Conseils aux voyageurs : "dernière minute", du 3 au 14 janvier 2011

Publié le 15/02/2011

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La sélection proposée ci-dessous permet d'établir une typologie des sources de crise et de risques.

Tunisie, 14 janvier 2011

Des mouvements sociaux se déroulent depuis la fin du mois de décembre 2010 en Tunisie. Compte tenu de la situation instable qui prévaut actuellement dans le pays, il est vivement conseillé de différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence. Il convient en tout état de cause d'adopter la plus grande réserve et d'éviter de se mêler à toute forme de rassemblement. Un couvre-feu a été instauré sur l'ensemble du territoire de 18h00 à 5h00.
(...)

 

Mali, 13 janvier 2011

L'enlèvement le 16 septembre 2010 de cinq de nos compatriotes à Arlit (Niger), l'attentat contre l'ambassade de France à Bamako (Mali) le 5 janvier 2011 et la mort le 8 janvier 2011 de deux de nos compatriotes, enlevés à Niamey (Niger) le 7 janvier, témoignent du niveau particulièrement élevé de la menace terroriste au Sahel.

Les autorités françaises rappellent qu'elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge. Ces zones sont situées au nord d'une ligne Gogui - Nioro - Nara - Nampala - Lere - Niafunke - Fleuve Niger jusqu'à la frontière avec le Niger, y compris les villes de Tombouctou, Gao et Ouatagouna (ces villes étant incluses dans la zone rouge, voir la carte à la rubrique "Sécurité"). Dans ces conditions, il est formellement déconseillé de circuler entre le Mali et l'Algérie par la route.

Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones, qu'ils y soient résidents ou de passage, de prendre contact avec l'Ambassade afin de les quitter au plus vite. Leur attention est notamment appelée sur les nombreux festivals qui se tiennent au Nord Mali, tels que ceux de Tessalit, Bourem, Tin Aouker et Anderamboukane, près de la frontière nigérienne, manifestations qu'il convient d'éviter absolument.

- Zone orange (déconseillée sauf raisons impératives) : il est déconseillé, sauf motif impérieux, notamment d'ordre professionnel, et après avoir informé l'Ambassade de France à Bamako (admin-etrangers.bamako-fslt@diplomatie.gouv.fr), de se rendre dans la zone située au sud de la ligne Gogui - Nioro - Nara - Nampala - Lere - Niafunke - Fleuve Niger (cf. la carte dans la rubrique « Sécurité »). Il conviendra en tout état de cause de se déplacer en convoi et de veiller à ce que les autorités locales (gouverneurs de région et préfets de cercle) en soient informées.

 

Chili, 13 janvier 2011

  • En raison d'un important mouvement de grève touchant Punta Arenas et la XIIIème Région du Chili (Région de Magellan) depuis le 12 janvier 2011, il est fortement recommandé aux voyageurs de s'informer de l'évolution de la situation avant tout déplacement dans cette zone.
  • Un récent durcissement des revendications des habitants de l'île de Pâques et l'occupation d'une vingtaine de bâtiments et propriétés ont motivé l'envoi de renforts de police et quelques interventions en force de celle-ci. Bien que les troubles ne soient pas dirigés contre les touristes, il est recommandé de s'informer des développements de la situation sur l'île avant d'y voyager. Dans le courant de l'année 2010, le seul aéroport de l'île a été bloqué pendant quelques jours par deux fois à l'occasion de tels événements.
  • En tout état de cause, il est très vivement recommandé aux voyageurs d'éviter de prendre part, même passivement, à des manifestations ou revendications ethniques. Cette recommandation vaut également pour certaines régions du sud (8ème, 9ème et 10ème), où il existe des tensions entre forces de l'ordre et communautés indigènes indiennes.
  • La période de l'été austral amène de nombreux touristes européens au Chili. Ce flux engendre un regain d'activité de la petite délinquance, du risque de vol et parfois d'agression, particulièrement dans les zones les plus touristiques, surtout en ville (Valparaiso, Vina del Mar, Pucon, San Pedro de Atacama).
  • Fin 2010 et début 2011, le nord du pays, et plus particulièrement la ville d'Arica proche de la frontière péruvienne, pourrait présenter un risque de délinquance plus élevé que d'ordinaire, de nombreuses personnes se rendant dans la zone pour assister aux épreuves du rallye Dakar (première quinzaine du mois de janvier 2011).

