« La nature, objet géographique » : quelques pistes bibliographiques
Jean-Benoît Bouron, agrégé de géographie, responsable éditorial de Géoconfluences - DGESCO, ENS de Lyon.
et l’équipe de géographie de l’ENS de Lyon
Mode d’emploi de cette bibliographie
Dans le cadre des programmes de l’agrégation externe de géographie, la nouvelle question d’épistémologie - qui remplace « Représenter l’espace » - a pour thème : « la nature, un objet géographique ».
Cette liste de ressources (ouvrages, articles, sites…) présentée par Géoconfluences a pour seul objectif d’aider les préparateurs et les candidats, elle ne fait pas office de recommandation officielle de la part du jury. Dans la jungle des ressources possibles, les contributeurs ont cherché à ouvrir des pistes de réflexion et à en défricher certaines, quitte à en laisser d’autres à l’état de broussailles, libre alors au lecteur de prendre des chemins de traverse. Nous avons privilégié les sources francophones et accessibles en ligne ; la plupart des titres comprennent des liens cliquables, notamment vers des comptes-rendus courts publiés dans des revues scientifiques. Comme toute sélection, cette liste est partielle et non exhaustive, et elle pourra évoluer au fur et à mesure des nouvelles propositions reçues. N’hésitez donc pas à nous signaler des références qui vous semblent faire défaut.
Compte-tenu de la forte dimension épistémologique du sujet, les titres ont été classés par ordre chronologique à l'intérieur de chaque section, en commençant par les plus anciens, pour permettre de saisir les évolutions dans les approches.
Le texte d’accompagnement du jury (version pdf), est reproduit in extenso ci-dessous :
La nature, objet géographique : Texte de cadrage du jury
Symptomatique d’une période de doute ou de remise en question d’un modèle de société, l’imprégnation du terme de nature dans les discours, les pratiques, les idées, les projets politiques et les constructions sociales est telle que cette nouvelle question de géographie thématique apparaissait comme une nécessité, voire comme une urgence. En effet, l’essentialisation de nos modes de vie et de l’action publique au regard de leur capacité à prendre en compte les enjeux écologiques, telle qu’elle est à l’œuvre aujourd’hui, invite plus que jamais à repenser ce que recouvre la nature dans le cadre d’une approche résolument critique. Ce travail de dé/re-construction s’avère d’autant plus indispensable que les programmes de géographie du secondaire abordent le thème de façon récurrente, que ce soit de manière centrale, comme en classe de cinquième ou de seconde où les thèmes du développement durable, de l’adaptation au changement global et de l’épuisement des ressources constituent des questions de fond, ou de manière plus implicite dans les autres niveaux, à travers l’étude des formes de l’habiter (classe de sixième) ou de l’aménagement des milieux et du territoire français (classe de première) par exemple.
Très clairement, l’ambition de cette question n’est pas d’engager les candidats à faire une étude descriptive des grandes régions naturelles, ni à connaître par le menu le fonctionnement des différents écosystèmes et des processus biophysiques régissant l’évolution du globe, ni même à dresser un inventaire exhaustif des ressources ou des risques naturels. Il s’agit plutôt de les inciter à mener une réflexion sur ce que représente la nature pour les géographes, sur la manière dont ces derniers l’appréhendent et la mobilisent dans leur entreprise de compréhension des territoires et des sociétés et sur l’évolution de sa place au sein de la discipline. Porter un regard géographique sur cet objet complexe qu’est la nature, c’est donc sans doute moins la connaître et l’étudier pour elle-même que questionner la façon dont elle est pensée et vécue selon les individus, les sociétés et les époques, envisager ses modes d’utilisation et courants de pensée afférents, étudier les leviers de protection et de gestion mis en œuvre en sa faveur, ou analyser l’instrumentalisation politique qui en est faite. Cette question amènera ainsi les candidats à explorer un certain nombre de pistes de réflexion interrogeant de manière critique les différents rapports de l’homme à la nature et la manière dont celle-ci participe aujourd’hui d’une nouvelle forme de production des territoires et des sociétés.
Le premier élément de complexité de la question qu’il s’agira de saisir réside dans la difficulté qu’il y a à circonscrire une notion aussi large que la nature, terme polysémique et catégorie de pensée de plus en plus hybride, la nature pouvant être considérée tout à la fois comme un écosystème, une ressource, un capital, une représentation, une émotion, un objet philosophique, etc. Proche mais néanmoins distincte de l’environnement – terme omniprésent aujourd’hui dans les sphères scientifiques et institutionnelles –, la nature renvoie tout autant à des caractéristiques objectives de la biosphère, à ce qui serait inné et spontané, qu’à des perceptions individuelles, mêlant approches positivistes et phénoménologiques. Exceptionnelle ou ordinaire, vierge ou anthropisée, localisée dans des grands espaces ou des interstices, dans des villes ou des champs, la nature est un objet protéiforme et mouvant dans le temps et dans l’espace qu’il convient dès lors d’appréhender dans toute son étendue.
L’objectivation de la nature, qui a été essentielle pour construire la connaissance des milieux naturels et de leur fonctionnement, du naturalisme jusqu’au darwinisme et à l’écologie dynamique contemporaine, sera à considérer avec attention par les candidats dans le cadre d’une approche épistémologique large. Il s’agira notamment de saisir comment elle fut diversement mobilisée dans la compréhension des faits spatiaux, de l’approche déterministe et possibiliste au constructivisme. Longtemps objet de la seule géographie physique et à l’origine d’une distinction ontologique avec une géographie humaine centrée quant à elle sur la dimension culturelle et sociale des sociétés (opposition nature/culture), la nature a vu sa place considérablement évoluer au sein de la géographie au point de se positionner désormais davantage à l’interface de ces deux champs, nourrissant une géographie environnementale et systémique en pleine recomposition, avec l’émergence des nouveaux concepts scientifiques de co-évolution, d’anthroposystèmes et d’anthropocène. Cette évolution épistémologique majeure reflète en réalité la remise en cause « d’une nature à l’état de nature », interrogeant l’existence même de stades de végétation climacique ou d’une wilderness largement idéalisée.
Les hommes entretiennent ainsi une relation à la nature complexe et ambivalente, celle-ci étant à la fois source de risques et potentiel de ressources à exploiter. L’exposition aux aléas hydroclimatiques, géomorphologiques ou géodynamiques ne dépend pas d’une nature par essence contraignante mais des hommes eux-mêmes, de leurs connaissances et de leurs perceptions. Parallèlement, les sociétés y ont vu la promesse de ressources et ont de fait noué avec elle une relation utilitaire, faite de convoitises, de gestion raisonnée ou de surexploitation. Une lecture géopolitique comparative des modes d’accès aux ressources naturelles et de la réglementation du foncier pourra être envisagée en ce qu’elle permet de mesurer les impacts respectifs de la privatisation, de l’étatisation ou de la gestion communautaire des ressources. A géométrie variable selon les époques et les cultures, cette relation sera à analyser finement car elle conduit aujourd’hui à poser la question de la finitude de certaines ressources épuisables et non renouvelables et de la durabilité/soutenabilité des modèles de développement.
Par voie de conséquence, cette dégradation des écosystèmes a conduit quasi invariablement, dans les sociétés occidentales du moins, à une prise de conscience globale et une nécessité politique de protection de la nature, incarnées en particulier par les Sommets de la Terre, Conférences des Parties sur les changements climatiques, etc. Le foisonnement des statuts réglementaires de la protection doit être interrogé, l’ensemble des dispositifs existants révélant l’évolution des paradigmes de la protection et, derrière eux, la variété des éthiques de l’environnement. Entre des approches anthropocentrées (nature utilisée « pour l’homme » : utilitarisme, ressourcisme), biocentrées (nature protégée « sans l’homme » : préservationnisme) ou écocentrées (nature protégée « avec l’homme » : conservationnisme), le degré de dissociation varie entre la nature et la société, et peut mener, à l’extrême, à des postures militantes violentes (écoterrorisme). Pour autant, le questionnement si prégnant autour des pressions anthropiques exercées sur la nature implique en effet que cette dernière puisse être quantifiée au travers de mesures et de données qui permettent d’en saisir l’évolution. Or, comment établir ce qui relèverait d’une forme de « diagnostic de la nature » lorsqu’on ne connaît pas d’état zéro, ni l’ensemble des espèces et écosystèmes du globe, et lorsque, de surcroît, l’évolution des rapports des hommes et de la nature s’inscrit dans une histoire extraordinairement complexe, reposant sur des causalités multiples ? De ce constat naît un grand nombre de controverses autour de la pertinence du (néo)malthusianisme, de l’éventualité d’un « effondrement » de nos sociétés lié aux dommages écologiques, du changement climatique, etc.
