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Particules fines

Publié le 07/02/2024
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Les particules fines (PM2,5), en anglais particulate matter, sont des éléments solides en suspension dans l’air. Leur nom scientifique PM2,5 désigne leur taille (inférieure à 2,5 micromètres, il y a 1 000 µm dans 1 millimètre) pour les distinguer des particules grossières (PM10, qui mesurent entre 2,5 et 10 µm) telles que les pollens ou les poussières.

Les particules fines dont des composés chimiques (métaux…) émis en grande partie par les activités humaines. La combustion de carburant dans les moteurs des véhicules thermiques, les systèmes de chauffage par combustion de fioul, bois ou gaz, l’industrie manufacturière, ainsi que les chantiers et les carrières, émettent des particules fines. D'autres sont émises par l'abrasion des freins et des pneus des véhicules, facteurs qui touchent aussi les véhicules électriques et les véhicules de transport en commun sur pneus.

Elles sont particulièrement nocives pour les systèmes respiratoire et cardiovasculaire. Les normes fixées par l’OMS sont rarement respectées, et on peut ainsi calculer scientifiquement le nombre de morts annuelles qui auraient pu être évitées si elles l’étaient : en Île-de-France, d’après Airparif, il s’agit de 6 200 morts prématurées en 2019 (contre 10 000 en 2010). À l’échelle mondiale, selon l’OMS, 4,2 millions de morts prématurées seraient dues à l’exposition aux particules fines en 2019, y compris dans les espaces ruraux. Cette surmortalité est très inégalitaire, les pauvres des pays émergents étant beaucoup plus touchés que les riches des pays favorisés. En Inde, les populations les plus pauvres ont un taux de mortalité prématurée liée à l’exposition aux particules fines 9 fois plus élevé que les catégories les plus riches (Rao, 2021, cité par Chasles, 2022).

Les particules fines sont à différencier des gaz à effet de serre (GES). Contrairement à ces derniers, le rôle des particules fines dans le changement climatique est moins certain. Certaines mesures politiques peuvent réduire les émissions des unes comme des autres, comme la réduction de la place de la voiture au profit des espaces piétonniers, de la marche et du vélo. En revanche, le remplacement des moteurs thermiques par des voitures électriques, et le recours au bus, peuvent réduire les émissions de GES mais pas les émissions de particules fines.

(JBB) février 2024.


Références citées
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