 

Australie, 11 janvier 2011

Attention : en raison de l'aggravation des conditions météorologiques dans le Queensland et notamment dans le sud de l'Etat (y compris la capitale Brisbane), il est recommandé avant de se rendre dans cet Etat de se renseigner au préalable sur les conditions météorologiques sur le site officiel australien : http://www.bom.gov.au/. Une alerte inondation a été lancée concernant Brisbane pour le 12 et le 13 janvier 2010.

Pour les personnes étant d'ores et déjà sur place, il est demandé de suivre attentivement les conseils et annonces faites par les autorités via les médias et les sites officiels (il est en particulier conseillé de prendre note des quartiers susceptibles de subir de fortes inondations dans les prochaines heures à Brisbane: http://www.brisbane.qld.gov.au/.)

 

Niger, 10 janvier 2011

L'enlèvement le 16 septembre 2010 de cinq de nos compatriotes à Arlit (Niger), l'attentat contre l'ambassade de France à Bamako (Mali) le 5 janvier 2011 et la mort le 8 janvier 2011 de deux de nos compatriotes, enlevés à Niamey (Niger) le 7 janvier, témoignent du niveau particulièrement élevé de la menace terroriste au Sahel.

Les autorités françaises rappellent qu'elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge. Ces zones sont situées au nord de la ligne reliant Ayorou - Ingal - Agadez - N'Guigmi (voir carte supra). Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones, qu'ils y soient résidents ou de passage, de prendre contact avec l'Ambassade afin de les quitter au plus vite.

La tenue de festivals traditionnels et folkloriques en zone rouge n'indique pas une diminution du risque sécuritaire dans les localités concernées. A ce titre, les fêtes du Bianou qui se dérouleront à Agadez et dans le nord du pays à compter de début décembre ne dérogent pas à la règle. Il reste très fortement déconseillé de se rendre dans cette région, y compris pour des événements à caractère festif. Le Niger ne peut pas être considéré comme une destination touristique ordinaire dans les circonstances actuelles.

Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés. Les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré.

S'agissant de la zone orange (cf. carte), il est vivement déconseillé de s'y rendre, sauf motif impérieux, notamment d'ordre professionnel et après en avoir informé l'ambassade (niamey.consulat@diplomatie.gouv.fr).Des coupeurs de route sévissent occasionnellement le long de la frontière burkinabé, au nord de Téra.

 

Mauritanie, 8 janvier 2011

L'enlèvement le 16 septembre 2010 de cinq de nos compatriotes à Arlit (Niger), l'attentat contre l'ambassade de France à Bamako (Mali) le 5 janvier 2011 et la mort le 8 janvier 2011 de deux de nos compatriotes, enlevés à Niamey (Niger) le 7 janvier, témoignent du niveau particulièrement élevé de la menace terroriste au Sahel.

Les autorités françaises rappellent qu'elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge. Ces zones sont situées à l'est de la ligne reliant Fdérik - Chinguetti - Tidjikdja - Ayoun el-Atrouss - Bou Steile (voir la carte supra). Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones, qu'ils y soient résidents ou de passage, de prendre contact avec l'Ambassade afin de les quitter au plus vite.

 

Venezuela, 7 janvier 2011

- En raison des fortes pluies qui se sont abattues sur l'ensemble du Venezuela, engendrant des inondations et des glissements de terrain, l'état d'urgence a été proclamé par les autorités du pays dans les Etats de Falcon, Miranda, Vargas et le Distrito Capital, où une prudence accrue est de mise au cours des déplacements.