Ces tensions politiques et sociales autour de la nature reposent, il est vrai, sur un ensemble de représentations évolutives et contradictoires, à forte charge émotionnelle, s’inscrivant dans une série graduée de couples dialectiques (nature anthropisée/non-anthropisée ; sauvage/domestique ; nuisible/utile ; pure/corrompue) qui imprègnent, depuis la période romantique, les représentations de la nature qu’il s’agira d’apprécier. Ainsi, les usages comme les non-usages de la nature doivent être questionnés au filtre de ces représentations : pourquoi protéger, pour qui et par qui ? Les questions philosophiques sur la valeur intrinsèque de la nature, sur la forme de rédemption morale que représente sa protection ou sur la notion de dette écologique ne peuvent être contournées. À quel titre imposer, dès lors, ce dualisme occidental face aux autres ontologies que l’on observe notamment chez les peuples premiers (par exemple : animisme, totémisme, analogisme) ? Quelle est la légitimité des contraintes réglementaires face aux enjeux de justice spatiale et environnementale ?
De même, si une relation plus symbiotique semble aujourd’hui émerger dans les sociétés occidentales où les hommes aspirent à pratiquer et vivre une nature idéalisée, ou réinventée, quelle est la part d’idéalisation du naturel, voire de retour compulsif à la mère-nature ? La renaissance rurale, voire la greentrification, alimentées par la revalorisation du cadre naturel et les migrations d’agrément ; l’écotourisme, régional comme international (par exemple le birdwatching ou le whalewatching) ; le retour à la « nature ordinaire » dans la ville, tout comme les pratiques de sports de pleine nature ou de l’extrême (outdoor voire wild-door), interrogent ce poids des représentations de la nature dans la manière d’habiter le monde, dans les pratiques comme dans les formes de son aménagement. Dans ce contexte, la nature devient un enjeu socio-économique pour les territoires. La mise en scène paysagère de la nature aboutit en effet à des formes de patrimonialisation que l’on retrouve à travers la création de parcs naturels ou la protection de géomorphosites aujourd’hui mis en valeur dans le cadre de pratiques touristiques spécifiques. La nature esthétisée, voire artialisée, joue également un rôle dans la production des territoires, lorsqu’elle est reconstruite par les architectes paysagistes via des murs végétaux, des jardins suspendus en cœur de ville, et théorisée comme espace d’innovation voire contre- espace alternatif ou lieu d’échange (jardins partagés). Objet de marketing urbain, elle peut aussi devenir un « capital » convoité et disputé dans les conflits locaux et donner lieu à des contentieux juridiques entre les différents porteurs d’enjeux selon les usages et les représentations qu’ils en ont (agriculteurs de la filière biologique vs productivistes,« greentrifieurs » vs population en place, etc.).
La gouvernance mondiale, enfin, a également intégré les enjeux de nature à travers des réseaux institutionnels (États, partis politiques, organisations intergouvernementales ou onusiennes tels le PNUE ou le FEM), et les coordinations civiles de rang international (grandes ONG environnementales telles l'UICN ou le WWF, médias, groupes d’experts scientifiques) que les candidats devront connaître. La multitude des acteurs interagissant à toutes les échelles, du local au global, produit des tensions et rapports de force qu’il s’agira de décrypter dans le cadre d’une approche géopolitique fine. Parallèlement, la concentration croissante de l’expertise écologique et des programmes environnementaux aux mains d’un petit nombre d’acteurs doit ici être questionnée, tout comme la marchandisation potentielle de la nature à travers le marché carbone, les crédits de biodiversité ou les programmes de paiement pour services écosystémiques.
Sur l’ensemble de ces questionnements, il s’agira en tout cas de récuser avec vigueur tout propos misérabiliste ou militant sur les déprédations environnementales contemporaines : le registre émotionnel, pas plus que les jugements de valeur, n’ont leur place dans l’analyse qui doit avant tout reposer sur une démarche géographique scientifique rigoureuse.
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1. Première approche par les définitions
Les dictionnaires de géographie s'avèrent indispensables pour une première approche de la nature comme objet géographique. On lira avec grand profit leurs introductions. Voici les pages de l'entrée « nature » de ces dictionnaires : Brunet p. 345-347, Lacoste p. 265, Veyret p. 235-240, Lévy et Lussault p. 708-716. L’entrée « nature » est absente du Dictionnaire de géographie de George et Verger.
1.1. Dictionnaires
- Antoine Bailly, Robert Ferras, Denise Pumain (dir.), Encyclopédie de géographie, Economica, 1995 (2e éd.)
- Dominique Bourg, Alain Papaux (dir.), Dictionnaire de la pensée écologique, PUF, coll. Quadrige - Dicos poche, 1184 pages, 2015. | Compte-rendu dans les Cahiers d’histoire par Jérôme Lamy. Les directeurs de l’ouvrage sont des philosophes.
- Roger Brunet, Robert Ferras, Hervé Théry (dir.), Les mots de la géographie. Dictionnaire critique. Reclus, La Documentation française. 1993 (1e éd. 1992).
- Yves Lacoste, De la géopolitique aux paysages. Dictionnaire de la géographie. Armand Colin, 2003
- Jacques Lévy et Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés. Belin, 2013 (1e éd. 2003).
- Pierre Merlin et Françoise Choay (dir.), Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement. Presses universitaires de France, Quadrige, 2009 (1e éd. 1988).
- Yvette Veyret (dir.), Dictionnaire de l’environnement, Armand Colin, 2007 pour la 1e éd.
1.2. Dictionnaires en ligne
- Exemples de définitions sur Hypergeo : Géosystème (Christine Vergnolle-Mainar) | Renaturation (Pierre Pech)
- Voir aussi, sur le même site, la liste des concepts de la catégorie « relations sociétés/environnement »
- Notion à la une dans Géoconfluences : Anthropocène (Julie Le Gall, Olivier Hamant, Jean-Benoît Bouron), Biodiversité (Laurent Godet), Transition (Lydia Coudroy de Lille, Anne Rivière-Honegger, Lisa Rolland, Anaïs Volin), Écosystème (Yanni Gunnell), Représentation (Yves-François Le Lay) Résilience (Patrick Pigeon), Protéger, préserver ou conserver la nature (Samuel Depraz).
- Le glossaire de Géoconfluences
2. Cerner la dimension épistémologique de la question
Impossible d'épuiser l'épistémologie de la géographie qui est une matière en elle-même, mais on peut relever quelques jalons dans le rapport de la discipline à la nature comme objet, d'autant que ce rapport a été à la fois constitutif de l'identité de la géographie et central dans la crise qu'elle a connue.
2.1. Quelques jalons épistémologiques
- Philippe Pinchemel, Marie-Claire Robic, Jean-Louis Tissier, Deux siècles de géographie française, choix de textes, Paris, C.T.H.S., 380 p., 1984.
- Olivier Dollfus, « Brèves remarques sur le déterminisme et la géographie », L’Espace géographique, 1985, vol. 14, n° 2, p. 116-120
L’auteur esquisse, en seulement quatre pages, une histoire du déterminisme en géographie, en posant la question de la place de la causalité dans la construction de la discipline. Premières lignes : « Il y a de vieilles liaisons, parfois évoquées, parfois cachées ou tues, plus rarement expliquées et donc comprises. Celle de la géographie et du déterminisme est l’une d’entre elles. D’un côté une discipline qui explique les localisations sur la surface terrestre, en analyse les répartitions et tente d’en déceler les régularités, de l’autre un postulat qui se fonde sur les résultats de rapports de causalité contraignants et toujours convergents. »
- Vincent Berdoulay et Olivier Soubeyran, « Lamarck, Darwin et Vidal : aux fondements naturalistes de la géographie humaine », Annales de Géographie, 100e Année, n° 561/562, n° du centenaire (1991), p. 617-634.
