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Structure agraire, structure foncière

Publié le 10/01/2023
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La structure agraire, ou structure foncière, désigne le mode d’organisation de l’agriculture dans une société donnée. S’intéresser à la structure agraire d’un pays permet de rendre compte de la répartition et de l’occupation des terres, de l’aménagement ou encore des habitations en milieu rural. La structure foncière est l’une des composantes du système agraire. L’un des principaux éléments de caractérisation de la structure foncière est la taille des propriétés, selon un gradient allant du latifundisme au microfundisme, les deux pouvant coexister dans un même espace. Il en découle des modes d’organisation dans lesquels les travailleurs agricoles peuvent être des salariés de grands propriétaires, souvent des puissantes entreprises de l’agrobusiness, ou bien former une masse de petits propriétaires.

(LF) juillet 2021

 
Structures agraires et foncières au Brésil

La structure foncière du rural brésilien se caractérise par de fortes disparités et le clivage qui oppose grandes et petites exploitations est aussi un clivage spatial. Les petites exploitations (moins de 10 hectares) se concentrent dans le Nordeste et en haute Amazonie, alors que dans le Sud du pays elles n’ont quelque importance que dans les régions les plus pauvres des États de São Paulo (Vale do Ribeira) et de Rio de Janeiro, ailleurs ce sont les exploitations moyennes (10 à 100 hectares) qui l’emportent. Le domaine des grandes exploitations (plus de 100 hectares et, bien souvent, plusieurs milliers d’hectares) correspond d’assez près, au centre du pays, à celui des savanes arborées, des cerrados et de l’élevage, et, au sud et au nord, à celui des savanes herbeuses et des campos.

Selon les données du recensement agricole de 2017, 77 % des exploitations sont des exploitations familiales. Alors qu’elles occupent seulement 23 % de la surface agricole du pays, elles emploient plus de 65 % de la main d’œuvre agricole totale. A l’opposé, les exploitations à vocation commerciale de plus de 500 hectares représentent seulement 3,2 % des exploitations mais occupent plus de 60 % des terres. Les exploitations les plus importantes (plus de 2 000 hectares) exploitent quant à elle près de 43 % des terres brésiliennes. Malgré la politique de réforme agraire engagée, les exploitations dont les productions sont tournées vers l’exportation, plus rentables, continuent de gagner du terrain et de nombreux paysans brésiliens se retrouvent sans terre : cette situation est à l’origine de nombreux conflits depuis les années 1980 et a entraîné la création du Mouvement des sans-terre

(ST) 2009. Dernière modification (LF) en juillet 2021.


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