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Îlot de fraîcheur

Publié le 26/05/2025
Auteur(s) : Lucie Kouadria, etudiante en L3 géographie et aménagement - université de Bourgogne

Les îlots de fraîcheur sont des zones urbaines ou périurbaines qui offrent des températures plus fraîches que le reste de la ville environnante, grâce à des processus physiques tels que l’évapotranspiration, l’albédo élevé (rayonnement réfléchi) ainsi que la présence de plans d’eau ou de corridors de ventilation. Ils sont créés par des éléments naturels (parcs, jardins, plans d’eau…) et aménagements urbains (revêtements adaptés, ombrages, fontaines, ventilation naturelle) pour pallier les effets d’îlot de chaleur urbain (ICU). 

Par exemple, le programme « Grey to Green » de la ville de Sheffield convertit une ancienne voie routière imperméable en corridor écologique désimperméabilisé, avec des jardins pluviaux biologiques favorisant l'infiltration et l'évapotranspiration, générant un îlot de fraîcheur qui permet d’atténuer les températures estivales et d’optimiser le confort piétonnier par régulation microclimatique et stratification végétale (Métropole de Lyon, 2024). Ce type d’aménagement correspond aux principes de la ville éponge, qui permet d’éviter les inondations et d’alimenter les nappes profondes.

Les îlots de fraîcheur sont donc des espaces aux capacités de rafraîchissement plus élevés par rapport aux espaces environnants qui permettent d’atténuer localement les températures diurnes et nocturnes, et de réduire l’impact des vagues de chaleur. L'expression s'étend aussi à de vastes territoires comme la péninsule du Cotentin, où les caractéristiques géographiques (bocage, littoral, exposition aux masses d’air océaniques) génèrent un microclimat rafraîchissant à l'échelle régionale. (Matthieu et al., 2022)

Lucie Kouadria, mai 2025.


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