- Claude et Georges Bertrand, « La géographie et les sciences de la nature », in Antoine Bailly, Robert Ferras, Denise Pumain (dir.), Encyclopédie de géographie, Economica, 1995 (2e éd.), p. 91-110.
- Claude Raffestin, « Géographie et écologie humaine », in Antoine Bailly, Robert Ferras, Denise Pumain (dir.), Encyclopédie de géographie, Economica, 1995 (2e éd.), p. 23-36.
- Marie-Claire Robic, « Épistémologie de la géographie », in Antoine Bailly, Robert Ferras, Denise Pumain (dir.), Encyclopédie de géographie, Economica, 1995 (2e éd.), p. 37-56.
- Paul Claval, Histoire de la géographie française de 1870 à nos jours, Nathan, coll. « références », 1998, 544 p. | Compte rendu de Jean-François Joly sur la Cliothèque.
- Guy Baudelle, Marie-Vic Ozouf-Marignier, et Marie-Claire Robic dir.), Géographes en pratique (1870-1945). Le terrain, le livre, la Cité, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2001.
- Jean-Jacques Bavoux, La géographie, objets, méthodes, débats, Armand Colin, 2005.
- Catherine Larrère, « L’écoféminisme : féminisme écologique ou écologie féministe », Tracés. Revue de Sciences humaines [En ligne], 22 | 2012, mis en ligne le 21 mai 2014.
2.2. Quelques biographies de géographes
- Anne Buttimer, « Alexandre De Humboldt (1769-1859) » in Gérard Dorel (dir.), Actes du FIG, 2001. Une entrée est également consacrée aux frères Humboldt dans le dictionnaire dirigé par Jacques Lévy et Michel Lussault (voir ci-dessus la section 1.1. Dictionnaires).
- Béatrice Giblin, « Élisée Reclus : un géographe d'exception », Hérodote, 2/2005 (n° 117), p. 11-28.
- Yves Lacoste, « Élisée Reclus, une très large conception de la géographicité et une bienveillante géopolitique », Hérodote, 2/2005 (n° 117), p. 29-52.
- Christophe Brun, « Élisée Reclus ou l’émouvance du monde », La Vie des idées, 12 novembre 2014.
- Pascal Marty, « Emmanuel de Martonne », Hypergeo, 2010.
- Pierre Birot, « André Cholley », Annales de Géographie, 1969, vol. 78, n° 426, p. 129-130. « Il pensait que le géographe, avide de dénouer les complexes que sont les paysages naturels, devait étendre ses préoccupations au domaine de l’atmosphère et de la couverture végétale. ». Voir aussi Gérard Hugonie, « système morphogénétique » dans Hypergeo.
- Monique M. Mainguet « Hommage à Jean Tricart (1920 - 2003) », Géomorphologie : relief, processus, environnement, vol. 9, n° 3, 2003, p. 191-195.
- Georges Bertrand, Daniel Terrasson, « Georges Bertrand, un géographe interroge l'agronomie. Propos recueillis par Daniel Terrasson », Natures Sciences Sociétés, 2004/4 (Vol. 12), p. 424-429.
2.3. La question de la place de la géographie physique dans la géographie
- Paul Vidal de la Blache, « La Géographie politique, à propos des écrits de M. Frédéric Ratzel », Annales de Géographie, 1898, vol. 7, n° 32, p. 97-111. « Car c’est bien plus comme être doué d’initiative que comme être subissant passivement les influences extérieures, que l’homme a un rôle géographique. La nature est pour lui une source de sollicitations. » (p. 100) « Ainsi s’établit entre l’homme et le reste de la nature vivante une solidarité, qu’on peut étudier sous sa forme la plus simple dans les contrées circumpolaires où le maintien d’une population humaine est sous la dépendance étroite du monde animal. » (p. 102) « Dans la perpétuelle mobilité des influences qui s’échangent entre la nature et l’homme, ce serait sans doute une ambition prématurée que de vouloir formuler des lois. Mais il apparaît déjà clairement que certains principes de méthode se dégagent. » (p. 111).
- Christian Grataloup, « Géographie physique, écologie, espace social. Les enfants du divorce », Espaces Temps, vol. 9, n° 1, 1978 p. 113-123
- Catherine Rhein, « La géographie, discipline scolaire et/ou science sociale ? (1860-1920) », Revue française de sociologie, vol. 23, n° 2, 1982, p. 223-251.
- Jean Tricart « Cent ans de géomorphologie dans les Annales de Géographie », Annales de Géographie, 1991, vol. 100, n° 561, p. 578-616. Le regard rétrospectif d’un géomorphologue. Page 599, un tableau comparant les thèmes d’articles portant sur la géomorphologie dans les Annales.
- Gabriel Rougerie et Nicolas Beroutchachvili, Géosystèmes et paysages. Bilan et méthodes. Compte-rendu d’Antoine Bailly, Annales de Géographie, 1992, vol. 101, n° 568, p. 685-686 : « La question de l’oscillation entre géographie, science physique, qui traite de la connaissance de la réalité matérielle et géographie, science sociale, dont l’objet relève de la réalité historique et qui présuppose des méthodes d’analyse différentes, est donc directement posée par le contenu de l’ouvrage. »
- Nicole Mathieu, « Géographie et interdisciplinarité : rapport naturel ou rapport interdit ? », Sciences de la nature, sciences de la société, CNRS Éditions, 1992. L’auteur revient sur les rapports entre société et nature en géographie.
- Yvette Veyret, « La géographie physique des vingt-cinq dernières années en France. Etat des lieux », Belgeo, 2 | 2003, 145-156.
- Christian Giusti, « Sciences du relief ou géomorphologie ? », Cybergeo : European Journal of Geography, 29 janvier 2012. DOI : 10.4000/cybergeo.24935
- Paul Arnould et Michel Lussault, « Sciences de la Terre (Géographie et) » in Jacques Lévy et Michel Lussault, 2013 (2003 pour la 1e éd.), 904-905. « Étymologiquement, la géographie serait la science de la terre par excellence. […] Les géographes ont revendiqué très tôt le caractère de science humaine de leur discipline. […] Il y a là [dans la géographie physique] un capital culturel et cognitif qui incite le géographe à porter une attention aux dimensions bio-physiques des organisations sociales et ainsi à prendre sa place, en refusant tant le schématisme et le caractère a-social de certaines études sur l’anthropisation des milieux naturels que l’oubli total des expressions de la nature dans la société, dans les nécessaires débats scientifiques et citoyens au sujet du global change et du développement durable. »
2.4. Géographie et environnement
- Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Masson, 1984 pour la 1e éd.
- Yvette Veyret : Géoenvironnement, coll. Campus, Armand Colin, Paris, 2001.
- Paul Arnould, Éric Glon, (dir.). La nature a-t-elle encore une place dans les milieux géographiques ? Publications de la Sorbonne, 2005.
- Marc Galochet, Jérôme Longuépée, Valérie Morel et Olivier Petit, « L’environnement et l’interdisciplinarité en débat », Développement durable et territoires, Points de vue (2003-2010), 2006.
- Denis Chartier et Estienne Rodary, « Géographie de l’environnement, écologie politique et cosmopolitiques », L’Espace Politique, 1 | 2007-1.
- Yvette Veyret, « L'environnement, objet géographique ? », Responsabilité et environnement, n° 48, octobre 2007, p. 19-29 (pdf).
- François Bétard et Monique Fort : « Les risques liés à la nature et leur gestion dans les Suds », dossier de onze contributions, BAGF/ Bulletin de l’Association des Géographes Français, sept. 2014, Paris.
- Chartier Denis, Rodary Estienne, Manifeste pour une géographie environnementale. Géographie, écologie, politique. Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), coll. « Académique », 2016, 440 p. Ouvrage accessible en ligne. Compte-rendu d'Yves Petit-Berghem dans Lectures : « cet ouvrage collectif s’apparente à un plaidoyer écrit par des géographes, majoritairement français, et rassemble toute une série de réflexions qui ont pour ambition de construire les bases communes d’un rapprochement entre l’écologie, la politique et la géographie. »
- Paul Arnould et al., Géographie des environnements, dont la première édition s’appelait Géographie de l’environnement. 2018 (à paraître).