Il est par ailleurs fortement recommandé de ne pas voyager de nuit, les routes étant particulièrement dangereuses (voies de circulation barrées, déviations, nids de poule et pièges destinés à racketter les voyageurs).

- Une forte épidémie de dengue, maladie tropicale due à un virus transmis par les moustiques, sévit actuellement au Venezuela, y compris à Caracas. Il est donc recommandé de consulter systématiquement un médecin en cas de fortes fièvres accompagnées de maux de tête et de douleurs articulaires. A titre préventif, il est impératif pour les visiteurs de se prémunir contre les piqûres de moustiques.

- Les actes de piraterie sont en recrudescence sur les côtes vénézuéliennes. Plusieurs agressions ont concerné des plaisanciers français, dont un est décédé des suites de ses blessures le 15 septembre 2008. En conséquence, la navigation de plaisance est désormais déconseillée dans les eaux vénézuéliennes.

- Recrudescence des agressions sur l'île de Margarita : la plus grande prudence est recommandée aux résidents et aux touristes français sur l'île face à l'aggravation des violences à l'encontre des ressortissants étrangers (agressions physiques, y compris armées).

- La plus grande prudence est recommandée dans la zone aéroportuaire où la sécurité des personnes est partiellement assurée, malgré la présence d'effectifs policiers. Pour sortir de cette zone, il est fortement conseillé de ne recourir qu'aux services des taxis officiels (se reporter à la section "Sécurité", paragraphe aéroport international) ou de prendre préalablement l'attache d'une agence de voyage qui assurera votre transfert sur un autre lieu.

L'ambassade conseille aux Français de passage au Venezuela de s'inscrire sur la liste de sécurité de son site Internet et elle leur recommande d'être particulièrement vigilants quant à la conservation de leurs documents d'identité et titres de voyage.

 

Algérie, 7 janvier 2011

En raison des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est recommandé aux Français résidents ou de passage de limiter leurs déplacements au strict nécessaire, plus particulièrement dans le Grand Sud, et de faire preuve de la plus extrême vigilance.

  • Mercredi 30 juin : attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique contre les forces armées algériennes dans le Sud du pays (zone sahélienne) qui a fait 11 morts parmi les gendarmes. Le risque terroriste reste élevé en Algérie.
  • Ce risque concerne toutes les régions, aussi bien dans le Nord que dans le Grand Sud. Avec la fin de la période hivernale, le rythme d'action des groupes armés est redevenu dense : plusieurs attentats particulièrement meurtriers se sont produits en juillet en Kabylie et dans la région de Boumerdes. Les forces de sécurité sont les premières visées, mais il ne fait aucun doute que des étrangers figurent aussi parmi les cibles susceptibles d'intéresser les groupes armés.
  • Les régions les plus touristiques (Tamanrasset, Djanet, notamment), qui redeviennent fréquentées avec la fin de l'été, présentent un risque croissant, notamment d'enlèvement de touristes par les groupes armés de la zone sahélienne. L'enlèvement de 7 étrangers dont 5 Français au Niger, au Sud de l'Algérie, démontre la volonté des groupes terroristes de perpétrer ce type de crimes. Cette volonté reste plus forte que jamais et est susceptible de concerner l'ensemble du Grand Sud algérien.
  • Dans les grandes villes algériennes, des émeutes d'ampleur importante peuvent se produire, comme ce fut le cas dans plusieurs quartiers d'Oran le 5 janvier et d'Alger pendant la nuit du 5 au 6 janvier, ainsi que dans d'autres centres urbains ces derniers jours. Il convient donc d'adopter un comportement aussi peu ostentatoire que possible, de se tenir informé de la situation en ville et d'entourer ses déplacements, notamment dans les quartiers sensibles, de mesures de précaution et d'une attitude de vigilance. Par ailleurs, le risque terroriste est contenu par le dispositif sécuritaire déployé, mais il reste nécessaire de faire preuve de prudence et de se garder ainsi également des risques de délinquance.
  • Plusieurs séismes, dont certains de forte ampleur (5,8 à M'Sila sur les hauts plateaux), se sont produits ces dernières semaines. Il est donc utile de se familiariser avec les consignes en cas de tremblements de terre figurant ci-après.

