Port sec (port avancé)
Un port sec (dry port en anglais) est un terminal terrestre en liaison commerciale et logistique directe avec un port maritime. Le terme ne doit pas être confondu avec celui de « Port à sec » qui désigne simplement des aires de stationnement de bateaux, notamment de plaisance, à terre, en dehors de leur période de navigation.
Le port sec est donc un site intermodal situé à l’intérieur des terres. Il peut utiliser l'ensemble des modes de transport terrestre (rail, route, fluvial) et il propose les services d’un port : manutention, entreposage. Un des avantages est de réduire la circulation à vide des conteneurs entre le port maritime et les zones de livraison. C'est à la fin des années 1980 qu'apparaissent les « ports secs » en Europe du Nord. En France, l'un des premiers voit le jour en 1995 à Lille, en relation avec le port du Havre, port qui possède en 2020 une douzaine de ports secs. Ainsi ces infrastructures participent à la carte de l'intermodalité.
Dans le monde, les ports secs se développent le long des corridors de développement. Ils ont une grande importance pour les pays enclavés (port sec de Bobo Dioulasso au Burkina-Faso, de Bamako au Mali…), mais aussi pour des métropoles situées à l’intérieur des terres (port sec de Delhi en Inde). La Chine possède sans doute le plus important réseaux de ports secs au monde, qui ont une fonction d'interface entre sa façade maritime, son réseau de villes industrielles de l'intérieur, et ses partenaires en Europe et en Asie, via les nouvelles routes de la soie (Claverie, 2024).
(ST) 2005, dernières modifications (CB et SB) juin 2022, (JBB) septembre 2024.
Références citées
- Claverie Benjamin (2024), « Le port sec de Xi’an : un aménagement logistique entre développement local et insertion de la Chine dans la mondialisation », Géoconfluences, septembre 2024.