- de Bélizal Édouard, Fourault-Cauët Véronique, Germaine Marie-Anne, Temple-Boyer Élise, 2017, Géographie de l’environnement, Paris, A. Colin, Coll. Portail, 276 p., compte-rendu d'Émilie Lavie dans Cybergéo.
- Environnement dans le glossaire de Géoconfluences
2.5. Géographie, écologie, et approches systémiques
- Nicolas Beroutchachvili et Georges Bertrand, « Le géosystème ou "système territorial naturel" », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 49, n° 2, 1978, p. 167-180. Fait partie d'un numéro thématique : « Géosystème et aménagement ».
- Roger Brunet, « Systèmes et approche systémique en géographie », Bulletin de l'Association de géographes français, n° 465, 56e année, décembre 1979. p. 399-407.
- Jean Tricart, « Paysage, écologie et approche systémique ». Bulletin de l'Association de géographes français, n° 465, 56e année, décembre 1979. p. 377-382.
- Thomas Houet, Laurence Hubert-Moy, Samuel Corgne et al., « Approche systémique du fonctionnement d'un territoire agricole bocager », L’Espace géographique, 2008/3 (Tome 37), p. 270-286.
- Gunnell Yanni, Écologie et société. Armand Colin, « U », 2009, 416 p. Ouvrage accessible en ligne.
- Yanni Gunnell , « Notion à la une : écosystème », Géoconfluences, 2016
2.6. Les risques en géographie
- Hugh Clout, « Trois approches géographiques des risques », L’Espace géographique, 2004/4 (tome 33), p. 369-380. À propos de trois ouvrages contemporains :
– Yvette Veyret-Mekdjian, Géographie des risques naturels. Paris : La Documentation française, La Documentation photographique, n° 8023, 2001, 63 p.
– Valérie ?November, Les Territoires du risque. Bern, Peter Lang, 2002, 332 p.
– Jocelyne Dubois-Maury , Claude Chaline, Les Risques urbains. Armand Colin, coll. « U », 2002, 208 p.
- Bernard Elissalde, « risque », Hypergeo, 2004.
- Yvette Veyret et Magali Reghezza, « Aléas et risques dans l'analyse géographique », Annales des mines, 2005.
- Le dossier Risques et sociétés de Géoconfluences, élaboré en 2005 et alimenté régulièrement depuis. Glossaire | Bibliographie du dossier.
- Risque(s) dans le glossaire de Géoconfluences
2.7. Géohistoire de la nature
Le thème est vaste, nous le limitons pour l'instant à deux références pour aiguiller vers des pistes d'exploration possibles :
- Serge Briffaud, 2006, « Le temps du paysage. A. de Humboldt et la géohistoire du sentiment de nature », in Blais H. et Laboulais I., Géographies plurielles. Les sciences géographiques au moment de l’émergence des sciences humaines, Paris, L’Harmattan, 275-299.
- Jean-Paul Amat, Les Forêts de la Grande Guerre, Histoire, mémoire, patrimoine. Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2015, 548 p. Compte-rendu de Xavier Rochel (1 page).
2.8. La question de la limite entre nature et société
- Philippe Descola, « Anthropologie de la nature », Leçon inaugurale au collège de France, prononcée le 29 mars 2001, 13 p. La leçon inaugurale en vidéo. La version texte.
L’anthropologue Philippe Descola, dans cette leçon qui a influencé durablement l’étude des relations nature-sociétés dans les sciences humaines et sociales, se penche sur les rapports de continuité et de discontinuité entre la nature et la culture. « En apparence, en effet, l’anthropologie de la nature est une sorte d’oxymore puisque, depuis plusieurs siècles en Occident, la nature se caractérise par l’absence de l’homme, et l’homme par ce qu’il a su surmonter de naturel en lui. Cette antinomie nous a pourtant paru suggestive en ce qu’elle rend manifeste une aporie de la pensée moderne en même temps qu’elle suggère une voie pour y échapper. » À partir du cas des relations entre hommes et oiseaux (tribus Nungar d’Australie avec le cacatoès et le corbeau, Indiens Otomi du Mexique avec le vautour noir, Jivaros Achuar avec le toucan, ou encore les interrogations de Descartes, Locke et Leibniz à propos du perroquet), Descola relativise la dichotomie entre nature et culture dans la pensée occidentale comme une « manière parmi d’autres de classer les entités du monde en fonction des propriétés que l’on choisit de leur attribuer, et non comme l’étalon absolu par rapport auquel doivent être mesurées les variations culturelles. »
- Éric Dardel, L'Homme et la Terre. Nature de la réalité géographique. Éditions du CTHS, Coll. CTHS-Format, n° 6, 1990 (1e éd. 1972, 201 p.). Compte-rendu de Bertrand Lévy dans les Cahiers de géographie du Québec 3698, 1992, p. 375-376 (pdf).
- Élisée Reclus, « Du sentiment de la nature dans les sociétés modernes », La Revue des deux Mondes, n° 63, 15 mai 1866. 11 pages (pdf)
3. Nature en géographie : des objets de débat / en débat
Dépasser ou repenser l'opposition nature et sociétés a aussi impliqué pour la géographie de prendre part à la réflexion dans des débats apparus dans d'autres sciences ou dans la société civile. Le texte de cadrage du jury insiste sur la présence importante de la nature dans les discours, les projets politiques et les demandes sociales. La géographie a eu à penser cette présence et les géographes ont pris position dans un débat dont les termes sont évolution rapide.
Une première approche peut être abordée par un numéro récent du BAGF : Bertrand Sajaloli (dir.), « Les géographes et la nature : regards nouveaux », Bulletin de l’Association des Géographes Français, 96-2 | 2019.
3.1. Le développement durable en débat
- Une revue : Développement durable & territoires, revue d'économie, géographie, politique, droit et sociologie, depuis 2002.
- Sylvie Brunel, Le développement durable, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », n° 3719, 2002, rééd. 2007, 2009, 2010.
- Yvette Veyret (dir.), Le développement durable, approches plurielles. Paris, Hatier, 2005.
- M.-C. Smouts (dir.), Le développement durable, les termes du débat. Paris, Armand Colin, 2005.
- François Mancebo, Le développement durable, Armand Colin, 2006.
- Yvette Veyret, Gérard Granier, « Le point sur le développement durable », introduction du dossier n° 8053 : « Le développement durable. Quels enjeux géographiques ? » de La documentation photographique, La documentation française, 2006, p. 1-16.
- Léa Sébastien. « De l’idée d’un développement durable socio-centré à la nécessité d’une gouvernance environnementale éclairée », in Didier Graillot et Jean-Philippe Waaub, Aide à la décision pour l’aménagement du territoire. Méthodes et Outils, éd. Lavoisier, Hermès Science, p.89-116, 2006,
- François Mancebo, « Le développement durable en question(s) », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], mis en ligne le 9 octobre 2007. L’article marque une étape importante à la fois dans la prise en compte du développement durable dans la géographie scientifique et dans la construction de sa critique (notamment sur « l’illusion des solutions universelles »).
- Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas des développements durables. Préface de Michel Hagnerelle, cartographie de Cyrille Suss et Claire Levasseur, Autrement, 2008.
- Yvette Veyret et Renaud Le Goix, Atlas des villes durables. Cartographie d’Aurélie Boissière, conclusion de Michel Lussault. Autrement, 2011.
- Développement durable dans le Glossaire de Géoconfluences.
3.2. « Bienvenue dans l’Anthropocène »
- Julie Le Gall, Olivier Hamant, Jean-Benoît Bouron, « Anthropocène », Notion à la une de Géoconfluences, septembre 2017.
- Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, L'Événement Anthropocène, La Terre, l'histoire et nous, 2013, 320 p. Les auteurs sont chercheurs en histoire au CNRS.
- Laurent Coumel, « L’anthropocène au pays des soviets », La Vie des idées, 3 avril 2017. Compte-rendu de lecture de l’ouvrage de l’historien Andy Bruno, The Nature of Soviet Power, An Arctic Environmental History, qui étudie la géohistoire environnementale de l’Arctique russe depuis l’époque soviétique.
- Dominique Baud et Anouk Bonnemains (dir.) « Trajectoires de vulnérabilité des territoires de montagne face aux changements globaux » Appel à contributions pour le 15 juin 2017. Revue de Géographie Alpine.
