- Site Internet du projet CO2SINK : www.co2sink.org
- Site Internet du GFZ : www.gfz-potsdam.de
- Rapport fédéral sur les perspectives de déploiement des technologies de séquestration du CO2 en Allemagne : www.bulletins-electroniques.com/actualites/51300.htm
- Des nouveaux forages expérimentaux permettront aux géologues de Potsdam d'étudier le stockage du CO2 en sous-sol : www.bulletins-electroniques.com/actualites/38919.htm
- Mise en service de la première centrale pilote à "charbon propre" au monde :
www.bulletins-electroniques.com/actualites/54719.htm

Source : Communiqué de presse du GFZ - 30/06/2008

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 392 (2/07/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

Allemagne, 2 juillet 2008

>> Un nouveau site Internet présente les projets de recherche sur la gestion intégrée des ressources en eau,
www.bulletins-electroniques.com/actualites/55228.htm 

Dans le cadre de son programme cadre "Recherche pour un développement durable", le Ministère fédéral allemand de l'enseignement et de la recherche (BMBF) soutient la recherche sur la gestion intégrée des ressources en eau, en particulier dans les pays émergents et en développement. Un nouveau site Internet (www.wasserressourcen-management.de ) vient d'être mis en ligne afin de présenter les objectifs de cet axe prioritaire de recherche ainsi que les projets soutenus dans de nombreux pays partenaires, en particulier en Asie, au Proche-Orient et en Afrique.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55228.htm

Garantir la disponibilité et l'accessibilité de ressources en eau suffisantes en qualité et en quantité est un défi humanitaire. Les objectifs du millénaire pour le développement, fixés par les Nations Unies, prévoient de réduire de moitié, d'ici 2015, le nombre de personnes n'ayant pas accès à une eau potable, de qualité fiable et à des conditions sanitaires adaptées. La construction et l'extension de structures d'alimentation en eau potable et d'assainissement constitue par ailleurs un marché en croissance pour les investisseurs.

Le principe de la gestion intégrée des ressources en eau est d'assurer une exploitation durable, tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif, des eaux superficielles, souterraines et, le cas échéant, côtières, qui sont en interaction permanente. Ceci permet de sécuriser le développement social et économique ainsi que le fonctionnement d'écosystèmes vitaux, et améliore ainsi les conditions de vie humaines.

Dans le cadre de l'axe prioritaire de recherche du BMBF, de nouvelles approches et techniques sont testées, adaptées et développées dans des régions-modèles dont la taille permet une vue d'ensemble. Parallèlement, les coopérations internationales dans le domaine de l'eau sont soutenues, et les partenariats interdisciplinaires entre recherche, industrie et autorités renforcés. Pour les entreprises allemandes des secteurs de l'eau et de l'environnement, l'accès à de nouveaux marchés doit, de plus, être facilité. La recherche sur la gestion intégrée des ressources en eau fait, à ce titre, partie intégrante de la stratégie Hightech interministérielle et participe aux objectifs du "German Water Partnership", plate-forme des entreprises allemandes de la gestion de l'eau.

Les régions-modèles, par exemple en Afrique du Sud, au Vietnam et en Mongolie, sont, pour la plupart, des bassins-versants ou des tronçons de bassins-versants de fleuves ou encore des agglomérations avec les masses d'eau qui s'y trouvent. Le site internet présente ces régions et explique les tenants et aboutissants des projets s'y déroulant (rubrique "Forschung"). Une autre rubrique du site ("Themenverwandte Programme und Projekte") présente des projets apparentés, ayant également trait au secteur de l'eau, et soutenus par le BMBF.

Une partie du site est, en outre, consacrée à la présentation d'actualités et d'événements liés à l'axe prioritaire et aux différents projets et offre la possibilité de télécharger certaines publications.

Pour en savoir plus, contacts :
- www.wasserressourcen-management.de
- Bureau international (IB) du Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF), basé au Centre de recherche aérospatiale allemand (DLR), Heinrich-Konen-Straße 1, D53227 Bonn - tél : +49 228 3821 453, fax : +49 228 3821 444 - email : ib@dlr.de - www.internationales-buero.de

Source : Communiqué de presse du Centre de recherche aérospatiale allemand (DLR) - 27/06/2008

Rédacteur : Claire Nicolas, claire.nicolas@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Allemagne numéro 392 (2/07/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT


Belgique, 7 août 2008

>> Un parc éolien en pleine mer à 30 km de la côte belge

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55583.htm

Le parc éolien de Thortonbank est le plus éloigné en mer, situé à 30 km de la côte. Il utilise les plus grosses machines du monde permettant de produire jusqu'à 6 Méga Watts (MW) d'électricité par éolienne. Il s'agit du plus grand parc éolien offshore, il vise 300 MW à terme (50 turbines de 6 MW), soit un tiers des besoins de la Belgique en énergie renouvelable à l'horizon 2010.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55583.htm

