Prévision, prédiction
La prévision a pour but de mieux connaître les aléas, leur fréquence, leur intensité et les lieux où ils sont susceptibles de se manifester. Elle est l’un des « trois P » visant à réduire la vulnérabilité face aux aléas : prévision, prévention, protection. La prévision est une représentation précise d'un événement futur qui sera le résultat de causes déjà agissantes. Cet aspect de la gestion des risques mobilise fortement la communauté scientifique. Cette prévision peut alors inciter à adopter une politique de prévention pour les zones et les populations vulnérables.
Il est possible d'identifier trois types de prévision : empirique, déterministe et probabiliste. La prévision empirique mobilise principalement l'histoire, et parfois les sciences de la nature. La recherche historique révèle très souvent deux points essentiels. À l'opposé de la prévision empirique, la prévision déterministe semble mieux adaptée. Elle part de lois causales et permet de fixer la date et le lieu d'un événement catastrophique, il s'agit alors de prédiction. La qualité de la prévision déterministe dépend de l'intervalle de temps considéré : pratiquement impossible à moyen terme, au-delà de quelques jours pour les cyclones, elle devient possible dans les jours et les heures qui précédent la catastrophe (cyclones, tsunamis) et son efficacité repose sur les qualités des systèmes d'information.
La prévision probabiliste est une pratique fréquente. On détermine la probabilité d'occurrence d'un phénomène qui le plus souvent traduite en durée de retour.
Prévision ou prédiction ? Pour parler de l’avenir, ces deux mots se différencient en termes de probabilité. Le premier, étayé par un faisceau concordant d’indicateurs fiables et modélisables, concerne souvent un futur proche, par exemple en météorologie. Les sismologues emploient préférentiellement le second.
(ST) 2010
Source principale
- Charles-Pierre Péguy, « Les risques naturels majeurs », in Encyclopédie de Géographie, Economica - 1995
Pour compléter avec Géoconfluences
- Vincent Clément et Emmanuel Jaurand, « Risques "naturels" et territoires en France », Géoconfluences, 2005.