Trait de côte
Le trait de côte désigne la ligne qui marque la limite jusqu'à laquelle peuvent parvenir les eaux marines. Il représente symboliquement la limite entre la terre et la mer. Le trait de côte proprement dit est donc la limite la plus extrême que puissent atteindre les plus hautes eaux par temps calme. En France, il s’agit de la limite du Domaine Public Maritime (DPM).
Le trait de côte se distingue du trait du zéro des cartes marines (niveau des plus basses mers possibles de coefficient 120). Il se distingue aussi du zéro des cartes topographiques de l'IGN (Nivellement général de la France - NGF) qui correspond, en France, au niveau moyen de la mer d'après les relevés du marégraphe de Marseille : le trait de côte lui est toujours supérieur.
Le trait de côte n’est pas un objet géographique immuable : il peut reculer lorsque le littoral est soumis à des effets d’érosion, ou avancer dans le cas d’accumulation de sédiments (« engraissement ») ou lorsque les sociétés humaines cherchent à étendre les espaces terrestres qui sont alors gagnés sur la mer (processus de poldérisation). La France métropolitaine compte ainsi plus de 3 420 km de côtes, parmi lesquelles 270 km reculent de plus de 50 cm par an.
(ST) Dernière modification (LF) mai 2021.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Clara Loïzzo, « Soulac-sur-Mer en Gironde : un littoral fragilisé par l’érosion », brève de Géoconfluences, mai 2023.
Pour aller plus loin
- Sur le site du ministère en charge de la transition écologique, une définition du trait de côte et quelques chiffres clés.
- Sur le site du ministère en charge de la transition écologique, une définition du DPM.
- Ibrahima B. Nd. Faye, Alain Hénaff, Françoise Gourmelon et Amadou Tahirou Diaw, « Évolution du trait de côte à Nouakchott (Mauritanie) de 1954 à 2005 par photo-interprétation », Norois, n° 208, 2008, p. 11-27.
- Yves Birame Diadhiou, Abdoulaye Ndour, Isabelle Niang et Awa Niang-Fall, « Étude comparative de l’évolution du trait de côte sur deux flèches sableuses de la Petite Côte (Sénégal) : cas de Joal et de Djiffère », Norois, n° 240, 2016, p. 25-42.