Les éoliennes du site de Thortonbank mesurent 184 mètres de haut et sont séparées par une longueur de 700 mètres.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55583.htm

Les premiers kWh seront produits début octobre. Le moment sera historique pour la Belgique, il s'agit du premier parc éolien off-shore belge en activité. Dans un premier temps, il aura une puissance installée de 30 MW (six éoliennes de 5 MW) puis 300 MW (60 éoliennes). Ces éoliennes auront une durée de vie avoisinant les 20 ans. Le parc produira environ 1000 GWh par an d'énergie verte et couvrira les besoins en électricité de 600.000 habitants. Les émissions de CO2 ainsi évitées s'élèvent à 450.000 tonnes par an. Une des autres prouesses de ce chantier sera de mettre en place le câble qui permettra de relier les éoliennes au réseau, jusqu'au Thortonbank, le banc de sable au large de Zeebrugge où se trouvent les éoliennes. Le câble sera enterré dans une tranchée à deux mètres dans le fond de la mer.

Le parc éolien est géré par la société C-Power. "Ce chantier est unique à tous les points de vue" , explique Luc Ponnet, directeur de projet chez C-Power. Ses actionnaires sont principalement les deux holdings wallons Socofe et Ecotech Finance (42% du capital) ainsi que Deme et EDF Energies Nouvelles qui auront consenti un investissement d'un milliard d'euros. Le groupe Deme est spécialiste mondial d'ingénierie maritime, Ecotech Finance et Socofe dont des sociétés financières spécialisées dans le développement de projets, NUHMA est une Holding de participations dans le domaine de la production d'électricité, EDF Energies Nouvelles est un acteur mondial sur le marché de production d'électricité verte.

La Belgique s'est engagée à produire 6% de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelable d'ici à 2010 (Directive Européenne 2001/77/EG).

Pour en savoir plus, contacts :
- Hilde Fredrickx, Communication Manager, c-power@c-power.be, +32 (0)3 250 56.33
- Site web : www.c-power.be

Source :
- Article La Libre Belgique, 29/07/2008
- Article La Dernière Heure, 29/07/2008

Rédacteur : Guillaume Hulin - guillaume.hulin@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Belgique numéro 46 (7/08/2008) - Ambassade de France en Belgique / ADIT

Danemark, 10 juillet 2008

>> Le projet NEEM : voyage au centre de la glace
,
www.bulletins-electroniques.com/actualites/55333.htm

Depuis les années 1960 et les premières extractions de carottes, les glaces du Groenland ont livré petit à petit leurs secrets sur le climat de ces 123.000 dernières années. L'étude des propriétés de formation de la glace et des composés et éléments chimiques qui s'y trouvent offre en effet aux paléoclimatologues une base d'informations considérable.

Illustration disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55333.htm

L'un des principaux messages enfouis dans les glaces du passé fut ainsi mis en évidence en 1985, lorsque les chercheurs découvrirent les événements de Dansgaard-Oeschger : des élévations abruptes de température, suivies de lents refroidissements, ayant eu lieu tous les 1500 ans au cours de la dernière période glaciaire. A la lumière du changement climatique que nous connaissons, comprendre les mécanismes de ces événements et leurs implications est devenu l'un des enjeux majeurs pour les climatologues d'aujourd'hui.

Mais le Groenland a encore bien des choses à avouer sur le climat de notre planète. La dernière époque interglaciaire appelée Eémien ou interglaciaire de Riss-Würm, qui a commencé il y a 131.000 ans pour s'achever par un brusque refroidissement il y a environ 114.000 ans, a en effet résisté jusqu'à présent aux diverses expéditions menées sur les glaces du Groenland. Les traces de glaces de cette époque étaient toujours présentes, mais altérées, incomplètes ou trop compressées.

Or l'étude du climat de l'Eémien est fondamentale pour la compréhension des phénomènes climatiques actuels. Il s'agit en effet de la dernière période ou l'on peut trouver des températures comparables aux nôtres et étudier leur évolution sans qu'aucune responsabilité humaine ne puisse être envisagée. En outre, il apparaît que la température du Groenland à cette époque était supérieure de 5° à la température actuelle, une situation climatique proche de celle vers laquelle nous semblons nous diriger.

Un projet international regroupant 14 pays (dont la France, représentée par les laboratoires LSCE/IPSL à Gif-sur-Yvette, LGGE/OSUG à Grenoble et GAME/CNRM à Toulouse) et piloté par l'équipe du professeur Dorthe Dahl Jensen de l'Université de Copenhague a été créé en vue d'obtenir des échantillons de glace recouvrant les 140.000 dernières années. Baptisé Neem (North Greenland Eemian ice drilling), le projet qui a débuté en 2007 devrait quitter le Nord-Ouest du Groenland en 2011.

