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Aires marines protégées (France, monde)

Publié le 22/09/2021
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Une aire marine protégée est un volume (et non une surface) délimité en mer, sur lequel les instances gouvernantes attribuent un objectif de protection de la nature à long terme. Cet objectif est rarement exclusif et soit souvent associé à un objectif local de développement socio-économique, soit encore avec une gestion durable des ressources. En général, la gestion est confiée à une instance locale dans laquelle sont représentées les différentes parties prenantes.

Une aire marine protégée se caractérise également par un certain nombre de mesures de gestion mises en œuvre au profit de l’objectif de protection : suivi scientifique, programme d’actions, charte de bonne conduite, protection du domaine public maritime, réglementation, surveillance, information du public.

De multiples raisons peuvent conduire à mettre en place une aire marine protégée. Sans prétendre à l’exhaustivité, les motivations peuvent être : la protection ou la reconstitution de ressources halieutiques, la protection d’espèces ou d’habitats écologiques rares et menacés, la préservation d’un ensemble d’habitats remarquables, la protection de la biodiversité, la gestion durable d’un milieu naturel soumis à de multiples usages, la protection d’un cadre préservé à forte attractivité touristique, la restauration de milieux dégradés, la mise en place de mesures écologiques compensatoires à des activités ou installations destructrices (création d’un terminal ou extension d’un port, par exemple), l'instauration d'un espace de référence scientifique.

En France

Définies par la loi du 14 avril 2006, les six catégories d’aires marines protégées répondent chacune à des objectifs propres tout en étant complémentaires :

De nouvelles catégories peuvent être ajoutées par arrêté ministériel, ce qui a été fait par l'arrêté du 3 juin 2011, avec neuf nouvelles catégories issues principalement des conventions internationales :

  • les sites Ramsar,
  • les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO,
  • les réserves de biosphère,
  • les sites au titre de la convention de Barcelone (Méditerranée),
  • les sites au titre de la convention de OSPAR (Atlantique Nord Est),
  • les sites au titre de la convention de Naïrobi (Afrique de l'Est),
  • les sites au titre de la convention de Carthagène (Antilles)
  • au titre de la CCAMLR (Antarctique),
  • la réserve nationale de chasse et de faune sauvage avec partie marine du Golfe du Morbihan.

L'objectif de la France est de porter à 10 % des zones sous juridiction française les aires marines protégées. En 2021, cet objectif a été porté à 30 % d'espaces protégés sur territoire national terrestre et marin, et à 10 % d'espaces sous protection forte.

Dans le monde

L'objectif visé par la Convention sur la diversité biologique signée à Nagoya en 2010 et réitéré à Ajaccio en 2013 était d'atteindre 10 % d'espaces marins protégés en 2020. Ce chiffre atteignait 3,4 % en 2015 et environ 5,3 % en 2020. L'Atlas de la protection marine du Marine Conservation Institute, une ONGE étatsunienne, estime que la part des océans complètement ou fortement préservée des effets négatifs de la pêche n'atteint que 2,7 %. Aux États-Unis, le National System of Marine Protected Areas englobait, en 2009, 297 sites, soit 4 % des eaux marines. Douze ans plus tard, le gouvernement affichait une part de 26 % d'aires marines protégées et 3 % de réserves de pêche (« no-take marine reserves »)

(MCD) juillet 2014, dernière mise à jour (JBB) septembre 2021.


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