Espace protégé
Étendue socialement investie de valeurs, délimitée, bornée (avec des limites matérialisées sur le terrain), l’espace protégé peut comporter plusieurs « zones » indiquant un gradient de mise en valeur du territoire qui s’accentuerait vers le pourtour et un gradient inverse de protection de l’environnement (plus forte au centre, moindre en périphérie pour les parcs nationaux français par exemple). Au sein de ce zonage, les pouvoirs publics (quelle qu’en soit l’échelle), des particuliers ou des associations, décrètent des mesures de protection (paysages, patrimoines, faune, flore – dans leur globalité ou autour d’une espèce en particulier –), en s’appuyant sur des législations et des réglementations, parfois spécifiques à chaque « zone ». L’espace protégé est administré et géré par des États, des administrations publiques (Établissements Publics Administratifs), des collectivités territoriales, des associations ou des organismes de gestion ; il se superpose à des territoires, souvent caractérisés par des intérêts (« contenu » de l’espace concerné, menace sur ce dernier), qui ont justifié la « nécessité » d’une politique de protection.
D'après Lionel Laslaz, Anne Cadoret et Johan Milian, 2020.
Source
- Laslaz Lionel (coord.), Cadoret Anne et Milian Johan, 2020, L’Atlas des espaces protégés en France. Des territoires en partage, Éditions scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle, 120 p.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Lionel Laslaz, Johan Milian et Anne Cadoret, « Dans la jungle des espaces protégés. Multitude, imbrication et superposition des dispositifs de protection en France », Géoconfluences, novembre 2023.
- Johan Milian, Anne Cadoret, Lionel Laslaz, « Représenter la protection de la nature en France : l’exemple de la réserve naturelle de Cerbère-Banyuls », Carte à la une de Géoconfluences, septembre 2021.
- Samuel Depraz, « Protéger, préserver ou conserver la nature ? », notion à la une de Géoconfluences, avril 2013.