Le site d'extraction a été déterminé par analyse radar de la glace et des roches de fond sur lesquelles elle repose. Le site devait à la fois offrir une couche de glace suffisamment épaisse, être situé sur des roches plates permettant une dépose optimale des couches annuelles et être soumis à des précipitations relativement peu élevées, des chutes de neige trop abondantes pouvant en effet "écraser" les couches les plus anciennes et les rendre ainsi illisibles. En outre, le site devait nécessairement se trouver sur la ligne de partage des glaces où l'on retrouve les couches les plus anciennes. Le site de carottage du projet NEEM avoisinera finalement une profondeur de 2542 m.

Le premier coup de moteur a eu lieu en 2007 avec l'acheminement des équipements sur le site du projet NEEM. L'année 2008 est principalement consacrée à la mise en place du camp et aux premiers forages. La plupart des carottages devraient avoir lieu pendant les étés 2009, 2010 et 2011.

L'espace dédié au projet sur le site de l'Université de Copenhague (en anglais) propose de suivre au quotidien l'avancée des recherches et la vie des équipes sur place.

Pour en savoir plus, contacts : Dorthe Dahl-Jensen, Professor - Niels Bohr Instituttet, Center for Is og Klima - Juliane Maries Vej 30, 2100 København Ø, Lokale: 316 - tél : +45 353-20556 - Tél secrétariat : +45 353-20551 - email: ddj@gfy.ku.dk
Source : http://neem.ku.dk

Rédacteur : Jean-Baptiste Paquel - jean-baptiste.paquel@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Danemark numéro 20 (10/07/2008) - Ambassade de France au Danemark / ADIT

Espagne, 15 juillet 2008

>> Le Protocole de Kyoto : où en sont les Communautés Autonomes espagnoles ?

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55391.htm

Un mois après la publication des données de 2007 sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) en Espagne que nous évoquions dans le dernier numéro du BE [1], on peut trouver désormais dans la presse [2] les détails des chiffres de 2006 par Communautés Autonomes. Cette analyse par région a tout son sens de part la structure très décentralisée de l'Espagne, qui confère à chaque communauté un pouvoir certain, en matière de développement économique notamment.

Pour rappel, l'Espagne s'est engagée, en signant le protocole de Kyoto, à limiter les émissions de GES à +15% par rapport à celles de 1990, année de référence. Pourtant, en 2006, l'augmentation des émissions avait atteint +50,6% par rapport à 1990 (figure 1). Notons que si on regarde les chiffres par habitants, la forte augmentation de la population espagnole entre 1990 et 2006 (+16,1%, notamment par l'immigration) ramène l'augmentation des émissions de GES à +3,1%. Cependant, l'Espagne ne doit pas trouver ici une circonstance atténuante à ses mauvais résultats, puisque les évolutions économiques et démographiques étaient déjà prises en compte dans le calcul des engagements de chaque pays pour le protocole de Kyoto en 1997.
Illustration 1 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55391.htm

L'évolution dans chaque communauté est différente, et les plus fortes augmentations d'émissions de GES ne correspondent pas forcément aux régions les plus polluantes. Ainsi, alors que la région de La Rioja (au sud du Pays Basque) arrive en 2006 à +139% (augmentation la plus forte) d'émissions de GES par rapport à 1990, elle reste néanmoins une des régions qui polluent le moins avec 4,5 millions de tonnes équivalents CO2 émises en 2006 (contre 65,4 pour l'Andalousie). Cette donnée peut être relativisée par rapport au nombre d'habitants de La Rioja (figure 2), dans ce cas, elle est la 5ème communauté la plus polluante d'Espagne, avec 14,7 tonnes de CO2 émises par habitant.
Illustration 2 disponible sur le web à l'url : www.bulletins-electroniques.com/actualites/55391.htm

