Offshore
Dans le sens premier, l’anglicisme offshore désigne ce qui est en mer, ou au large, par opposition à ce qui est sur terre ou sur la bande littorale. On l’utilise en particulier pour les équipements d’exploitation des ressources, qu’elles soient sous-marines (plate-forme pétrolière ou gazière offshore) ou aériennes (éolien offshore). Le terme est passé dans la langue française, bien que le Journal officiel (18 janvier 1973, source CNRTL) recommande l’usage de l’équivalent « marin » ou « en mer ».
Dans un sens second et élargi, offshore désigne l’ensemble des activités qui jouent de l’existence de territoires (ou de merritoires, pour reprendre le terme de Camille Parrain) échappant à la stricte juridiction des États. Navires de croisière, casinos flottants, zones franches, paradis fiscaux, îles à statut spécial… permettent à des activités de se déployer hors de la surveillance des États, qu’elles soient licites, illicites ou situées sur la frange qui sépare ces deux opposés.
(JBB) janvier 2022.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Hydrocarbures offshore : Jacques Guillaume, « Sous pression de la géopolitique de l’énergie, la Norvège, tiraillée entre ses intérêts et ses convictions », Géoconfluences, mai 2024.
- Pétrole offshore : Patrick Blancodini, « Essequibo : crise géopolitique entre le Guyana et le Venezuela », Géoconfluences, janvier 2024.
- Casinos et jeux d'argent offshore : Boris Lebeau et Marie Redon, « Géopolitique des jeux d'argent : la mondialisation sur le tapis », Géoconfluences, février 2022.
- Finance offshore : Quentin Jaboin et Étienne Ménager, « Labuan, la « perle de Bornéo » : intégration et fragmentation d’une île caractéristique des défis de l’Asie du Sud-Est ». Géoconfluences, septembre 2021.
- Énergies renouvelables offshore : Annaig Oiry, « Développer les énergies marines renouvelables sur la façade atlantique française : entre contestation et planification », Géoconfluences, novembre 2018.