La recherche et développement (R&D) est l’ensemble des activités visant à réaliser une découverte ou invention, à en assurer sa faisabilité industrielle, puis sa production. Elle est donc caractérisée par l’innovation et est l’un des facteurs essentiels des progrès de l’humanité, notamment dans les domaines de l’alimentation et de la santé.
La R&D englobe les trois champs classiques de la recherche : recherche fondamentale, recherche appliquée et développement expérimental.
La recherche et développement nécessite de très nombreux capitaux. Elle est donc entreprise sur fonds publics mais aussi et surtout sur fonds privés, et ce dans des domaines aussi divers que la pharmacie, l’informatique, l’aérospatiale, les biotechnologies. Les technopôles et les pôles de compétitivité sont les espaces privilégiés dans lesquels se pratique la R&D.
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Encadré 1. Recherche et développement dans l'Union européenne
À la lumière des comparaisons internationales, l'effort en recherche et développement de l'UE peut sembler insuffisant. . En 2021, selon The European Innovation Scoreboard (rapport établi par la Commission européenne), l’UE arrivait à égalité avec les Etats-Unis, loin derrière la Corée du Sud, le Canada, l’Australie et le Japon… mais devant l’Inde, la Brésil et la Chine. Si ce retard européen était important au début du siècle, il semble cependant s’atténuer, même si la « fuite des cerveaux » européens reste importante.
Dès 2000, le Conseil européen de Lisbonne s’était donné comme objectif de bâtir en Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et le plus dynamique au monde ». Le programme « Europe 2020 », lancé en 2010, a précisé cette stratégie, en demandant aux pays européens d’investir 3 % de leur PIB dans la R&D.
La crise du covid, touchant particulièrement l’UE à partir du printemps 2020, a réorienté les investissements en R&D de l’Union européenne vers la médecine, les biotechnologies, la pharmacie, ce dont témoigne le programme « Horizon Europe » couvrant la période 2021-2027 : 11 projets, d’un coût total de 120 millions d’euros ont été lancés en juillet 2021 « afin de soutenir et de permettre des recherches urgentes sur le coronavirus et ses variants ».
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Les principaux axes de recherche et développement concernant le développement durable et la transition environnementale sont, par exemple, les suivants :
dans le secteur de l'énergie, la réduction des consommations et une meilleure éco-efficience, la réduction des rejets de gaz à effet de serre et de particules, la recherche de solutions énergétiques alternatives,
dans le domaine de la biologie et du génie génétique, l'amélioration des résistances propres des espèces aux agents pathogènes, la réduction du recours aux intrants : produits phytosanitaires (pesticides, fongicides, etc.) et engrais grâce à des pratiques d'agriculture raisonnée.
Certaines de ces avancées scientifiques sont cependant en débat ou controversées ce qui est normal dans les contextes de démocratie et de débat citoyen des sociétés contemporaines modernes.
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Encadré 2. Recherche et développement au Brésil
En 2017, le Brésil dépensait 1,7 % de son PIB en Recherche et développement, principalement dans un petit nombre de domaines. . La R&D dans le domaine agroalimentaire et agro-énergétique au Brésil est très avancée et dynamique. C'est elle qui explique en partie les gains de productivité agricole depuis une trentaine d’années. L'agronomie brésilienne a ainsi su rendre exploitables, en corrigeant l'acidité des sols, les immensités des cerrados, savanes arborées réputées stériles.
La R&D est le fait de l'Embrapa, (Empresa brasileira de pesquisa agropecuária, l'Institut brésilien de recherche agronomique, équivalent de l'Inra en France) mais aussi du secteur privé, des puissants groupes des filières agroalimentaires brésiliennes comme BRF SA, ou des firmes transnationales très présentes au Brésil (Bayer, Syngenta, Unilever, Nestlé, Bunge, Danone, Cargill…).
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(ST) 2004, dernières modifications (JBB), juin 2018, (SB et CB), octobre 2021.
