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Risque sanitaire

Publié le 26/01/2024
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Le risque sanitaire correspond à la probabilité que survienne un événement nuisible à la santé d'un individu ou d'un groupe d'individus. Son identification et son analyse sont des éléments de détermination de la politique de santé publique. Plusieurs critères sont retenus : le degré de gravité, le fait d'être attendu ou fortuit, d'être accepté ou subi. On parle de risque individuel lorsque c'est la personne elle-même qui a une conduite à risque (addictions) et de risque collectif lorsqu'un nombre important de personnes est concerné par la menace (épidémies, pandémies, altérations environnementales).

Le risque absolu représente, pour une personne donnée et compte tenu de ses caractéristiques, la probabilité de survenue d'un événement sur une période. Par exemple, le risque absolu coronarien dans les 10 ans en cas d'hypercholestéromie et de tabagisme voisine les 11 %. Le risque relatif est le rapport de l'incidence d'un événement dans un population exposée à un facteur de risque à l'incidence dans une population non exposée. Par exemple, l'individu qui fume a 1,5 fois plus de risque d'avoir un accident coronarien qu'un non-fumeur.

Les risques sanitaires susceptibles d’affecter la santé de la population peuvent résulter : d’agents infectieux (virus, bacilles), de produits chimiques (amiante, pollution) ou de substances radioactives, de produits utilisés dans le système de soins (médicaments, sang, organes), d’actes thérapeutiques ou de dysfonctionnements des organisations de soins (maladies nosocomiales). L'exposition aux risques sanitaires peut dépendre d'écosystèmes et de milieux « naturels » (exposition solaire pour le mélanome, vecteurs pathogènes du paludisme, aléas d'inondation, de séisme, etc.), de prédispositions héréditaires, génétiques, des conditions de travail (mésothéliome de l'amiante, silicose des mineurs...) ; des polluants d'origine anthropique (micro-particules atmosphériques ou pesticides), des modes de vie de responsabilité individuelle (tabagisme, addictions).

La crise sanitaire résultant de la pandémie de covid 19 montre, depuis la fin 2019, que les risques sanitaires peuvent être d’ampleur mondiale. La gravité du risque et sa fréquence dans une population sont donc fonction de la longueur et de l'intensité de l'exposition (voir l'entrée toxicologie) et elle justifie l'établissement des normes réglementaires. Cependant, la perception sociale des risques n'est pas toujours rigoureuse et proportionnée. L'information (voire la surinformation) de l’opinion publique ne conduit pas nécessairement à une juste évaluation des risques sanitaires : surestimation, dramatisation de certains risques statistiquement peu probables mais fortement médiatisés et inversement sous-estimation de risques beaucoup plus avérés.

De ce point de vue, la situation des pays développés diffère très sensiblement de celle des pays en développement car leurs niveaux de vulnérabilité sont très différents. Et, à l'intérieur même des pays développés, la situation diffère d'un groupe sociospatial à l'autre.

(ST) juin 2012, dernière modification décembre 2021.


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