 

Bolivie, 6 janvier 2011

  • D'une manière générale, la Bolivie est régulièrement affectée par des mouvements sociaux, susceptibles de bloquer des touristes pendant plusieurs semaines. En conséquence il est fortement recommandé de voyager avec une réserve de nourriture et d'eau supérieure à la normale, et de prévoir des couchages et vêtements chauds pour les voyages par voie terrestre. Ne jamais tenter de forcer les barrages. Il est recommandé aux personnes suivant un traitement médical de prévoir une provision suffisante des médicaments dont ils ont besoin.
  • Un foyer de peste bubonique s'est déclaré dans la région d'Apolo, au nord de La Paz, dans la province du Beni. Les voyages dans cette localité et ses environs sont formellement déconseillés.
  • Une recrudescence de la délinquance ordinaire est constatée à Santa Cruz de La Sierra : il convient d'y observer une vigilance particulière, même dans les quartiers aisés de la ville. Par ailleurs, les cas de vols dans les transports en commun par des policiers, vrais ou faux, qui isolent les touristes pour les dépouiller, sont en augmentation. De même, le risque d'enlèvement, en particulier avec la complicité des chauffeurs de taxi et / ou de personnes en uniforme, reste élevé.
  • Il est recommandé d'éviter de prendre un radio taxi au hasard dans la rue. Il convient également de ne pas circuler en radio taxi avec une carte de crédit. Les ravisseurs n'hésitent pas à faire usage de la plus grande violence pour obtenir le numéro secret du code de la carte de crédit afin de retirer de l'argent aux distributeurs de billets. Un nombre important d'enlèvements est signalé dans le quartier de Sopocachi à La Paz, en particulier en soirée et la nuit. Par ailleurs, on constate un nombre croissant de vols au terminal de bus de La Paz, où il convient d'être vigilant.

 

Ouganda, 4 janvier 2011

Plusieurs cas de fièvre jaune sont rapportés par les autorités locales, tous situés dans le nord de l'Ouganda (Arua, Lamwo, Kaabong, Kitgum, Kotido, Gulu, Pader, Agago, Abim et Lira).

Il est rappelé aux voyageurs désirant s'y rendre que la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour l'entrée sur le territoire ougandais.

Suite aux attentats qui ont eu lieu dans la nuit du 11 au 12 juillet 2010 à Kampala, il est recommandé d'éviter les lieux publics, notamment les marchés et les gares routières de bus et de taxis. Des alertes successives se sont révélées infondées mais la menace terroriste persiste.

 

Egypte, 4 janvier 2011

Un attentat, qui a fait à ce stade 21 morts et de nombreux blessés, a frappé, le 1er janvier, l'église copte des Saints, dans le quartier populaire de Sidi Bishr, à Alexandrie. Une attitude de vigilance accrue s'impose autour des lieux de culte.

 

Soudan, 3 janvier 2011

Le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan doit débuter le 9 janvier 2011. Les résultats en seront connus probablement au cours de la première moitié de février. Les différends politiques entre Nordistes et Sudistes donnant lieu à des tensions, notamment sur la zone frontalière et la région d'Abyei, il est formellement déconseillé de se rendre dans toute la bande frontalière entre Nord et Sud Soudan.

De même, des tensions entre communautés et des manifestations peuvent se produire dans les grandes villes, y compris à Khartoum. Il est fortement conseillé de se tenir à l'écart de tout rassemblement.


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Pour citer cet article :  

« Conseils aux voyageurs : "dernière minute", du 3 au 14 janvier 2011 », Géoconfluences, février 2011.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/popup/TourismeRisques.htm