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Étalement urbain (urban sprawl), expansion urbaine

Publié le 02/12/2025
Auteur(s) : Sylviane Tabarly, professeure agrégée de géographie, responsable éditoriale de Géoconfluences de 2002 à 2012 - DGESCO et École normale supérieure de Lyon
Jean-Benoît Bouron, agrégé de géographie, responsable éditorial de Géoconfluences - DGESCO, ENS de Lyon.
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L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et simultanément la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales du processus de périurbanisation.

L'accroissement démographique des grandes agglomérations s'accompagne d'un étalement du bâti sur les espaces périphériques, favorisé par l'amélioration de la desserte collective, et surtout individuelle avec la massification de l'automobile. L'étalement urbain peut correspondre à ce que les anglophones désignent sous le nom d'« urban sprawl », expansion urbaine, qui peut comporter une connotation négative pour désigner un mode d'expansion de la tache urbaine peu contrôlé. L'étalement peut prendre plusieurs formes : on parle de tache d'huile pour un étalement concentrique, de doigts de gant lorsque l'urbanisation suit les axes de transports, et de mitage pour des formes urbaines plus éparpillées. C'est cette dernière forme qui a concentré les efforts de lutte contre l'étalement urbain, par exemple en France dans les lois d'aménagement du territoire qui se sont succédé (Amarouche et Charmes, 2019). Les nombreuses lois favorables aux lotissements, en France, sont aussi une façon d’encadrer l’étalement urbain et de limiter le mitage (Herrmann, 2018). Ce dernier, s’il se prolonge dans le temps et dans l’espace, peut donner des formes urbaines qu’on peut observer par exemple en Italie (città diffusa).

L'une des réponses apportées à l'étalement urbain est la densification. La nécessaire lutte contre l'étalement urbain, et contre l'artificialisation des sols qui en est la conséquence, a progressivement fait l'objet d'un consensus scientifique puis politique, au point d'aboutir à une loi en 2021 « zéro artificialisation nette », en partie vidée de sa substance depuis.

(ST) 2010. Dernières modifications (JBB), 2019, mars 2020, février 2024, décembre 2025.


Références citées
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