Spatialisation
La spatialisation désigne le processus de par lequel les individus ou les sociétés constituent un espace. Dans une approche constructiviste, le terme sous-entend que l’espace n’est pas un donné mais une construction sociale. La spatialisation suppose une organisation et une qualification de l’espace terrestre en fonction de la perception et de l’utilisation qu’en ont les individus. Pour Vincent Clément, « les groupes humains façonnent les paysages en fonction d'un projet de mise en espace prédéterminé. [...] Les différentes modalités de structuration du territoire ont une influence directe sur les processus d'humanisation et leur intensité. La maîtrise de l'espace est assurée par des points forts, des nœuds, des carrefours, mais aussi par des lieux de passage obligés, des points de rupture de charge, des axes de contrôle et de circulation. [...] Plus la spatialisation est intense, plus l'humanisation des paysages l'est aussi. » (Clément, 1997).
>>> Voir aussi : transition paysagère
(LF et JBB) juillet 2021.
Référence citée
- Vincent Clément, Pays et paysages de Vieille Castille, XIe -XXe s., thèse de doctorat, 1997.
Pour compléter
- Sylviane Tabarly, « Définir et spatialiser la ville en France / Étudier l’urbanisation d’une métropole à partir de documents diversifiés : cartes, photographies aériennes et images satellites. L’exemple de Strasbourg », Géoconfluences, 2003.
Liens externes
- Anne Lambert, « Nouvelles fractures, nouvelles approches : spatialisation et racialisation de la question sociale » in Chauvel et al., Les mutations de la société française, 2019, p. 91-118.
- Marie-Line Félonneau, Lyda Lannegrand-Willems et Maja Becker, « Spatialisation identitaire chez les adolescents et les jeunes adultes : le cas du Pays Basque français », Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, n° 80, 2008, p. 59-71.
- Sylvie Tissot et Franck Poupeau, « La spatialisation des problèmes sociaux », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 159, 2005, p. 4-9.