Quantitative (méthode, approche, géographie...)
>>> Voir aussi : qualitative
La géographie quantitative repose sur l'utilisation de données statistiques, dont le traitement et l'analyse selon les grilles de lectures propres à la géographie (cartographie, raisonnement par échelles, approche sociale des faits) doit permettre de vérifier des hypothèses. Il s’agit donc avant tout d’une démarche, et il est sans doute préférable pour cette raison de parler d’analyse quantitative plutôt que de géographie quantitative.
L'influence d'autres sciences sociales et la démocratisation des outils de calculs, notamment les premiers ordinateurs, ont favorisé entre 1950 et 1980 l’essor d’une géographie quantitative, adossée à la géomatique (le traitement informatique des données géographiques). Cette branche, ou ce courant de la géographie, a généralisé l’usage de la modélisation spatiale, même si celle-ci n’est pas son apanage.
Une partie de la géographie à partir des années 1980-1990 s’est construite en réaction à cette démarche, à laquelle on a pu reprocher un néopositivisme ou encore une dérive spatialiste (c’est-à-dire de gommer les individus en recherchant des lois universelles de l’espace quand les sociétés humaines se caractérisent par des trajectoires différentes selon les époques, les cultures, etc.) ; les tenants de ces critiques revendiquèrent alors une approche qualitative. En fait, les deux approches ne se sont pas succédé dans le temps, elles se sont au contraire constituées progressivement en même temps que la discipline géographique elle-même.
Ce débat appartient largement à l’histoire de la discipline et aujourd’hui, dans de nombreux travaux, les approches quantitatives et qualitatives se complètent utilement.
(JBB) septembre 2020, dernière modification (SB et CB) janvier 2022.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Olivier Vassal, « Réconcilier le vécu avec la statistique : une typologie des communes françaises », Géoconfluences, septembre 2024.