Féralité
La féralité désigne l’état de ce qui retourne à l’état sauvage après avoir été domestiqué. Du latin fera, bête sauvage, l’adjectif féral (deux pluriels existent : féraux ou férals) désigne d’abord les animaux domestiques échappés dans la nature (le WWF cite comme exemple le chat domestique, la genette ou le mouflon de Corse). Plus généralement, les géographes utilisent la notion de féralité à l’échelle de l’unité paysagère ou de l’écosystème pour décrire le processus d’enfrichement. Ce retour à l’état partiellement sauvage d’une partie des paysages actuels est diversement accepté selon les acteurs : le terme de féralité a l’avantage de la neutralité sur celui d’« ensauvagement », qui a une connotation péjorative et présente un risque de naturalisation de faits sociaux.
Dans La France des friches, de la ruralité à la féralité (2012), Annik Schnitzler et Jean-Claude Génot proposent de repenser le rapport à la nature férale comme « espace à apprécier et à protéger ».
(JBB) février 2021, dernière relecture (SB et CB) décembre 2023.
Références citées
- Schnitzler Annik et Génot Jean-Claude (2012). La France des friches, de la ruralité à la féralité, Quae, 208 p. [disponible en ligne].
Pour compléter avec Géoconfluences
- Voir notre dossier Les relations nature-sociétés face au changement global.
- Jean-Benoît Bouron, « L’élevage des camélidés au service du développement », brève de Géoconfluences, mars 2024.