Revêtement des chaussées (bitume, asphalte…)

Le revêtement des routes et des rues est un aspect souvent pris en compte en géographie des transports car il témoigne à la fois du degré de développement et de maîtrise de l’espace. La présence d’un revêtement est ce qui différencie la route de la piste (track en anglais). On trouve des chaussées non revêtues dans les espaces ruraux ou urbains des États précaires, dans les quartiers ou les villes nouvelles en construction dans les pays émergents, ou encore dans les espaces à très basse densité des grands États, y compris favorisés. Le type de revêtement est aussi un indicateur de niveau de développement avec le passage progressif du goudron à l’asphalte, par exemple.

Dans le langage courant, les mots « bitume », « goudron », « asphalte », « macadam » sont parfois utilisés de manière indifférente pour caractériser le revêtement des chaussées. Pourtant, ils désignent des réalités différentes.

La macadam est la technique de revêtement la plus ancienne, inventée vers 1820 par l’ingénieur écossais John MacAdam ; il s’agit d‘un revêtement de pierres concassées de granulométrie décroissante, ce qui permet le blocage des couches les plus grosses et les plus en profondeur. Le revêtement en béton est une autre technique ancienne (début du XX^e siècle) mais encore parfois utilisée.

De nos jours l’asphalte, mélange de granulats et d’un liant, servant à l’étanchéité, est la technique la plus utilisée. Ce liant fut longtemps le goudron ; il est désormais systématiquement remplacé par le bitume. Le goudron, sous-produit de la transformation de la houille en coke, est en effet abandonné dans de nombreux pays du fait de sa dangerosité (produit cancérigène), de sa forte sensibilité aux variations thermiques et de son coût. Si le goudron provient du charbon, en revanche le bitume est créé à partir du pétrole.

(SB et CB) octobre 2025. Dernière modification (JBB) décembre 2025.