Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
Il existe 1646 termes dans le glossaire.
- Effet de lieu
- Les effets de lieux sont l’ensemble des effets (positifs ou négatifs) qui dépendent de variables spatiales. Ils se pensent à toutes les échelles, et ils correspondent à la part explicative de l’espace dans les faits économiques et sociaux. Les effets de lieu ne doivent pas être limités à une contextualisation des phénomènes, au risque d'une pensée spatialiste ; ils ne sont pas automatiques ni mécaniques, au risque du déterminisme géographique. Ils sont le fruit d’une multiplicité (...)
- Organisation de l'espace
- L'organisation de l'espace désigne l’agencement des objets observables par la géographie sur un espace donné : végétation, cultures, axes de transport, peuplement, activités, entre autres. Formulée ainsi, l'expression semble résumer le propos de la géographie toute entière : pour certains géographes, l’organisation de l’espace est « le sujet même de la géographie » (Brunet, 1992). L’étudier, c’est donc chercher à comprendre les principes organisateurs de cet espace, (...)
- Carte, croquis, schéma
- Les trois termes carte, croquis, et schéma, utilisés en géographie, désignent de manière générique les représentations graphiques appliquées aux espaces géographiques ; afin d’éviter toute confusion et de limiter les incompréhensions, en particulier dans les demandes adressées aux élèves, il convient que, sans esprit dogmatique, un accord se fasse entre enseignants sur l’usage de ces termes.
La carte, sous ses différentes formes, permet de repérer les lieux et l’extension des (...) - Division internationale du travail (DIT)
- La division internationale du travail (DIT) correspond à la répartition mondiale des productions en fonction des avantages comparatifs de chaque espace producteur.
Dans la théorie libérale classique (Ricardo, 1817), l'abolition des droits de douane et des contrôles frontaliers doit permettre la libre circulation des marchandises et des travailleurs. De cette manière, plutôt que de produire du drap et du vin au Portugal et en Angleterre, l'Angleterre produit du drap pour les deux marchés et (...) - Médias
- Les médias désignent l'ensemble des moyens de communication utilisés pour diffuser de l'information à une audience large. Ils peuvent être publics ou privés, financés dans des proportions variables par les subventions ou par les usagers, à travers l’abonnement ou la publicité. À des formes traditionnelles (presse, télévision, radio) se sont ajoutés des médias numériques (réseaux sociaux, applications mobiles, internet en général). Toutefois, on assiste depuis les années 2000 à une (...)
- Puissance
- La puissance est la capacité d’un acteur à imposer ses choix aux autres acteurs. Une puissance est « un État qui dans le monde se distingue non seulement par son poids territorial, démographique et économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer d'une influence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomatiques » (Gérard Dorel).
Sur la différence entre puissance et pouvoir, voir → pouvoir.
On distingue traditionnellement la (...) - Espace public
- Un espace public peut désigner un espace accessible à tous et toutes, un espace appartenant à la collectivité, ou un espace dont l’usage est géré collectivement par une communauté. Il s’oppose à l’espace privé, qui est la propriété d’un individu ou d’un groupe susceptible d’en restreindre l’accès.
L’accessibilité est donc au centre de la notion d’espace public. Sophie Blanchard et al. (2021) rappellent que l’archétype idéel de l’espace public est l’agora (...) - Environnement, environnements
- L'environnement traite de la combinaison des éléments naturels (le champ de forces physico-chimiques et biotiques) et socio-économiques qui constituent le cadre et les conditions de vie d'un individu, d'une population, d'une communauté à différentes échelles spatiales. Ce vieux mot français vient du verbe « environner », dans le sens d'« entourer », et évoque le contour, la totalité, les environs d'un lieu. Il a longtemps été employé en géographie comme synonyme de « milieu (...)
- Montagne
- Au sens premier, la montagne est la forme du relief caractérisée par une élévation importante, une déclivité des versants et une superficie étendue. Avec les plaines, les plateaux, les collines, etc., elle est l’une des formes du modelé de l’écorce terrestre. Sa disposition dans l’espace, l’orographie, est spécifiée en fonction de ses origines (orogénèse) et de ses caractéristiques géomorphologiques : massifs hercyniens, alpins, chaînes primaires, chaînes de plissements et tout (...)
- Inégalité, inégalités sociales
- Le terme d’inégalité désigne, de façon assez générale, le caractère de ce qui n’est pas égal. Les inégalités peuvent être des inégalités socio-économiques, des inégalités de genre, d’âge et de génération, des inégalités en fonction des origines, ou entre nationaux et étrangers. Elles ont toutes une dimension spatiale, allant de l’échelle mondiale à l’échelle locale voire à l’échelle individuelle, et on peut même prendre en compte, dans le cadre d’une (...)