- De Wever, Patrick et Finney, Stanley, « Anthropocène : sujet géologique ou sociétal ? », Le Monde, 14 juillet 2016.
- Pech, Pierre, « Anthropocène », Hypergeo, 2016.
- Steffen W., GrinevaldJ., Crutzen P., McNeill J., 2011. "The Anthropocene: conceptual and historical perspectives", Philosophical transactions of the Royal Society,.
- Steffen Will, Crutzen, Paul and McNeill, John, 2007. « The Anthropocene: Are Humans Now Overwhelming the Great Forces of Nature? » Ambio vol. 36, n° 8, December 2007 (pdf).
3.3. Les géographes du changement climatique au changement global
L'expression « changement global » est entrée dans les programmes scolaires en 2015, dans le nouveau programme du cycle 4 (classe de cinquième) applicable à la rentrée 2016, alors même que la notion n'est pas encore stabilisée en sciences sociales.
- Étienne Cossart, Le changement global : un champ scientifique fécond pour le géographe, 2018
- Paul Arnould, « Biogéographie et changement global : la valse des biomes », Historiens et Géographes, numéro spécial – juillet août 2006 avec le Comité National Français de Géographie dans le cadre de la réparation du Congrès de Brisbane de l’UGI. (longue bibliographie)
- Gérard Hugonie, « Approche didactique du développement global et des réponses régionales aux changements globaux et géographie », Historiens et Géographes, numéro spécial – juillet août 2006 avec le Comité National Français de Géographie dans le cadre de la réparation du Congrès de Brisbane de l’UGI
- Sylvie Brunel, Jean-Robert Pitte (dir.), Le Ciel ne va pas nous tomber sur la tête. 15 grands scientifiques géographes nous rassurent sur notre avenir. JC Lattès, 2010, 354 p. Compte-rendu de Baptiste Hautdidier et Xavier Morin dans Natures Sciences Sociétés, compte-rendu de Catherine Didier-Fèvre pour la Cliothèque, compte-rendu de Yann Kindo dans Sciences... et pseudo-sciences.
- Martine Tabeaud (dir.) : « Réchauffement climatique : un carbone qui sent le soufre », dossier de huit contributions, BAGF/ Bulletin de l’Association des Géographes Français, mars 2013, Paris.
- Esméralda Longépée, « Les atolls, des territoires menacés par le changement climatique global ? L’exemple de Kiribati (Pacifique Sud) », Géoconfluences, 2015.
- Changement environnemental global, changements globaux dans le glossaire de Géoconfluences
3.4. La nature, un objet de géopolitique et de droit international
- Bally Frédéric, « La nature en ville : un enjeu géopolitique », compte-rendu par Christiane Peyronnard d'une intervention au festival de géopolitique de Grenoble, Les Clionautes, mars 2017.
- Benhammou Farid et Marion Rémy, « Arctique : Les dessous géopolitiques de la protection de l'ours polaire », Géoconfluences, 2017.
- Bruno Latour, Politiques de la nature. Comment faire entrer les sciences en démocratie. Compte-rendu de Gérard Lemaine dans la Revue française de sociologie, vol. 41, n° 2, 2000, p. 405-408. Les travaux du chercheur transdisciplinaire Bruno Latour ont beaucoup influencé la géographie, comme les autres sciences sociales.
- Gautier Denis et Benjaminsen Tor A. (coord.), Environnement, discours et pouvoir - L’approche Political ecology. éd. Quae, coll. « Update Sciences & technologies », 2012. Compte-rendu sur le site du Cirad.
-
Graber Frédéric et Locher Fabien (eds.), 2018, Posséder la nature: environnement et propriété dans l’histoire, Paris, France, Éditions Amsterdam, 345 p.
- Larrère Catherine (dir.), Les inégalités environnementales, Paris, PUF-La vie des idées, 2017, 104 p. Les humains sont tous concernés par les risques environnementaux et les changements globaux, mais ils sont concernés de manière inégale. La coordinatrice de l’ouvrage est spécialiste de philosophie morale et politique.
- Deux tribunes parues dans Le Monde (accessibles seulement aux abonnés) donnent une première approche du débat concernant la reconnaissance des écosystèmes comme sujets de droit, après que le Whanganui, un cours d’eau néo-zélandais, ainsi que le Gange et l’un de ses affluents, le Yamuna, aient été dotés d’une personnalité juridique en 2017 :
– Valérie Cabanes, « Reconnaissons la nature comme sujet de droit », tribune dans Le Monde, 30 mars 2017. L’auteure, juriste spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains, plaide en faveur de cette reconnaissance.
– Laurent Neyret, « Accorder des droits à la nature est illusoire », tribune dans Le Monde, 30 mars 2017. L’auteur, professeur de droit à l’université de Versailles Paris-Saclay, et spécialiste de droit de l’environnement, estime qu’il s’agit d’un abus de langage.
- Dans le glossaire de Géoconfluences : Agenda 21 | Conventions internationales | Kyoto (Protocole de) | PNUE | Rio (conférence) |
3.5. ONG environnementales et gouvernance écologique
- Une recherche sur le Ceriscope avec le mot-clé « ONG gouvernementales » : nombreux documents visuels.
- Christophe Beaurain, « Gouvernance environnementale locale et comportements économiques », Développement durable et territoires, Dossier 2 | 2002.
- Jacques Theys, « La Gouvernance, entre innovation et impuissance », Développement durable et territoires, Dossier 2 | 2002.
- Peter Niggli et André Rothenbühler, « ONG et gouvernance mondiale : une légitimité contestée », Annuaire suisse de politique de développement, 23-2 | 2004.
- Stefan C. Aykut et Amy Dahan, « Les négociations climatiques : vingt ans d’aveuglement ? », Ceriscope, 2014.
3.6. Les ressources naturelles entre privatisation et biens communs
- Fabien Locher, « Les pâturages de la Guerre froide : Garrett Hardin et la "Tragédie des communs" », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 2013, no 1,? 2013, p. 7-36. Pour approcher et contextualiser la notion de « tragédie des communs » théorisée par Garrett Hardin en 1968.
- Jacques Weber et Jean-Pierre Revéret, « Biens communs : les leurres de la privatisation », Le Monde Diplomatique, 1993. Résumé bref sur le site du Cirad.
- Hervé Le Crosnier, « Elinor Ostrom ou la réinvention des biens communs », Le Monde diplomatique, 2012.
- Géraldine Pflieger, « Délimiter les biens communs planétaires. Une analyse historique de la spatialité et de la territorialité des océans, des fonds marins et de l’Antarctique », Ceriscope, 2014.
- Marie Redon, Géraud Magrin, Emmanuel Chauvin, Laeticia Perrier Bruslé et Émilie Lavie (dir.), Ressources mondialisées. Essais de géographie politique. Publications de la Sorbonne, coll. « Territoires en mouvement ». Présentation sur Hypothèses.
- Isabelle Siffert, « Acteurs et réglementation de l’espace halieutique : du conflit à l’intégration des communautés de pêcheurs sur l’Aire Marine Protégée de Cayar au Sénégal », Géoconfluences, 2017.
4. La nature en géographie, une question de représentations
Le questionnement des rapports nature-société, qui n'est pas l'apanage des géographes, aboutit à la nécessité de prendre en compte les représentations de la nature par les individus et les sociétés. Représentation peut être entendu de plusieurs façons : la division entre ce qui relève du naturel et ce qui relève du culturel dépend du regard des sociétés (voir section 2.8. La question de la limite entre nature et société) ; le paysage est à la fois un exemple d'objet géographique relevant à la fois de la nature et des sociétés, et d'objet interprété au prisme des représentations de celui qui le regarde ; la nature est représentée dans les arts et ces représentations elles-mêmes sont étudiées par la géographie.
4.1. La nature, une représentation
- Augustin Berque, Médiance, De milieux en paysages. GIP Reclus, 1990 pour la 1ère édition, 163 p. | Compte-rendu de Jacques Bethemont dans la Revue de géographie de Lyon, vol. 65, 1990, 1 p. « [Berque] récuse la dichotomie classique entre géographie physique et géographie humaine [et] nous propose la révision d’attitudes héritées d’Auguste Comte, au moment où les instances qualifiées traitent du sort de notre discipline dans un esprit qui reste celui du XIXe siècle comtien »
- Emmanuel Lézy, Guyanes-Guyane, perceptions et représentations de l’espace compris entre l’Amazone et l’Orénoque, thèse de doctorat de géographie de l’université de Paris X-Nanterre, sous la direction de monsieur le Professeur Jean-Pierre Raison, janvier 1998.
