Microgéographie
Si la géographie est l’étude de l’espace des sociétés, la microgéographie est l’étude d’espaces des sociétés d’échelle micro : de l’ordre du mètre à la dizaine voire à la centaine de mètres. On peut aussi la définir comme une géographie des microterritoires. La question n’est pas tant de déterminer une surface ou une distance plafond que de distinguer des pratiques et des méthodes scientifiques qui caractérisent cette approche.
La microgéographie relève de la géographie des pratiques du quotidien, ou encore des spatialités de l’intime. À ce titre elle étudie des espaces qui ont souvent été oubliés par les approches plus classiques ou à d’autres échelles, notamment des espaces publics (gares, aéroports, salles d’attente, supermarchés, aquariums touristiques, lieux d’apprentissage…) ou privés (cours, jardins, logements…), et en particulier les espaces intérieurs (la salle de classe, les rayons du supermarché). Pascal Clerc (2020) en dresse une liste plus complète et adossée à une bibliographie dans l'introduction d'un article sur la salle de classe.
La microgéographie s’appuie principalement sur des méthodes quantitatives notamment l’entretien, le récit de vie ou encore la carte mentale.
(JBB) janvier 2021.
Références
- Voir le blog de recherche « Microgéographie. Approches, méthodes, échelles ? » sur Hypothèses.org.
- Clerc, Pascal, 2020. « La salle de classe : un objet géographique ». Géocarrefour, 94/1.
Des exemples sur Géoconfluences
- Le rond point : Serge Bourgeat et Catherine Bras, « Le rond-point en France : approches plurielles d’un objet géographique émergent », Géoconfluences, mai 2023.
- Le jardin potager : Rémi Peyrat, « Jardins potagers dans le Massif central, entre valorisation et aménagement du cadre de vie, vecteurs de résilience alimentaire », Géoconfluences, mars 2022.
- La chambre : Sylvie Joublot Ferré, « De la chambre à l’établissement scolaire, pluralité des expériences spatiales adolescentes », Géoconfluences, mars 2022.
- La salle de classe : Guilhem Labinal et Didier Mendibil, « Structures et proxémie dans la classe », Géoconfluences, octobre 2021.
- L'établissement scolaire : Pascal Clerc, « Monastère, agora, forteresse ou nœud d’échanges. Quatre modèles pour définir les relations entre les écoles et leurs environnements », Géoconfluences, janvier 2021.
- La cour de récréation : Emmanuelle Gilles, « La cour de récréation à l’épreuve du genre au collège », Géoconfluences, janvier 2021.
- Le trottoir, le jardin urbain : Amélie Deschamps, « Aménager la ville par le jardinage : la végétalisation participative de Lyon », Géoconfluences, juin 2019.
- L'immeuble : Alice Moret, « Le logement social à Florianópolis (Brésil) : des gated communities low cost ? », Géoconfluences, juin 2019.
- La tente et le jardin : Louise Schreyers, « Le jardin et la tente : « habiter » un camp de réfugiés », image à la une de Géoconfluences, mars 2017.
- La rue : Natacha Gourland, 2017, « Vendre ou courir, il faut choisir : déguerpissements et réinstallations des commerçants de rue à Lomé », Géoconfluences, janvier 2017.
- Le cimetière : Clémence Vendryes, « Jérusalem, une guerre pour l’éternité. Conflits territoriaux autour des cimetières musulmans et juif de Bab ar-Rahma, Yosefiya et Har HaZeitim », Géoconfluences, décembre 2016.
- La gare : Bernier Xavier, Girault Camille, Ployon Estelle, 2016 « Carte à la une : les portes de Lyon Part-Dieu », Géoconfluences
- Le toit : Mathilde Beaufils, Élias Burgel, Julie Chouraqui, Florence Costa, Sarah Dubeaux, Guillaume Frécaut, Luc Guibard, Marion Messador, Emilie Polak, Léo Sun, « Le toit végétalisé, marqueur des dynamiques de distinctions métropolitaines : le cas de Chicago », Géoconfluences, 2015, mis en ligne le 4 décembre 2015.
- L'aquarium : Jean Estebanez, « L’océan domestiqué : les aquariums comme dispositifs d’extension de l’Ecoumène », Géoconfluences, 2014.