Les deux villes autonomes Ceuta et Melilla (enclaves espagnoles en Afrique du Nord), bien que présentant une progression de leurs émissions de GES importante (54,2% et 71,6%), elles restent les régions les moins émettrices de GES, tant au niveau des émissions brutes 0,4 et 0,3 millions de tonnes équivalents CO2 que du taux d'émission par habitant, 5,8 et 5 tonnes de CO2 par habitant.
D'un autre côté, bien qu'elles réussissent à limiter la hausse des émissions de GES sous la moyenne nationale, les communautés les plus polluantes restent celles qui produisent de l'électricité (nombreuses usines à charbon) comme les Asturies (+11,8% soit 28,5 tonnes de CO2 par habitant), l'Aragon (+40,1% soit 17,7 tonnes de CO2 par habitant), la Castille et León (+22,7% soit 17,3 tonnes de CO2 par habitant) et la Galice (+20,6% soit 12,5 tonnes de CO2 par habitant).
La Catalogne, une des régions les plus riches, et l'Andalousie, communauté la plus peuplée d'Espagne et très agricole, sont les deux communautés les plus émettrices d'Espagne, avec respectivement 57 et 65,4 millions de tonnes équivalents CO2 émises en 2006 ; mais relativement à leurs nombres d'habitants, ces taux d'émission font partie des plus faibles d'Espagne.
D'autres régions, qui ont connu un boom économique et une forte augmentation de leur population, comme les Baléares, les Communautés de Valence et Murcie, ont connu également une forte augmentation de leurs émissions de GES : respectivement, +76,6%, 85,9% et 80,7%.
Alors que la Communauté de Madrid arrive à être la moins émettrice de GES par habitant (développement des transports en commun et absence d'usine de production d'électricité) avec 4,71 tonnes de CO2 par habitant, d'autres, comme les Canaries, subissent l'impact de l'augmentation du transport aérien des touristes (+95%).
Les chiffres du Pays Basque (+47,4%) et de la Navarre (+78,3%) sont quant à eux assez décevant lorsque l'on sait que ces deux régions sont des exemples en matière d'utilisation et de production d'énergies renouvelables (notamment éolienne). Le Pays-Basque, surtout, enregistre la 2ème plus forte augmentation d'émission de GES reportée à celle de sa population : +26,3%.

Si l'Etat espagnol met en place actuellement un certain nombre d'actions pour réduire les émissions de GES, comme l'annonce par le Ministre de l'Industrie d'un plan pour réduire la consommation de pétrole de 10% en deux ans, ou le remplacement obligatoire d'ici trois ans des ampoules à incandescence par des ampoules à basse consommation, projet approuvé le 25 Juin dernier par la Commission pour l'Environnement du Congrès espagnol, les Communautés Autonomes ont, elles aussi, un important rôle décisionnaire à ce sujet, et devront prendre des mesures adaptées à chacune d'elle.

Source :
- [1] Le Protocole de Kyoto : où en est l'Espagne ? BE Espagne 71, 26 Juin 2008 :
www.bulletins-electroniques.com/actualites/55106.htm
- [2] El País, des 25 et 30 Juin 2008.
- El País, du 9 Juillet 2008,
- La Vanguardia, du 9 Juillet 2008.

Rédacteur : Charlotte Petit-Pez, Volontaire Internationale, charlotte-petitpez@sst-bcn.com
Origine : BE Espagne numéro 72 (15/07/2008) - Ambassade de France en Espagne / ADIT

Norvège, 8 juillet 2008

>> La Norvège augmente sa production de charbon au Svalbard

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55286.htm

La compagnie minière Store Norske Spitsbergen Kullkompani (SNSK), située au Svalbard, a annoncé l'ouverture d'une nouvelle mine de charbon dans l'Archipel Arctique. Le Parlement Norvégien a accepté l'exploitation permanente du charbon au Svalbard depuis 2001. De nos jours, l'activité principale est localisée à Svea (60 kms environ de Longyearbyen).

La nouvelle mine est située à Lunckefjellet, près du parc national de Reidalen. Le projet est vivement critiqué par le WWF à cause de l'impact qu'il a sur l'environnement encore intact, comme par exemple le fait que la mine requiert la construction d'une route au travers du glacier. L'année 2007 a été la plus productive dans l'histoire de SNSK et cette année va peut-être atteindre un nouveau record. En 2006, la production de charbon était de 3,6 millions de tonnes. La nouvelle mine de Lunckefjellet pourrait potentiellement contenir 10 millions de tonnes de charbon et à la vitesse de production actuelle, on estime que celle-ci serait épuisée en moins de 4 ans. Le coût est estimé à 130 millions de dollars américains et il sera rejeté approximativement 40 millions de tonnes de CO2.

Le WWF incite le gouvernement norvégien à stopper ces prévisions d'expansion. "C'est de la pure folie", déclare Rasmus Hansson, le Président de WWF-Norvège. "Les représentants du gouvernement norvégien voyagent autour du monde incitant les autres pays à réduire leur production de charbon et, parallèllement, il veulent continuer la production de charbon en Norvège". Il est temps de cesser progressivement la production de charbon au Svalbard. La mine de Svea n'en produira plus et, même avec la nouvelle mine de Lunckefjellet, le Svalbard contient des ressources limitées en charbon. "Ça n'a pas de sens d'entreprendre d'aussi importants investissements quand on sait que la mine sera vide juste après quelques années", dit Hansson. "La mine va probablement générer en CO2 l'équivalent des deux tiers des émissions annuelles en Norvège".