- Yves-François Le Lay, « Notion à la une : représentation », Géoconfluences, 2016.
4.2. Le paysage, un construit visible combinant l’action de la nature et des sociétés
|
Source de l'illustration : Jean-Baptiste Camille Corot, Castelgandolfo, 1826, domaine public. |
4.3. Fait religieux et nature
Le texte de cadrage du jury ci-dessus fait explicitement référence au fait religieux. Géoconfluences, dans un dossier consacré au fait religieux en géographie, a constitué un sous-dossier dirigé par Étienne Grésillon et Bertrand Sajaloli : « Fait religieux et nature » (2016). Plusieurs articles traitent notamment de l'animisme.
- Étienne Grésillon et Bertrand Sajaloli, « Fait religieux et nature : état de l'art et problématiques », Géoconfluences, 2016.
4.4. Géographie et nature en art, en littérature et en cinéma
- Pierre Lepape, « Julien Gracq, la littérature au cœur », Télérama, décembre 2007. Nécrologie du magazine culturel présentant l’œuvre de Julien Gracq.
- Bertrand Pleven, « Into the wild », Géographie et cultures, 69 | 2009, 139-143. Analyse du livre de Jon Krakauer (1996) et du film de Sean Penn (2007).
- Jean-Louis Tissier, « Julien Gracq et "la beauté presque géodésique" » in « "Espèces d’espaces" : entre géographie, arts et littérature », Journée d’études à l’ENS Paris-Saclay, 2011 (pdf), 2 p.
- Federico Ferretti, « La nature comme œuvre d’art: Élisée Reclus et les (néo)impressionnistes », Belgeo [En ligne], 3 | 2014, DOI : 10.4000/belgeo.13207
- Bénédicte Tratnjek, La nature dans les mangas, série de billets sur le blog SciencesDessinées, 2014.
5. Entrées complémentaires pour aborder la nature, objet géographique
Il n'est pas question de cataloguer toutes les entrées relevant de l'étude de la nature en géographie mais quelques pistes permettent d'envisager des approches complémentaires de ce qui a déjà été abordé plus haut. Certaines sections peuvent se croiser : par exemple la géographie des forêts a souvent croisé la géo-histoire des paysages. Ces thèmes montrent aussi ce vers quoi tendent les recherches actuelles des géographes et la manière dont leurs travaux investissent la nature, comme objet géographique.
5.1. Habiter l’œkoumène
- Augustin Berque, Écoumène. Introduction à l’étude des milieux humains. Belin, Paris, 2000.
- Olivier Lazzarotti (dir.), « Habiter le monde », dossier n° 8100 de La Documentation photographique, La Documentation française, juillet-août 2014.
- Nathalie Blanc, Émeline Eudes, « Art et environnement : prolonger la question de l’habiter », http://art-science.univ-paris1.fr, 15 février 2014
5.2. Parcs et réserves, la nature protégée, préservée, conservée, patrimonialisée
- Samuel Depraz, « Notion à la une : protéger, préserver ou conserver la nature ? », Géoconfluences, 2013.
- Lucie Morère, Les mosaïques d’aires protégées au Brésil, entre protection et développement, 2018
- Lionel Laslaz, « Image à la une : Kárahnjúkar, le diable dans l’éden. Hydroélectricité et espaces protégés en Islande », Géoconfluences, 2016.
- Isabelle Siffert, « Acteurs et réglementation de l’espace halieutique : du conflit à l’intégration des communautés de pêcheurs sur l’Aire Marine Protégée de Cayar au Sénégal », 2017.
- Éric Glon (dir.) « Protéger la nature, est-ce protéger la société ? », Géographie et Cultures, n° 69. 2009. Dans ce numéro, plusieurs articles portent sur les parcs :
– Éric Fouache, Cécile Fouache et Christine Syren, « Le « Sickness country » (Parc de Kakadu, Australie), Un espace à protéger entre le mythe et la réalité »,
– Denis Chartier et Stéphanie Nasuti, « Le délicat apprentissage d’une préservation conjointe des écosystèmes et des sociétés (Maranhão, Brésil) »,
– Xavier Amelot et Véronique André-Lamat, « La nature enfermée ou l’aire protégée comme norme de protection d’un bien commun menacé ».
– Jacques Lepart et Pascal Marty, « Sortir des espaces protégés pour conserver la biodiversité ».
- Bruno Charlier et Nicolas Bourgeois, « “Half the park is after dark”. Les parcs et réserves de ciel étoilé : nouveaux concepts et outils de patrimonialisation de la nature », L’Espace géographique, 3/2013 (Tome 42), p. 200-212.
- Lionel Laslaz (dir.), Samuel Depraz, Sylvain Guyot et Stéphane Héritier, Atlas mondial des espaces protégés. Les sociétés face à la nature. Cartographie d’Alexandre Nicolas. Autrement, 2012.
5.3. Nature sauvage et wilderness
- Stéphane Héritier, « Protéger un animal pour protéger un territoire : l'ours kermode, animal phare de la protection de l’environnement en Colombie britannique », Géoconfluences, avril 2019.
- Silvia Flaminio, 2017, « L'eau en Australie : de l'exploitation des ressources à la gestion des milieux ? L'exemple du bassin versant du Gordon en Tasmanie », Géoconfluences, février 2017
- Fabrice Folio, « Que nous apprennent les initiatives écotouristiques en Afrique australe ? Leçons d’expériences croisées en Afrique du Sud et au Mozambique », Géoconfluences, mai 2011.
- Lionel Laslaz, « Kárahnjúkar, le diable dans l’éden. Hydroélectricité et espaces protégés en Islande », Image à la une de Géoconfluences, septembre 2016.
- Arnould Paul, Glon Éric, « Wilderness, usages et perceptions de la nature en Amérique du Nord. », Annales de géographie, 3/2006 (n° 649), p. 227-238. DOI : 10.3917/ag.649.0227 Premières lignes : « S’il est un terme « piégé », c’est bien celui de nature. […] Il est surchargé de perceptions, de représentations, de connotations qui font que la nature des uns n'est jamais vraiment celle des autres, que la nature d’hier n’est pas toujours celle d’aujourd’hui et que la nature d'ici n'a pas grand-chose à voir avec celle d'ailleurs. »
- Lionel Laslaz (dir.), Samuel Depraz, Sylvain Guyot et Stéphane Héritier, 2012, Atlas mondial des espaces protégés. Les sociétés face à la nature, Autrement, coll. « Atlas-Monde », 96 p.
- Wilderness dans le glossaire de Géoconfluences, 2016.
5.4. Les géographes et l’eau
- Élisée Reclus, Histoire d’un ruisseau, 1869. Réédité en 2005 chez Actes Sud.
- René Frécaut, « Maurice Pardé : Hydrologue et géographe », Revue Géographique de l'Est, Année 1975, Volume 15, N° 1, p. 3-4.
- Jacques Bethemont, De l’eau et des hommes. Essai géographique sur l’utilisation des eaux continentales. Bordas, 1977, 280 p. | Compte-rendu de Jacques Gras dans Noirois : « Le thème de l’eau retrouve toute sa primauté lorsqu’on considère son ubiquité. Les rapports dialectiques qui se nouent entre le milieu naturel et les groupes humains ne s’analysent pas sans qu’à tout instant il n’apparaisse : modelé et occupation des milieux humides des plaines alluviales, sites de villes, croissance urbaine et hydrogéologie, érosion des sols, sites industriels. La prise de conscience des faits de pollution a beaucoup contribué à la découverte de la riche notion d’environnement à partir des travaux trop peu connus des écologistes scientifiques (les vrais). Or la géographie, qui traverse depuis quelques décennies une crise de conscience bien curieuse, se retrouve dans cette notion d’environnement. » (p. 251)
- Jean-Paul Bravard et François Petit, Les cours d'eau, dynamique du système fluvial, 1998, Armand Colin, 222 p. | Compte-rendu de Jacques Bethemont dans La Revue de géographie de Lyon. Pour avoir une idée de la vision et de la démarche des géomorphologues fluviaux dans les années 1990.
