Géotourisme
Le géotourisme désigne une forme de tourisme de nature exploitant les particularités géologiques des sites visités. Nathalie Cayla et Mélanie Duval-Massaloux (2013) le définissent plus généralement comme l'ensemble des « pratiques touristiques en lien avec la découverte de la Terre ». Outre la promenade ou la randonnée sous toutes ses formes, et l’observation de paysages, ce tourisme peut reposer sur des pratiques comme l’escalade ou les sports d’eau (canoë, kayak, rafting, canyoning…). Les sites sont souvent perçus comme relevant d'une nature sauvage, la wilderness, même s’ils sont en réalité le plus souvent habités, voire investis d’une symbolique religieuse ou culturelle forte pour les populations locales.
La patrimonialisation de certains grands sites géologiques au titre du patrimoine naturel a pu contribuer à leur mise en tourisme : le critère de l’exceptionnalité géologique est fréquent dans les dossiers de classement sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. On y retrouve des cañons, des sites karstiques, des volcans, des failles, des falaises, des grottes, etc. L’UNESCO a même créé une forme de classement destinée à mettre en valeur les sites géologiques : les géoparcs, au nombre de 161 dans 44 pays (juillet 2020). Parmi les sites classés au cours de l’année 2020, on peut citer par exemple les falaises de Fundy au Canada, la caldeira de Toba en Indonésie ou les tourbières de Lauhanvuori-Haemeenkangas en Finlande.
Le géotourisme n’est pas qu’un tourisme géologique : d’après la National Geographic Society, qui promeut le concept, il vise (ou devrait viser) à une intégration des populations locales dans la protection de l’environnement, dans une logique conservationniste de développement durable.
(JBB) avril 2021.
Références citées
- Cayla Nathalie et Duval-Massaloux Mélanie. « Le géotourisme : patrimoines, pratiques, acteurs et perspectives marocaines ». Cahiers de géographie, numéro 14, 2013, p. 101-116.
Pour compléter
- Martin Charlet, « Thingvellir, quand la faille fait Nation. Patrimonialisation et mise en tourisme d’un haut-lieu de l’identité islandaise », Géoconfluences, avril 2021.