Pour en savoir plus, contacts :
- WWF-Norvège (en norvégien) : www.wwf.no
- Maren Esmark, head of conservation department, WWF-Norvège - Email : mesmark@wwf.no
- Rasmus Hansson, WWF-Norvège - Adresse : Kristian Augusts gate 7a, P:O: Box 6784, St. Olavs Plass, 0130 Oslo - Tel : + 47 22 03 65 00 - Fax : + 47 22 20 06 66

Source :
- WWF Arctic Bulletin, 06/2008
- http://assets.panda.org/downloads/ab0208.pdf

Rédacteur : Stéphanie Fleur, Ambassade de France en Norvège (Oslo) - email : sfleur@france.no
Origine : BE Norvège numéro 80 (8/07/2008) - Ambassade de France en Norvège / ADIT

Norvège, le 8 juillet 2008

>>  Statut de la mer de Barents,
www.bulletins-electroniques.com/actualites/55295.htm

Trois rapports ont été rendus sur le statut de la mer de Barents et des zones maritimes du large des îles Lofoten. L'évaluation du plan de gestion de la mer de Barents est organisée dans le cadre de trois groupes : le forum expert (Faglig Forum), le groupe de suivi (Overvåkningsgruppen) et le forum pour la coopération en matière de risques environnementaux (Forum for samarbeid om miljørisiko). Les groupes viennent de publier leur rapport annuel sur l'état de l'écosystème de la mer de Barents et de l'impact humain sur la région.

Quelques-uns des principaux points de ce rapport sont :
- La température de la mer a nettement augmenté, influançant la couverture de la glace de mer
- Les espèces de poissons atlantiques sont désormais observées en quantité considérable en mer de Barents
- La population de cabillaud a fait l'objet d'une grande surpêche et le stock reproducteur est en baisse

En 2007, il y a eu un nombre très important d'échecs de nidification pour de nombreuses populations d'oiseaux de mer le long de la côte du Finnmark aux Lofoten, et plusieurs populations sont très fortement en baisse. Le niveau des contaminants est généralement faible, tandis que les niveaux de polluants organiques persistants (POP) et de mercure sont encore élevés dans les prédateurs tel l'ours polaire et les oiseaux marins. En termes de sécurité alimentaire des fruits de mer, le niveau de substances étrangères est faible, à l'exception de la dioxine dans le foie de morue.

Les principales conclusions en ce qui concerne les impacts humains sont résumées ci-dessous :
- En 2007, 9,8 millions de tonnes de produits pétroliers ont traversé la mer de Barents à bord de 212 tankers du nord-ouest de la Russie. Un système de séparation du trafic a été adopté en 2007 pour la route Vardø-Røst, en veillant à ce que le trafic des navires-citernes et des grands navires de charge soit déplacé plus loin de la côte.
- Environ une vingtaine de puits de pétrole/gaz ont été forés dans la mer de Barents au cours de la dernière décennie. Snøhvit a commencé la production et Goliat est en cours de planification. Une nouvelle découverte de gaz a été faite au nord-ouest de Goliat dans la mer de Barents en 2007. Les résultats indiquent des possibilités de trouver du gaz dans cette région de la mer de Barents.
- Concernant la pêche commerciale, il y a une tendance vers une situation stable au cours des dernières années. La surpêche de la morue a diminué dans une certaine mesure en 2007, et le montant estimé des captures est proche de l'ensemble des quotas. Il y a eu une diminution des captures d'églefin et une augmentation des captures du lieu noir. La pêche au capelan a été fermée depuis 2004. Les captures de crevettes sont en baisse en raison des prix plus bas et de la baisse des efforts de pêche.

Les groupes de travail suggèrent de se concentrer sur la collecte de plus amples informations sur les zones vulnérables de grande valeur et sur l'état actuel de la mer de Barents, pour ainsi améliorer l'évaluation des changements dans l'écosystème. En outre, des études à long-terme sont réclamées, afin d'évaluer la différence entre les changements anthropiques et naturels de variation dans l'écosystème. Le forum d'experts a également souligné l'importance de la recherche sur des sujets d'importance par rapport à la réalisation du plan de gestion et le manque de programmes de recherche au Conseil de recherche de la Norvège.

Pour en savoir plus, contacts :
- Institut Polaire Norvégien : http://npiweb.npolar.no - Le rapport est disponible uniquement en norvégien (Økosystembasert forvaltning av Barentshavet og havområdene utenfor Lofoten, 2008)
- Chef du Forum d'experts: Chef de département, Bjørn Johansen Fossli, Institut polaire norvégien - Téléphone +47 77 75 06 50, mobile +47 99 43 74 06, email: johansen@npolar.no
- Chef du Groupe de suivi: Senior Scientist Knut Sunnanå, Institut de recherche marine - Téléphone +47 77 60 97 32, mobile +47 90 08 46 99, email: knut.sunnanaa @ imr.no
- Chef du Groupe des risques pour l'environnement: Chef de département Dimmen Arve, la Norwegian Coastal Administration Téléphone +47 70 23 10 50, mobile +47 95 19 05 95, email: arve.dimmen @ kystverket.no
- Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : Directrice de la communication Gunn Sissel Jaklin, Institut polaire norvégien - Mobile +47 95 10 40 45, email: jaklin@npolar.no

