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Effets (économiques, sociaux) du tourisme

Publié le 13/03/2013
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Le tourisme est un secteur composé de différentes branches (transport, hébergement, restauration, activités culturelles et sportives, etc.) qui concernent également des non-touristes. Il occupe une place croissante dans les activités de service et il a des effets considérables sur les économies, les sociétés, les cultures des pays, des territoires, concernés.

Selon les données du World Travel and Tourism Council (WTTC), en 2010, les activités liées au tourisme et au voyage auraient contribué à 9,2 % du PIB mondial et les revenus tirés des dépenses des visiteurs internationaux représentant 6,1 % du total des exportations mondiales. Ce secteur serait à l'origine de plus de 235 millions d'emplois dans le monde, soit 8,1 % de l'emploi total. L'économie de certains États dépend du tourisme à plus de 50 % du PIB et il peut représenter des entrées de devises vitales. Les aménagements financés par la manne touristique peuvent bénéficier aux locaux et contribuer au désenclavement d'espaces peu accessibles. Le tourisme est donc porteur de développement mais aussi de contacts entre les peuples de cultures et de modes de vie différents. Il peut contribuer à la transformation des sociétés, à leur évolution et leur modernisation, et il peut être un vecteur d'acculturation.

Mais ces effets ont leurs contreparties : les influences allogènes sont parfois brutales et mal supportées par les sociétés d'accueil ou d'implantation des activités touristiques, les perturbations introduites dans leur mode de vie et leur système de valeurs peuvent être déstructurantes. Les retombées économiques des activités touristiques sont parfois mal redistribuées ou captées par des intérêts lointains, liés aux pays émetteurs plutôt qu'aux pays récepteurs. Il faut aussi nuancer les intérêts économiques du tourisme pour les États récepteurs car :

- une partie des devises obtenues par le secteur sont affectées au financement des importations nécessaires à l'activité touristique, de manière variable selon le degré de dépendance des économies concernées,
- la mobilisation de ressources (en eau par exemple) nécessaire au fonctionnement des activités touristiques peut se faire aux dépens d'autres activités, comme l'agriculture par exemple, qui répondraient davantage aux besoins fondamentaux des populations,
- les conséquences environnementales peuvent engendrer des coûts, directs ou indirects, plus ou moins conséquents.

Selon la Cnuced (2007) les « fuites » (processus par lequel une partie des revenus issus de devises étrangères est retenue par les pays de départ ou rapatriée vers eux) dans le secteur du tourisme seraient de l'ordre de 85 % pour les pays moins avancés d'Afrique, de 80 % pour les Caraïbes, de 70 % en Thaïlande, de 40 % en Inde. Certains de ces pays sont dans une situation de dépendance touristique en raison des rapports de force inégaux entre leurs capacités économiques endogènes et les groupes internationaux exogènes qui investissent sur leurs territoires.

Mises à jour : janvier 2011 ; mars 2018.

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