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Gaz à effet de serre (GES)

Publié le 06/02/2024
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L'effet de serre est une conséquence tout à fait naturelle de l'enveloppe de protection atmosphérique de la Terre. Il est aujourd'hui admis par la communauté scientifique que les rejets de GES consécutifs à l'activité humaine conduisent à une amplification de l'effet de serre et accentuent fortement le réchauffement global moyen de l'atmosphère. Cette hypothèse, longtemps combattue par un consortium hétéroclite (les climatosceptiques ou plutôt climato-négationnistes), puissamment financé par les lobbies des énergies fossiles, fait aujourd'hui l'objet d'un consensus scientifique consolidé.

Dans le détail, les gaz à effet de serre (GES) (en anglais greenhouse gas, GHG) absorbent le rayonnement infrarouge émis ou renvoyé par la surface de la Terre, ce qui augmente sa température, supérieure à ce qu'elle serait en l'absence des GES. Si ce réchauffement lié à l'effet de serre n'existait pas, la température moyenne de la surface terrestre, de +15°C de nos jours, serait de –18°C. Ces GES sont la vapeur d’eau (comprenant les nuages) dont l’influence sur l'effet de serre est évaluée à environ 65 % du total, puis le dioxyde de carbone (CO2, gaz carbonique) qui intervient pour environ 20 %. Les 15 % restants sont dus au méthane (CH4), à l’oxyde nitreux (N2O), aux hydrofluorocarbones (HFC), aux hydrocarbures perfluorés (HFC) et l’hexafluorure de soufre (SF6).

Bilan radiatif sans effet de serre, avec effet de serre, et avec augmentation de l'effet de serre

Schéma effet de serre avec et sans + augmentation

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Notons enfin que l'ozone (O3) stratosphérique absorbe une grande partie des radiations ultraviolettes (UV) dangereuses pour la vie des organismes vivants sur Terre, et que l'atmosphère terrestre contient aussi des aérosols. En quantité et du fait de sa longue durée de vie dans l’atmosphère, le gaz carbonique est le principal gaz à effet de serre, c’est pourquoi les émissions de GES sont calculées en équivalent CO2.

Devant l’ampleur du défi lié aux gaz à effets de serre, l’ONU organise depuis 1995 des cycles de conventions-cadres appelées Conférences des parties (COP) annuelles. Leurs réalisations les plus connues sont le Protocole de Kyoto (COP3, 1997) et l’Accord de Paris (COP21, 2015). L’objectif principal, pour l’instant plus que mitigé dans ses résultats, est la réduction des émissions de CO2 (décarbonation). L'adoption progressive de politiques à l'échelle nationale et à l'échelle européenne soulève la questions de l’urgence climatique, compte tenu de l’inertie de la machine climatique planétaire, des boucles de rétroaction enclenchées, et de la difficulté structurelle à mettre en place une politique de transition énergétique, ou plus largement de transition écologique, voire une bifurcation systémique.

(ST) Juillet 2004. Mises à jour (JBB) novembre 2018, mars 2023, novembre 2023.


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