- Jacques Bethemont, Les grands fleuves. Entre nature et société, Paris, Armand Colin, 1999, 255 p. |Compte-rendu de Jean-Paul Bravard dans les Annales de géographie et un autre par Yveline Dévérin-Kouanda dans Sud-Ouest Européen.
- Marie-France Dupuis-Tate et Bernard Fischesser, Rivières et paysages, Paris, La Martinière, 2003.
- Jacques Bethemont, Anne Rivière-Honegger, Yves-François Le Lay, « Les paysages des eaux douces », Géoconfluences, 2006.
- David Blanchon (dir.), « L’eau dans le monde », dossier de la Documentation photographique, La Documentation française, 2010, 63 p., notamment la partie introductive « Le point sur ».
- Damien Féménias et Olivier Sirost, « Fleuves, estuaires et cours d'eau : représentations et pratiques », VertigO, hors-série n° 10, décembre 2011. VertigO, revue en sciences de l’environnement, est transdisciplinaire.
- Yves-François Le Lay « Encrer les eaux courantes : la géographie prise au mot », Géocarrefour [En ligne], vol. 88/1 | 2013.
- Augustin Berque, « Eau et société », in : Agathe Euzen, Catherine Jeandel et Rémy Mosseri (dir.), L’eau à découvert, Paris, Éditions du CNRS, 2015.
5.5. La montagne comme objet géographique
- Claude Raffestin. « Les territorialités alpines ou les paradoxes du dialogue nature-culture », Économie et Écologie dans le contexte de l'arc alpin. Berne, Sonderdruck Haupt, 1989. p. 37-50.
- Bernard Debarbieux, « Les montagnes : représentations et constructions culturelles » in Yvette Veyret (dir.), Les montagnes : discours et enjeux géographiques, Sedes, 2001.
- Isabelle Sacareau, La montagne : une approche géographique, Belin, coll. Belin Sup, 2003.
- Bernard Debarbieux, « Figures et Unité de l’idée de montagne chez Alexandre von Humboldt », Cybergeo : European Journal of Geography, 21 août 2012. DOI 10.4000/cybergeo.25486
5.6. Géographie en forêts
- La page du GHFF sur Hypothèses : Groupe d'Histoire des Forêts Françaises (GHFF), groupe pluridisciplinaire d'étude des forêts, des patrimoines et des héritages sylvicoles.
- Philippe Descola, 1986, La Nature domestique : symbolisme et praxis dans l'écologie des Achuar, Paris, Fondation Singer-Polignac, Maison des sciences de l'homme, 453 p.
- Geneviève Michon, Jean-Marie Bompard, 1987, « Agroforesteries indonésiennes : contributions paysannes à la conservation des forêts naturelles et de leurs ressources », Revue Écologie (Terre Vie) vol. 42, p. 1-37. L’article remet en question la dichotomie entre monde agricole et forestier, construction historique occidentale, à partir du cas des pratiques paysannes dans les forêts indonésiennes.
- Serge Bahuchet (éd.), 1993, Situation des populations indigènes des forêts denses humides, Bruxelles, UE-CEE – ULB-LACITO, Document DG XI. La première partie s’intitule « interactions homme-forêt ». Disponible en ligne.
- Gérard Balent, (éd.), 1996, La forêt paysanne dans l’espace rural : biodiversité, paysages, produits, INRA, Études & Recherches, n° 29, 458 p.
- Joël Boulier et Laurent Simon, Atlas des forêts dans le monde. Protéger, développer, gérer une ressource vitale. Autrement, 2009, 80 p. Compte-rendu de Christelle Hinnewinkel dans Territoire en mouvement : « [Cet atlas] insiste sur ses fonctions économiques et écologiques puis met en évidence les conflits liés aux milieux forestiers. »
- Marc Galochet et Éric Glon, Des Milieux aux territoires forestiers. Mélanges en l'honneur de Jean-Jacques Dubois. Presses Universitaires d'Artois, 408 p.
- Paul Arnould, Au plaisir des forêts, Fayard, 2014, 352 p. Compte-rendu de Laurent Simon dans les Annales de géographie, suivi d’un entretien avec l’auteur. « La richesse de l’ouvrage vient aussi beaucoup d’un itinéraire intellectuel et d’un positionnement scientifique qui revendique haut et fort l’approche généraliste des milieux, des espaces et des territoires forestiers. » (L. Simon).
-
Micheline Hotyat et Marc Galochet (dir.), « Forêts menacées, forêts protégées », Bulletin de l’Association des Géographes Français, 96-1 | 2019.
Encadré : Quelques thèses récentes reflétant les approches actuelles de la forêt en géographie
- Benoît Boutefeu, 2009. La forêt mise en scène. Attente des publics et scénarios de gestion de la forêt. L’Harmattan, coll. Questions contemporaines, 290 p. Compte-rendu de Jean-Pierre Husson dans la Revue Géographique de l’Est. « La forêt, appréciée comme miroir de la société, est ici approchée par la métaphore théâtrale. Celle-ci sert d’architecture au texte (casting, acteurs, scénographie, coulisses, etc.) et définit le cadre conceptuel du livre organisé en trois parties : les scènes forestières (pièce, acteurs, décors) éclairées par deux exemples représentatifs (les forêts domaniales de Val Suzon -Côte d’Or- et de la Grande Chartreuse -Isère), l’écriture de l’aménagement, enfin les prospectives possibles à partir des débats, des envies de forêts exprimées, des financements associés aux ventes de bois mobilisés et qui évoluent désormais dans un contexte de globalisation et d’urgence écologique. »
- Clément Dodane, 2009. Les nouvelles forêts du Massif Central : enjeux sociétaux et territoriaux. Ces hommes qui plantaient des résineux pour éviter la friche. 533 p. DOI : tel-00466263. Sous la direction de Paul Arnould, université de Lyon. Disponible en ligne.
- Claire Labrue, 2009. L’enfermement de l’habitat par la forêt : exemples du Plateau de Millevaches, des Maures et des Vosges du Nord. Sous la direction de Bernard Valadas, université de Limoges. Disponible en ligne. L’ « habiter » géographique face à l’avancée forestière.
- Christelle Meha, 2013. Forêt et risque de santé publique : le cas de la borréliose de Lyme. Application à la forêt périurbaine de Sénart (Île-de-France). Sous la direction de Jean-Paul Amat et Vincent Godard, Paris IV. Disponible en ligne. Entre paysages forestiers périurbains et géographie de la santé.
- Romain Rouaud, 2013. Les forêts de pente de la haute vallée de la Dordogne : enjeux écologiques et énergétiques d'une ancienne forêt charbonnée (Auvergne, Limousin, France). Sous la direction de Philippe Allée, université de Limoges. Entrée géohistorique par les charbonniers qui exploitaient des forêts en friche, pour proposer des pistes de gestion durable dans un contexte de déprise.
- Antoine Tabourdeau, 2014. Entre forêt et énergie : composer la transition : le cas du bois-énergie en Auvergne et Rhône-Alpes. Sous la direction d’Olivier Soubeyran, université de Grenoble. Disponible en ligne. L’approche par la ressource : le bois comme énergie renouvelable.
5.7. L’animal en géographie
- Voir notre sous-dossier : Géographie des animaux
- Farid Benhammou, Synthèse d'un renouveau prometteur et hétéroclite : vers une géographie humaine et politique de l’animal, 2019
- Stéphane Héritier, Protéger un animal pour protéger un territoire : l'ours kermode, animal phare de la protection de l’environnement en Colombie britannique, 2019
- Fabien Pouillon et Lionel Laslaz, Le grindadráp aux Îles Féroé : approche géographique d’une controverse environnementale, 2019
- Wolch J. and Emel J. (eds.), 1998, Animal Geographies. Place, Politics, and Identity in the Nature-Culture Borderlands, London/New York, Verso, 310 p.
- Jean-François Staszak, « La nature des jardins zoologiques », Actes du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, 1999.
- Nathalie Blanc. L’animal dans la ville, Paris, Odile Jacob, 2000, 232 p.