Source : Institut Polaire Norvégien, 03/06/2008 - http://npweb.npolar.no/english/articles/1208773699.31

Rédacteur : Alan Letressoler, alan.letressoler@gmail.com
Origine : BE Norvège numéro 80 (8/07/2008) - Ambassade de France en Norvège / ADIT

Russie, 11 juillet 2008

>> Pollution : la Volga se meurt,
www.bulletins-electroniques.com/actualites/55384.htm

Les scientifiques considèrent que la Volga est vouée à une catastrophe écologique certaine, des suites de l'activité et de la négligence humaines, si des mesures ne sont pas prises en urgence. La création d'une succession de bassins artificiels le long de la Volga a entraîné le développement d'industries gourmandes en eau et nocives pour l'environnement. Leurs eaux usées constituent la principale cause de pollution dans la zone.

Les eaux de la Volga sont principalement contaminées par des substances organiques à acidification élevée, qui entrent en décomposition, absorbant l'oxygène de l'eau sans en laisser pour la respiration des poissons. Le taux limite de demande biologique en oxygène (DBO) a été dépassé de 50% en 2005. Cela revient à dire que les eaux de la Volga et de ses bassins étaient déjà à moitié mortes. Les instances de contrôle ont ensuite relevé du phénol, des produits pétroliers, de l'ammonium, du nitrate d'azote, du zinc dans une concentration de 17 à 91% supérieure aux plafonds tolérés .

Par ailleurs, le fleuve est également pollué par la décomposition du planton organique et des poissons qui meurent dans les turbines des centrales hydroélectriques. L'équilibre vital mis en place il y a des millions d'années est alors troublé . Selon le quotidien Rossiïskaïa Gazeta, 72.867 millions de poissons de moins d'un an passent tous les ans dans les 22 turbines du réservoir de Volgograd, créant des problèmes en raison de leur décomposition.

Des scientifiques de Saint-Pétersbourg ont développé une méthode relativement simple et peu onéreuse de ressusciter le grand fleuve et ses lacs. Il s'agit d'un système destiné à pulvériser dans le courant en amont immédiat du barrage des bulles d'air à une pression déterminée. Si elles sont bien calibrées, les bulles rééquilibrent la pression de l'eau et permettent au plancton et aux petits poissons de survivre. Cependant, les chercheurs sont dans l'incapacité de la mettre en application en raison de la résistance opposée par l'appareil administratif. Les autorités en charge des centrales, comme RAO EES Rossii, nient avoir connaissance de dégâts provoqués par les turbines sur le milieu fluvial, et empêchent la progression du programme, au point mort depuis 2000 selon ses auteurs.

Pour en savoir plus, contacts :
- Agence pour l'information RIA Novosti - www.rian.ru
- Rossiskaya Gazeta : www.rg.ru

Source : Agence russe pour l'information RIA Novosti - www.rian.ru

Rédacteur : Ambassade de France en Russie - SSTE
Origine : BE Russie numéro 17 (11/07/2008) - Ambassade de France en Russie / ADIT

Turquie, 19 août 2008

>> Energie : l'Anatolie du Sud-est, réserve d'eau de la Turquie

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55701.htm

Un projet pour réhabiliter la région du Sud-est

Le GAP (Güneydogu Anadolu Projesi), ou Projet pour l'Anatolie du Sud-est, est un immense plan de développement conçu à la fin des années 70 afin de rattraper les inégalités entre cette région sous-développée et le reste de la Turquie. Ce plan doit permettre à terme la production sous forme hydraulique de 22% de la consommation électrique turque (projections pour 2010), l'irrigation de 1,7 million d'hectares de terres cultivables, et la création de 3,5 millions d'emplois.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dévoilé, le 27 mai dernier à Diyarbakir, le projet du gouvernement pour le sud-est du pays. Accompagné de douze ministres et d'une cinquantaine de députés AKP (le Parti de la Justice et du Développement), il a annoncé un investissement de près de 9 milliards d'euros d'ici à cinq ans dans ce "programme de réhabilitation sociale et de fraternité".

L'action du gouvernement suivra les grandes lignes du projet démarré il y a près de trente ans : construction de barrages, implantation de 1500 écoles, amélioration du système de santé, du réseau d'infrastructures et de transports, promotion de l'agriculture biologique, ou encore développement de programmes en langue kurde à la télévision.

La stabilité économique et politique de cette zone de troubles est aussi un objectif majeur de ce plan, pariant sur le fait que le développement social et économique de la région amènera un changement des mentalités et une meilleure intégration de cette région à population majoritairement kurde au sein du territoire turc. Par ailleurs, la croissance de l'activité agricole devrait permettre à la Turquie d'alléger considérablement ses importations dans ce secteur.

