Gaz atmosphériques, gaz à effet de serre (GES)
L'effet de serre est une conséquence tout à fait naturelle de l'enveloppe de protection atmosphérique de la Terre. Il est aujourd'hui admis par la communauté scientifique que les rejets de GES consécutifs à l'activité humaine conduisent à une amplification de l'effet de serre et accentuent fortement le réchauffement global moyen de l'atmosphère.
Les gaz à effet de serre (GES) (en anglais greenhouse gas, GHG) absorbent le rayonnement infrarouge émis ou renvoyé par la surface de la Terre ce qui augmente sa température, supérieure à ce qu'elle serait en l'absence des GES. Si ce réchauffement lié à l'effet de serre n'existait pas, la température moyenne de la surface terrestre, de +15°C de nos jours, serait de –18°C. Ces GES sont la vapeur d’eau (comprenant les nuages) dont l’influence sur l'effet de serre est évaluée à environ 65 % du total, puis le dioxyde de carbone (CO2, gaz carbonique) qui intervient pour environ 20 %. Les 15 % restants sont dus au méthane (CH4), à l’oxyde nitreux (N2O), aux hydrofluorocarbones (HFC), aux hydrocarbures perfluorés (HFC) et l’hexafluorure de soufre (SF6).
Bilan radiatif sans effet de serre, avec effet de serre, et avec augmentation de l'effet de serrePour voir cette image en très haute définition, cliquez ici. |
Notons enfin que l'ozone (O3) stratosphérique absorbe une grande partie des radiations ultraviolettes (UV) dangereuses pour la vie des organismes vivants sur Terre et que l'atmosphère terrestre contient aussi des aérosols. En quantité et du fait de sa longue durée de vie dans l’atmosphère, le gaz carbonique est le principal gaz à effet de serre, c’est pourquoi les émissions de GES sont calculées en "équivalent CO2".
Les politiques de réduction des gaz à effet de serre (Protocole de Kyoto) portent, jusqu'à présent, avant tout sur la réduction des émissions de CO2 ("décarbonisation"). L'adoption progressive de politiques à l'échelle nationale et à l'échelle européenne soulève diverses interrogations relatives à la difficulté de comptabiliser et de quantifier les "puits de carbone" (forêt, agriculture). Les mesures adoptées, différentes selon les pays, pourraient induire des distorsions en termes de concurrence internationale.
(La rédaction) Juillet 2004. Mise à jour (JBB) : novembre 2018. Ajout de l'image : mars 2023.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Magali Reghezza-Zitt, « Sociétés humaines et territoires dans un climat qui change. Du réchauffement climatique global aux politiques climatiques », Géoconfluences, avril 2023.
- L'exemple des aéroports : Raymond Woessner, « Le transport aérien dans la pandémie, l’exemple de l’EuroAirport de Bâle », Géoconfluences, juin 2023.
- L'exemple du Timor oriental : Christine Cabasset, « Aménager les zones côtières à la hauteur des risques et des enjeux environnementaux : le cas du Timor oriental », Géoconfluences, mars 2021.
- Emmanuelle Santoire, « Edmonton, Alberta (Canada). Un réveil non-conventionnel », image à la une de Géoconfluences, octobre 2020.
- Bernadette Mérenne-Schoumaker, « La Scandinavie, un modèle de transition énergétique ? », Géoconfluences, mars 2019.
- Annaig Oiry, « Développer les énergies marines renouvelables sur la façade atlantique française : entre contestation et planification », Géoconfluences, novembre 2018.
- Bernadette Mérenne-Schoumaker, « Afrique du Sud, les défis énergétiques et miniers d'un pays émergent », Géoconfluences, janvier 2018.
- Jacques Guillaume, « Le potentiel énergétique de l'océan mondial entre contraintes d'exploitation et enjeux de territorialisation » Géoconfluences, 2014.
Liens externes
- Effet de serre, une illustration remise dans son contexte, sur les sites partenaires Culture sciences - physique et sur Planet-Terre, avril 2023.
- Sur le site partenaire Culture Sciences Physique : Delphine Chareyron, Hélène Horsin-Molinaro, Bernard Multon, « Les chiffres de l'énergie : émissions de CO2 Graphes, cartes, interprétations et sources fossiles responsables des émissions », septembre 2020.