Littoral
En géographie physique, le littoral est la bande des contacts biophysiques entre l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère. En géographie humaine, c'est la bande de l'influence réciproque des activités maritimes et terrestres.
Au sens physique du terme, le littoral est la bande comprise entre le niveau des plus basses mers et celui des plus hautes mers, donc ce que couvre et découvre la mer : il correspondrait dans ce cas à l'estran. Mais c'est une définition beaucoup trop réductrice pour rendre compte du rôle d'interface que joue le littoral entre son avant-pays maritime et son arrière-pays terrestre.
Quoi qu'il en soit, c'est un espace d'étendue limitée, donc un « bien rare » et de plus en plus convoité, dont la législation cherche à encadrer l'occupation, à organiser la protection.
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Les juristes se sont efforcés de cerner les spécificités du littoral. En France, le rapport Piquard le définit comme une zone de contacts entre la terre et la mer et en propose une approche « géométrique » : « le contact entre la terre et la mer s'opère selon une ligne à peine mouvante, au rythme des marées ; de part et d'autre de cette ligne, les modes d'utilisation de l'espace sont totalement différents. Il en résulte que chaque fonction ou activité, aussi bien terrestre que maritime, ne dispose sur le littoral que d'une fraction de l'espace dont elle pourrait disposer par ailleurs. »
En France toujours, la loi « littoral » du 3 janvier 1986 définit le littoral (article premier) comme une « entité géographique » sans préciser beaucoup plus la notion. De fait, la loi fixe son champ d'application territorial par référence à la notion de « commune littorale ». Elle ne donne aucune définition juridique du mot « littoral » en tant que substantif.
(ST) 2007, dernière modification (JBB) mars 2021.
Pour compléter avec Géoconfluences
- (Nouvelle Calédonie) Julie Picard, « Image à la une. Lutte contre l’érosion marine, projet urbain et conflits d’acteurs sur la plage de l’Anse Vata (Nouméa) », Géoconfluences, avril 2024.
- (Occitanie, France) Johan Milian, Anne Cadoret et Lionel Laslaz, « Représenter la protection de la nature en France : l’exemple de la réserve naturelle de Cerbère-Banyuls », carte à la une de Géoconfluences, septembre 2021.
- (Guyane, France) Antoine Gardel, « Bancs de vase, mangroves et plages en mouvement le long du littoral de Guyane ». Géoconfluences, septembre 2021.
- (Timor oriental) Christine Cabasset, « Aménager les zones côtières à la hauteur des risques et des enjeux environnementaux : le cas du Timor oriental », Géoconfluences, mars 2021.
- (Bassin méditerranéen) Lisa Ernoul, Camille Roumieux et Alain Sandoz, « Perception et adaptation au changement climatique dans les deltas méditerranéens », Géoconfluences, janvier 2020.
- (Bretagne, France) Jean-René Couliou, « Ports de pêche bretons et mondialisation, une adaptation permanente », Géoconfluences, juin 2019.
- (Tunisie) Andréa Poiret, « Le cas de Monastir en Tunisie, comparaison diachronique de l’aménagement du littoral », image à la une de Géoconfluences, juin 2019.
- (Belgique) Katja Hackenberg, « L’organisation globale des chaînes maritimes logistiques et le programme des réseaux transeuropéens de transport : l’exemple du port d’Anvers », Géoconfluences, mars 2019.
- (Façade atlantique, France) Annaig Oiry, « Développer les énergies marines renouvelables sur la façade atlantique française : entre contestation et planification », Géoconfluences, novembre 2018.
- (la Réunion, France) Emmanuelle Surmont, « Peur sur les plages. Du "risque requin" à la "crise requin" à La Réunion », 2016.
- (Pays-Bas) Servane Gueben-Venière, « De l’équipement à la gestion du littoral, ou comment vivre avec les aléas météo-marins aux Pays-Bas ? », Géoconfluences, décembre 2015.
- (Louisiane, États-Unis) Elsa Peinturier, « Risques littoraux et aménagement en Louisiane : les défis d’un territoire insoutenable ? », 2015
- Jacques Guillaume, « Le potentiel énergétique de l'océan mondial entre contraintes d'exploitation et enjeux de territorialisation », Géoconfluences, 2014.