Un bilan mitigé, à quelques années de la fin du projet

Si, grâce aux nombreux barrages déjà construits et dotés de centrales hydroélectriques, les objectifs du GAP en matière de production d'électricité sont aujourd'hui remplis à 85%, seulement 25% des projets d'irrigations sont réalisés. Le développement social et économique s'est essentiellement fait ressentir dans le département de Gaziantep où un réel essor industriel est constaté. L'irrigation de la région d'Urfa, en revanche, n'a pas eu que des conséquences positives. L'environnement brutalement transformé a eu des répercussions sur le climat, la faune et la flore locales, et l'adaptation du mode de vie des populations locales à ces changements reste difficile.

Par ailleurs, certaines critiques s'élèvent au regard des conséquences de ces barrages sur les trésors archéologiques de la région comme le site de Zeugma, submergé après la construction du barrage de Birecik, ou celui d'Hasankeyf, menacé par le barrage très controversé d'Ilisu, dont la construction a encore été repoussée. Enfin, les lacs artificiels ont provoqué de nombreux déplacements de population qui ont alimenté l'exode kurde vers les grandes villes de l'Ouest du pays.

Un enjeu géostratégique majeur

Le Tigre et l'Euphrate prennent leur source en Turquie qui dispose respectivement de 12% et 28% de la superficie de leur bassin. Selon l'état d'ouverture des vannes des barrages en amont, la Turquie garde le contrôle de leur débit en aval, notamment en Syrie et en Irak , pays dans lesquels les deux fleuves constituent la ressource principale en eau.

Sans gisement important d'hydrocarbures, la Turquie importe la quasi-totalité de son énergie fossile. La maîtrise de l'or bleu lui permet ainsi de rivaliser avec ses voisins en matière d'énergie.

Source :
- "Le premier ministre turc annonce un plan de développement pour la région kurde", Guillaume Perrier, Le Monde, 30/05/2008 - www.lemonde.fr
- "Le GAP, quel projet de développement pour le Sud-est de la Turquie ?", Anne Guezengar, Turquie européenne, 12/06/2008 - www.turquieeuropeenne.eu
- "Le projet GAP en Turquie : aménagement du territoire, politique intérieure et géopolitique", Stéphane De Tapia, 2003 - http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2003/detapia/article.htm
- "Le Tigre et l'Euphrate de la discorde", Georges Mutin, VertigO, vol. 4, n°3, décembre 2003.
- "Géopolitique et guerre de l'eau", Futura-sciences, Claire König, 14/07/2007 - www.futura-sciences.com
- "Güneydogu Anadolu Projesi - GAP", Antoni Yalap, A Ta Turquie - www.ataturquie.asso.fr
- Wikipedia, article "GAP" - fr.wikipedia.org

Rédacteur : Sami Karkar - sami.karkar(AT)diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Turquie numéro 9 (19/08/2008) - Ambassade de France en Turquie / ADIT




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Chine, 7 juillet 2008

>> Renforcement de la prévention des pollutions des sols

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55273.htm

Le ministère chinois de la protection de l'environnement (MEP) vient de publier un avis sur le renforcement de la prévention des pollutions des sols. Une enquête générale sur l'état des sols est en cours depuis la fin de 2006 et doit s'achever en 2010.

Les premiers enseignements de l'enquête montrent qu'environ 10% des sols sont pollués plus ou moins gravement. Les principales sources agricoles de pollution des sols sont la mauvaise utilisation des pesticides et des engrais (dans ce dernier cas il y a baisse du taux de matières organiques). Mais on observe aussi des pollutions aux métaux lourds liés à l'industrialisation galopante dans les zones économiques comme le delta du Yangtse.

Les autorités (Min. du sol et des ressources) donnent une estimation alarmiste de 12 millions de T par an de céréales inconsommables par pollution aux métaux lourds. L'objectif du MEP est de terminer l'enquête dans les délais prévus, d'établir un réseau de surveillance, de rédiger un plan de prévention national décliné aux niveaux provinciaux ainsi qu'un plan de formation à la sécurité de l'environnement des sols afin d'améliorer la prise de conscience du public. D'ici 2015 un dispositif réglementaire sera mis en place pour la prévention des pollutions des sols et la restauration des sols pollués. Les zones-clés pour la production alimentaire nationale seront particulièrement surveillées et un effort particulier sera fait pour promouvoir l'agriculture biologique.

D'ores et déjà le MEP annonce qu'il va rechercher les entreprises responsables de pollutions industrielles criantes, notamment certaines usines métallurgiques et chimiques et des installations de stockage pétrolier, en vue de leur faire réparer les dégâts sur les sols.

