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Programme de recherche POPSU : il n’y a pas d’exode urbain en France

Publié le 12/06/2023
La pandémie de covid-19 a amplifié un phénomène amorcé de longue date en France : l’éloignement de la périurbanisation et le renouveau des espaces ruraux. Le profil et les motivations des nouveaux acheteurs ont évolué. Toutefois, on est loin d’un « exode » qui serait le négatif des migrations rurales vers les villes à l’âge industriel.

Le projet de recherche POPSU réunit des chercheurs et chercheuses de différentes disciplines, associant des méthodes qualitatives et quantitatives. Présentation du projet de recherche

Résumé des premiers résultats

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« Les premiers travaux montrent que la pandémie de covid 19 n’a pas bouleversé de fond en comble les structures territoriales françaises qui restent marquées par la centralité des grands pôles urbains. Largement et bruyamment annoncé dans la presse et certains discours d’élus (pour l’espérer ou le craindre), l’exode urbain ne semble pas, pour l’instant, revêtir un caractère massif. Est-ce à dire que rien ne se passe dans les trajectoires résidentielles depuis le début de la crise sanitaire ? Les travaux menés repèrent des signaux faibles, qui viennent renforcer et accélérer des phénomènes déjà présents dans les territoires : processus de périurbanisation – qui s’étend à d’autres territoires et devient une « méga-périurbanisation » –, de « renaissance rurale », de renforcement de l’attractivité des espaces de villégiature, au cœur de circulations résidentielles entre bi-résidentialité et habiter polytopique. La sociologie des ménages engagés dans une démarche d’exode urbain est diverse et recoupe des réalités socio-économiques et spatiales variées. La pandémie fait néanmoins ressortir un nouveau modèle d’investissement immobilier, à la croisée de réflexes « collapsologiques » – soit en lien avec une anxiété croissante vis-à-vis des évolutions climatiques –, et des stratégies d’extraction de la rente foncière. En creux, dans certains territoires, le risque d’un renforcement de la précarité rurale et des difficultés d’accès au logement pour certaines catégories de la population émerge. Derrière l’expression « exode urbain » se cacherait donc un double malentendu : d’une part il n’est pas question ici d’un déferlement massif de populations « urbaines » dans les « campagnes », sorte de retour de bâton d’un exode rural qui aurait marqué les mobilités résidentielles au XXe siècle. D’autre part, les premières analyses invitent à saisir la diversité des territoires, y compris urbains : si départs de population il y a, ils sont loin de concerner toutes les catégories de villes. »

Source : POPSU, « L’exode urbain ? Petits flux, grands effets - Les mobilités résidentielles à l’ère (post-)covid », 2023.

 

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Document 1. Solde migratoire par maille habitat, 2017-2018 et 2021-2022

2017-18

Mars 2017 à mars 2018. Ante covid, une majorité d'espaces périurbains et ruraux sont attractifs, les espaces urbains sont déjà répulstifs. Source : Popsu 2023.

2021-2022

Mars 2021 à mars 2022. La pandémie accentue des phénomènes préexistants. De moins en moins en moins d'espaces ruraux restent répulsifs. Source : Popsu 2023.

>>> Lien vers la carte interactive

Trois ressources à télécharger :


Pour compléter avec Géoconfluences