Échanges (économiques, financiers, culturels)
Les "échanges économiques, financiers et culturels" sont une des composantes majeures de l'étude de l'espace méditerranéen en tant qu'interface. Mais ces échanges entrent souvent dans des logiques qui dépassent l'espace régional méditerranéen qui, alors, est surtout un espace de transit. Il est connecté à des arrières-pays continentaux (continents africain, eurasiatique) ou maritimes (Mer Noire et Mer Caspienne, Mer Rouge et Océan Indien, Océan Atlantique) qui en débordent les limites physiques. La Méditerranée est un espace névralgique d'échanges de productions sensibles : productions pétrolières de la Caspienne ou du golfe persique, transit de produits illicites par exemple. Mais la faiblesse des processus d'intégration régionale transméditerranéens constitue un frein sérieux au dynamisme des échanges intérieurs.
Au delà de sa diversité et des lignes de partage qui la traversent, la Méditerranée a, de tout temps, été une aire d'échange ou de transit des richesses : produits agricoles, énergétiques, productions de biens manufacturés. De tels échanges pourraient se trouver dynamisés par l'adoption de règles de libre-échange élargies (voir le processus de Barcelone) et par les effets de délocalisations d'entreprises du Nord vers le Sud.
Les échanges de capitaux cependant n'obéissent pas toujours à des logiques de proximité mais plutôt d'appartenance à des aires culturelles et/ou politiques. Ainsi, les capitaux des pays du Nord ne s'investissent que relativement peu au Sud à l'exception, notable il est vrai, des revenus de transfert des émigrants.
Les échanges culturels ne sont pas négligeables. Ils résultent largement, à l'échelle des deux derniers siècles, des effets de la colonisation (francophonie et anglophonie par exemple) puis des flux migratoires qui ont contribué à établir des ponts de part et d'autre de la Méditerranée.
Pour compléter :
- la page "corpus documentaire" sur les flux migratoires : Un espace sous tensions