- Lac
- Un lac est défini comme « une étendue d’eau à l’intérieur des terres » par Roger Brunet (1993). En principe, il s’agit d’une étendue d’eau de grande taille, supérieure à celle d’un étang ou d’une mare. Le plus grand lac du monde est le lac Supérieur en Amérique du Nord, dans la région des Grands Lacs ; toutefois, le lac Baïkal, en Sibérie, contient une plus grande quantité d’eau douce, car il est plus profond (jusqu’à 1 940 m).
En principe, l’eau est douce. (...) - Mobilité
- Dans son acception la plus générale, la mobilité désigne un changement de lieu accompli par une ou des personnes. Les individus et les groupes humains sont confrontés à l'exigence de maîtrise de la distance par la mobilité (Lévy et Lussault, 2003). Celle-ci ne se limite pas au déplacement physique effectif et aux techniques de transport, à l'accessibilité, mais elle embrasse les idéologies et les technologies du mouvement en cours dans une société. Elle rassemble donc à la fois : un (...)
- Centre, périphérie
- L’opposition centre-périphérie est une grille de lecture très couramment utilisée en géographie. Centre et périphérie ne correspondent pas forcément à la localisation d'un espace, mais le plus souvent au rapport d'inégalité et de domination entre deux espaces, à n'importe quelle échelle.
Un centre est un lieu de concentration dont le poids, la taille dépend d'un certain nombre de critères de nature socio-économiques, socioculturels. Le centre a une capacité d'impulsion, de (...) - Développement durable
- Le concept de développement durable (sustainable Development) a été introduit en 1987 par le rapport dit Brundtland (Our Common Future) qui en donne la définition suivante : « mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Clément, 2004). Il fut adopté lors du Sommet de la Terre (Conférence mondiale des Nations Unies sur l’environnement) de Rio en juin 1992, sur la base d'un double constat (...)
- Gouvernance
- Voir aussi : gouvernance territoriale
La gouvernance, de l’anglais governance, désigne les modalités par lesquelles un pouvoir administre un objet (une entreprise ou un territoire).
En géographie le terme a d’abord une dimension territoriale (la gouvernance regroupe alors les modalités d’administration d’un territoire par un pouvoir politique), et il est multiscalaire, de la gouvernance mondiale qui est celle des institutions internationales à la gouvernance locale qui relève (...) - Risque
- En géographie, un risque est la possibilité qu'un aléa se produise et touche une population vulnérable à cet aléa. L'équivalent anglais est risk.
Il ne faut donc pas confondre aléa, risque et vulnérabilité. L'aléa est un phénomène (naturel ou technologique) plus ou moins probable sur un espace donné. La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible de ce phénomène sur des enjeux (l'homme et ses activités). Le risque peut être défini comme la probabilité d’occurrence (...) - Alimentation
- L’alimentation désigne généralement, en géographie, la nourriture et la boisson destinée aux humains, dans leur dimension tant matérielle (la nécessité de se nourrir) que symbolique (l’alimentation comme marqueur culturel).
L’alimentation est intrinsèquement liée à l’agriculture et à l’élevage, qui peuvent être complétés par la pêche, de la chasse ou la cueillette, même si les produits agricoles peuvent aussi servir à d’autres usages (plantes textiles, fleurs (...) - Espace rural, espaces ruraux
- Les espaces ruraux sont des espaces anthropisés, profondément modifiés par les sociétés, sans être pour autant entièrement artificialisés. Ils se distinguent des espaces dits « naturels », peu anthropisés, et des espaces urbains, dont la majorité des sols ont été artificialisés.
Il est difficile de définir les espaces ruraux. Alors que la ville ou la campagne correspondent à des évidences paysagères pour le langage courant (évidences qui ne sont qu’apparentes), les notions (...) - Recomposition
- En géographie, la recomposition désigne le réagencement dans la durée d’un espace, sous l’effet de facteurs endogènes ou exogènes. Le terme semble être apparu dans les années 1990 à propos des effets spatiaux de la mondialisation et de la fin des régimes communistes, dans les espaces urbains comme dans les espaces ruraux. On le trouve ainsi sous la plume d'Olivier Dollfus (1990) dans le titre d'un chapitre de Mondes Nouveaux. C'est Violette Rey (1994) qui précise les contours du terme (...)
- Vaine pâture
- La vaine pâture désigne une pratique agraire consistant à laisser les animaux d’élevage paître librement sur les parcelles de culture, après la récolte. Cette pratique nécessite une organisation villageoise collective : mise en commun temporaire du bétail, synchronisation des dates de moisson, organisation du finage pour regrouper les parcelles mises en vaine pâture et pour séparer et enclore celles qui ne seront pas (vignes ou vergers par exemple). L’avantage de cette pratique est (...)