Conseil de l'Arctique
Le Conseil de l’Arctique, fondé en 1996 par la Déclaration d'Ottawa, est une instance multilatérale dont les parties sont des États mais aussi des associations de peuples autochtones. Il s'agit d'une instance intergouvernementale de haut niveau, à présidence tournante, et qui fonctionne par consensus pour promouvoir les aspects environnementaux, économiques et sociaux du développement durable dans la région de l’Arctique. Les ministres des affaires étrangères des États membres se réunissent tous les deux ans, en année paire de la rencontre d'Ottawa (Canada, 1996) à celle de Salekhard (Russie, 2006), puis en année impaire depuis celle de Tromsø (Norvège, 2009).
Du fait de cette nécessité de consensus, le Conseil de l’Arctique peut voir son action très contrainte. Ainsi, en 2022-2023, lors de la présidence russe, et dans le contexte de guerre en Ukraine, plusieurs membres boycottèrent cette instance, qui fonctionna au ralenti.
Les membres et les observateurs du Conseil de l'Arctique
| 14 membres | |
| 8 États | 6 Organisations de peuples autochtones |
| Canada | Association Internationale des Aléoutes |
| Danemark | Conseil arctique des Athabaskans |
| États-Unis | Conseil International des Gwich'in |
| Finlande | Conseil circumpolaire inuit |
| Islande | Association russe des populations autochtones du Nord (RAIPON) |
| Norvège | Conseil des Samis |
| Russie | |
| Suède | |
Source : Conseil de l'Arctique, 2017
D’après Knecht S. (2017), complété d'après Conseil de l'Arctique pour les années 2017 et 2019. Traduit et adapté par Géoconfluences, 2021. Mis à jour en 2025.
Le Conseil de l'Arctique regroupe huit États riverains des régions arctiques ou circumpolaires : le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Russie, et la Suède), sept organisations représentant les peuples autochtones, treize États dits observateurs qui peuvent assister aux débats mais n’ont pas de droit de vote, et vingt organisations gouvernementales ou non gouvernementales, également observatrices. Parmi les États observateurs, le Conseil de l'Arctique a accueilli l'Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne et le Royaume-Uni en 1998, la France en 2000, l'Espagne en 2006, la Chine, l'Inde, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud et Singapour en 2013, et la Suisse en 2017.
Le conseil de l'Arctique est constitué de groupes de travail consacrés à des sujets précis, comme l'Amap (Arctic Monitoring and Assessment Programme), dont le siège est à Oslo, qui mesure la pollution et les atteintes à l'environnement.
(JBB), février 2017. Dernières modifications : décembre 2021, septembre 2025.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Clara Loïzzo, « La Russie, puissance arctique contrariée », Géoconfluences, février 2025.
- Olga V. Alexeeva et Frédéric Lasserre, « Le concept de troisième pôle : cartes et représentations polaires de la Chine », Géoconfluences, octobre 2022.
- Yvette Vaguet, « Fronts et frontières en Arctique, quelle singularité ? », Géoconfluences, décembre 2021.
- Farid Benhammou et Rémy Marion, « Arctique : Les dessous géopolitiques de la protection de l'ours polaire », Géoconfluences, 2017
Liens externes
- Frédéric Lasserre, « La géopolitique de l’Arctique : sous le signe de la coopération », Ceriscope Environnement, 2014
- Le site du Conseil de l'Arctique (en anglais)