- Nathalie Blanc, « La place de l'animal dans les politiques urbaines », Communications, vol. 74, n° 1, 2003, p. 159-175. « La ville est composée d’une multitude de milieux, offrant autant d’opportunités écologiques pour un grand nombre d’espèces. […] Toute cette vie animale pose des problèmes de gestion. Une gestion qui a un prix. »
- Éric Glon, « Faut-il prendre les canards sauvages pour des enfants du Bon Dieu ? », Géographie et cultures, n° 69 | 2009, 43-58. La question de l’anthropocentrisme des dispositifs de protection des oiseaux sauvages.
- Farid Benhammou, « Protéger l’ours et le loup en France », Géographie et cultures, n° 69 | 2009, 25-42.
- Sylvie Guillerme, Éric Maire, Béatrice Moppert et Christelle Hinnewinkel, « Cohabiter avec la grande faune dans le sud de l’Inde : opportunité ou menace ? », Géographie et cultures, n° 69 | 2009, 59-79.
- Jean Estebanez, 2010, « Le zoo comme dispositif spatial : mise en scène du monde et de la juste distance entre l’humain et l’animal », L’Espace géographique, vol. 39, n°2/2010.
- Jérôme Michalon, « l'animal : entre urbanité, esthétique, et politique », entretien avec Nathalie Blanc, 17 septembre 2012.
- « Géographie humanimale », Carnets de géographes n° 5, 2013.
– Jean Estebanez, Emmanuel Gouabault et Jérôme Michalon, « Où sont les animaux? Vers une géographie humanimale », Carnets de géographes n° 5, 2013.
– Stéphanie Chanvallon, « Les relations humains/animaux. De l’espace protégé à l’espace partagé, une géographie physique et sensible », Carnets de géographes n° 5, 2013.
– Guillaume Marchand, « Les conflits hommes/animaux sauvages sous le regard de la géographie. Cadre territorial, perceptions et dimension spatiale », Carnets de géographes n° 5, 2013.
- Jean Estebanez, « L’océan domestiqué : les aquariums comme dispositifs d’extension de l’Ecoumène », Géoconfluences, 2014.
5.8. La nature en ville
- Emmanuel Boutefeu, « La nature en ville : des enjeux paysagers et sociétaux », Géoconfluences, 2007.
- Amélie Deschamps, Aménager la ville par le jardinage : la végétalisation participative de Lyon, 2019
- Aurélie Delage, « Le Bronx, des flammes aux fleurs : combattre les inégalités socio-spatiales et environnementales au cœur de la ville globale ? », 2016.
- Collectif, « Le toit végétalisé, marqueur des dynamiques de distinctions métropolitaines : le cas de Chicago », Géoconfluences, 2015.
- Jean-Pierre Renard, « La Nature ? Un concept bien complexe pour le géographe ! », Territoire en mouvement, 13 | 2012. Réflexions de l’auteur à partir de la thèse de Laurène Weizstort portant sur « la réinsertion de la nature en ville et le développement durable », soutenue en 2011.
- Inès Méliani et Paul Arnould, « "Marchands de nature" : 20 ans de communication institutionnelle dans la métropole lyonnaise de 1989 à 2009 », VertigO, vol. 12, n° 2 | septembre 2012.
- Lise Bourdeau-Lepage, « Nature(s) en ville », Introduction du dossier, Métropolitiques, 2013.
- André Torre et Lise Bourdeau-Lepage, « Quand l’agriculture s’installe en ville… Désir de nature ou contraintes économique ? », Métropolitiques, 2013.
- Pascale Scheromm, « Les jardins collectifs, entre nature et agriculture », Métropolitiques, 2013.
- Inès Méliani et Paul Arnould. « Arbres en otages : L’utilisation à Lyon de l’image de l’arbre en ville par le politique ». in François Lormant, Charles Dereix et Christine Farcy. Forêt et communication : héritages, représentations et défis, L’Harmattan, 2016 (pdf sur Hal).
- Dans le glossaire de Géoconfluences : Agriculture urbaine
6. Thèmes croisés entre plusieurs questions au programme de l'agrégation externe de géographie
Quelques lectures contribuant à la réflexion sur plusieurs questions à la fois.
Nature, un objet géographique + Les espaces ruraux en France
- Emmanuel Lézy, Guyane-Guyanes, une géographie sauvage de l'Orénoque à l'Amazone, Belin, 2000.
- Lionel Laslaz, « Autour de la nouvelle loi sur les Parcs nationaux français : enjeux et conflits », 2007.
- Clément Dodane, « Les nouvelles forêts françaises. L'exemple ardéchois », 2010.
- Bertrand Sajaloli, « Mares au diable et marais ensorcelés », 2016.
- Inès Méliani. « Quand les franges urbaines se mettent au vert : la nature aux marges de la métropole lyonnaise ». Projets de paysage, 2016. (pdf sur Hal)
La nature, objet géographique + Les espaces du tourisme et des loisirs
- Emmanuelle Surmont, « Peur sur les plages. Du "risque requin" à la "crise requin" à La Réunion », 2016.
- Fabrice Folio, « Que nous apprennent les initiatives écotouristiques en Afrique australe ? Leçons d’expériences croisées en Afrique du Sud et au Mozambique », 2011.
- Rémy Knafou et Sylvine Pickel, « Tourisme et "développement durable" : de la lente émergence à une mise en œuvre problématique », 2011.
- Rémy Knafou et Sylviane Tabarly, « Le Costa Rica, un modèle pour l'écotourisme ? », 2011.
- Asmae Bouaouinate et Mohamed Aneflouss « L’oasis « sacrée » d’Oum Laalag ou l’émergence d’une « île touristique » au Draa Moyen (province de Zagora, Maroc) », Revue de Géographie du Maroc, (RGM), vol. 28, N° 1-2, 2013, p. 17-28 (pdf).
La nature, objet géographique + L'Asie du Sud-Est
- Duchère Yves, « La pollution de la rivière To Lich à Hanoï », septembre 2018.
- Emourgeon Clève, Usage et représentations de l’éléphant en Thaïlande : L’animal, le patrimoine, le symbole. Thèse d’ethnologie et sociologie comparative. Paris 10 Nanterre.
- Patole-Edoumba Élise et Demeter Fabrice (dir.) Pà Hang, La montagne habitée. Les Indes Savantes, 2018.
- Durand Frédéric. « Forêts et environnement en Indonésie : vers la prise de conscience des limites à l’exploitation ». in Madinier (R.) (éd.), Indonésie contemporaine, éditions des Indes Savantes-IRASEC, 2016.
- Aubert, Pierre-Marie, Dominique Herman, et Yann Laurans (2016). « Mesurer la forêt pour lutter contre la déforestation ? Une lecture pragmatique de l’émergence du "High Carbon Stocks Approach" », Terrains & travaux, vol. 28, no. 1, 2016, p. 85–107.
- Labriere Nicolas. 2015. Services écosystémiques et biodiversité dans les paysages forestiers du nord de Bornéo. Paris : AgroParisTech, 233 p. Thèse de doctorat en sciences de l'environnement : AgroParisTech.
- Bernard Stéphane et Roche Yann (2014), « Géopolitique de la déforestation en Asie du Sud-Est », étude quadrimestrielle n° 3, Observatoire Asie du Sud-Est, 20
- Leblond J.-p. (2011). Vers une transition forestière en Thaïlande. Montréal : Université de Montréal, thèse de doctorat en géographie, 622 p.
7. Sites utiles
- Le Dictionnaire des géographes et l’arbre des géographes de La Géothèque.
- Retrouvez la sélection de ressources dans Géoconfluences
- La rubrique Veille de Géoconfluences publie régulièrement des brèves d’actualité géographique en rapport avec les thèmes inscrits au programme des concours. Retrouvez-la sur les réseaux sociaux !
- Le mot-clé #GeoNature sur les réseaux sociaux permet de rester informé sur la question au programme des concours.
Laurent Carroué, inspecteur général de l'Éducation nationale,
Jean-Benoît Bouron, responsable éditorial de Géoconfluences,
et l'équipe de géographie de l'École normale supérieure de Lyon,
dernière mise à jour : décembre 2019
Pour citer cet article :
Laurent Carroué, Jean-Benoît Bouron et et l’équipe de géographie de l’ENS de Lyon, « « La nature, objet géographique » : quelques pistes bibliographiques », Géoconfluences, mai 2017.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/programmes/concours/anciens-prog-concours/nature-objet-geo-biblio