Source : Site du Ministère de la protection de l'environnement - 12 juin 2008 et site du ministère des
ressources en eau - 20 juin 2008

Rédacteur : André Villalonga - science8@ambafrance-cn.org
Origine : BE Chine numéro 50 (7/07/2008) - Ambassade de France en Chine / ADIT

Inde, 28 août 2008

>> Les déchets électroniques en Inde, un risque négligé

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55785.htm

La responsabilité sociale des entreprises est un terme à la mode aujourd'hui. Lié au développement durable, il est un élément important de la communication d'entreprise aujourd'hui. Un voeu pieux dans le domaine de l'informatique et de l'électronique, au moins en Inde, ou plutôt devrait-on dire par les entreprises étrangères implantées dans le pays. Un rapport publié en août 2008 par une association de défense de l'environnement montre en effet que les déchets électroniques sont négligés par la plupart des grands acteurs internationaux. Sur 20 entreprises étudiées, neuf sont citées comme n'ayant aucun système de collecte des matériels électroniques ou informatiques usagés : Apple, Microsoft, Panasonic, PCS, Philips, Sharp, Sony, Sony Ericsson et Toshiba. Deux entreprises seulement sont mises en avant comme ayant les meilleures pratiques et ce sont deux entreprises indiennes, Wipro et HCL.

Les déchets électroniques en Inde représentent environ 300.000 tonnes par an, principalement des ordinateurs, des téléviseurs et des téléphones portables. Ces déchets contiennent des métaux lourds, des substances chimiques et des composants plastiques particulièrement nocifs pour l'environnement. La gestion des déchets étant ce qu'elle est dans le pays, il est probable que ces déchets aient un impact en terme de santé publique, sans toutefois qu'il ait pu être mesuré jusqu'à présent.

La responsabilité des consommateurs indiens est aussi à mettre en cause. En l'absence de tout système organisé, peu nombreux sont ceux qui font un effort et ceux qui font le choix de recycler leur matériel vont en fait le revendre à des intermédiaires qui redirigent ensuite les matériels vers des villes où existent des marchés pour ces matériels usagés. Delhi est ainsi la ville la plus touchée en Inde, récupérant 50% des déchets de la plupart des grandes métropoles indiennes, comme Chennia, Mumbai ou Bangalore. Près de 30.000 personnes travailleraient à Delhi dans ce secteur, qui n'est quasiment pas encadré. Une grande partie des déchets électroniques des pays développés -jusqu'à un quart dans certaines estimations- échouerait aussi à Delhi.

Source :
- "India a thriving global e-waste dump yard" - IANS - 07/08/2008 -
www.indiaenews.com/technology/20080807/136886.htm
- "Delhi an e-waste dumping yard ?" - IANS - 18/08/2008 -
www.indiaenews.com/business/20080818/139963.htm

Rédacteur : Guillaume Talbot
Origine : BE Inde numéro 32 (28/08/2008) - Ambassade de France en Inde / ADIT




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Afrique du Sud, 6 août 2008

>> Mise sous tension de la première ferme éolienne

www.bulletins-electroniques.com/actualites/55549.htm

La première centrale d'énergie renouvelable reliée au réseau national de distribution d'électricité a été officiellement mise sous tension au début du mois de juin 2008. Il s'agit de la ferme éolienne de Darling, petit village de la cote Ouest localisé à 75 km de la ville du Cape. Cette ferme éolienne d'une capacité de 5,2 MW est composée de 4 turbines de 1,3 MW chacune.

L'investissement a été possible grâce à un contrat d'achat d'électricité passé sur le long terme entre la municipalité du Cape et l'entreprise de production. C'est grâce à ce contrat qui stipule un prix d'achat supérieur de 25% à celui pratiqué par l'entreprise nationale de production et distribution d'électricité ESKOM, que ce projet est viable financièrement pour l'entreprise de production. Celle-ci est organisée sous la forme d'un consortium d'investisseurs privés le DIPP (Darling Independent Power Producer), le CEF (Central Energy Fund), la Banque de Développement d'Afrique du Sud (DBSA) et le gouvernement du Danemark. Ce dernier a financé un tiers des 7,5 millions d'Euros nécessaires pour la réalisation du projet.

Pour en savoir plus, contacts : CEF News : www.cef.org.za
Source : CEF news, 10/06/2008

Rédacteur : Vincent Baron : vincent.baron@diplomatie.gouv.fr
Origine : BE Afrique du Sud numéro 18 (6/08/2008) - Ambassade de France en Afrique du Sud / ADIT


Informations sélectionnées par Sylviane Tabarly,
avec l'aimable autorisation de l'ADIT et de
François Moille responsable de diffusion des BE


 

Mise à jour :   26-12-2008

 

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Pour citer cet article :  

« En archives : juillet et août 2008 », Géoconfluences, décembre 2008.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/DevDur/DevdurAditArch3.htm