Population, peuplement
Population, peuplement de l'Union européenne | Population, peuplement de la Chine
L'étude géographique de la population n'est pas réductible à son approche démographique. Elle s'intéresse au peuplement (la répartition de la population) mais aussi aux dynamiques territoriales à l'œuvre : distribution des humains sur un territoire (trame de peuplement), ses modifications (migrations, concentrations, déprises, etc.).
En géographie, l’étude du peuplement d’un espace n'est pas l’histoire de l’occupation de celui-ci. Elle part du constat de l’inégale intensité de l’occupation de cet espace et en recherche les facteurs explicatifs puisés, pour partie seulement, dans l’histoire.
Population, peuplement de l'Union européenne
En janvier 2021, la population de l'Union européenne était estimée à 447 millions d'habitants. Les États les plus peuplés étaient, dans l'ordre : l'Allemagne (83 millions), la France (67 millions), l'Italie (59 millions) et l’Espagne (47 millions) représentant 57,2% de la population totale de l'Union à 27. Certains pays de l'UE ont des densités parmi les plus élevées de la planète, les Pays-Bas par exemple qui ont 506,7 hab/km² en 2018, la densité moyenne de l'UE-27 étant de 114 hab/km².
Mais la part relative de la population de l'Europe dans le monde est appelée à diminuer compte tenu de la croissance parfois très rapide de la population d'autres pays et régions.
Population vieillissante, charges croissantes sur les actifs d'une part, niveau de développement, facteurs d'attractivité d'autre part, tout est réuni pour faire de l'Europe un espace de convergence des flux migratoires : elle accueillait en 2020, selon Eurostat, 23 millions de ressortissants de pays tiers. 2,7 millions de ressortissants étrangers étaient entrés dans l’UE en 2019 (source : Frontex), chiffre auquel on doit ajouter 200 000 franchissements illégaux de frontière. L’Union européenne est donc, avec l’Amérique du Nord, un des principaux pôles d’immigration au monde.
La géographie de l'immigration vers l'Europe repose sur différentes logiques : la proximité géographique (Afrique du Nord et Proche-Orient, Europe orientale et CEI), notamment par l’interface méditerranéenne ; les liens historiques et culturels (espaces de la francophonie, du monde hispanique, des anciennes possessions néerlandaises, etc.) ; la mondialisation et les diasporas (migrations d'Asie et plus particulièrement de Chine).
(ST) décembre 2010 (ST), dernière mise à jour (SB et CB), avril 2022
Pour compléter avec Géoconfluences
- Migrants et migrations en Méditerranée, brève de Géoconfluences, avril 2015.
- Gérard-François Dumont, « Vieille Europe, jeune Europe : une dualité rhétorique ou réelle ? », Géoconfluences, 2005.
- Olivier Clochard, « Jeux de frontières à Chypre : quels impacts sur les flux migratoires en Méditerranée orientale ? », Géoconfluences, 2008.