Recyclage urbain

Le recyclage urbain « comprend des opérations de renouvellement et réhabilitation urbains permettant de limiter l’étalement, par exemple des corps de ferme et des silos à grains réhabilités en logement ou école maternelle » (Claire Aragau). En réaction à l’étalement, le but du recyclage urbain (construire la ville sur la ville) peut être aussi de densifier les espaces urbains. C’est l’une des modalités de l’urbanisme endogène.

Le recyclage par la démolition « demeure le principal levier de transformation urbaine, notamment dans le cadre des vastes emprises désaffectées des espaces péricentraux » (Veschambre, 2005). Si ce type d’opération peut être l’occasion d’adapter le bâti et les réseaux à l’évolution de la demande sociale (plus de « nature » en ville, de « mobilités douces »), elle peut générer une hausse de la valeur du foncier et entraîner l’éviction des catégories populaires. On parle alors de new build gentrification.

D’après une définition initiale de Claire Aragau, avril 2018. Dernière modification (JBB), décembre 2021.

Référence citée

• Vincent Veschambre, « Le recyclage urbain, entre démolition et patrimonialisation : enjeux d’appropriation symbolique de l’espace », Norois, 195 | 2005, 79-92.

Pour compléter

• Claire Aragau « Le périurbain : un concept à l’épreuve des pratiques », Géoconfluences, avril 2018.
• Claire Fonticelli, « La densification sous contrainte : bâtir des immeubles dans le périurbain francilien », Géoconfluences, avril 2020.

Liens externes

• CEREMA : https://www.cerema.fr/fr/mots-cles/recyclage-urbain
• AGAM (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) : Les formes de recyclage urbain