Glossaire
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Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 000 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2019 et aujourd'hui (lettres E à Z).
Il existe 1608 termes dans le glossaire.
Il existe 220 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
général
- Bois
- 1. Le bois est la substance ligneuse tirée des arbres (phanérophytes). Produit intermédiaire issu de la sylviculture, il est l'une des production des espaces forestiers, au côtés des produits forestiers non ligneux (PFNL) tels que les produits de la cueillette.
2. Un bois désigne, dans l'usage courant, un espace arboré qui n'est perçu ni comme une forêt, ni comme un bosquet (encore qu'avec ce dernier terme il y ait souvent superposition). Le mot a longtemps été synonyme de forêt, et les (...) - Campagnes
- La campagne est d’abord un synonyme de champagne qui désigne un type de paysage agraire ouvert (campagne de Caen, Champagne crayeuse…). Par extension, le mot désigne aujourd’hui dans le langage courant l’ensemble des espaces ruraux. Les géographes préfèrent le pluriel, « les campagnes » pour souligner leur diversité tant actuelle que passée.
Si l’espace rural a une réalité statistique, la distinction entre le rural et l’urbain s’est progressivement atténuée avec (...) - Capitale
- Une capitale est la ville où siègent les institutions gouvernant un État ou un territoire. C'est par essence un lieu de pouvoir. Il est courant que plusieurs villes soient en concurrence pour ce statut. Le cas, comme celui de la France, où Paris est à la fois le siège des institutions politiques, la capitale historique de longue date, l'agglomération la plus peuplée, et la principale métropole économique, est finalement assez rare.
Il est en effet courant, dans un même État, qu'une (...) - Carte, croquis, schéma
- Les trois termes carte, croquis, et schéma, utilisés en géographie, désignent de manière générique les représentations graphiques appliquées aux espaces géographiques ; afin d’éviter toute confusion et de limiter les incompréhensions, en particulier dans les demandes adressées aux élèves, il convient que, sans esprit dogmatique, un accord se fasse entre enseignants sur l’usage de ces termes.
La carte, sous ses différentes formes, permet de repérer les lieux et l’extension des (...) - Carte mentale
- Voir aussi : carte sensible.
On appelle carte mentale la transcription sous forme cartographique de l'espace tel qu'un individu ou un groupe se le représente. Il ne s'agit pas d'une simple représentation mentale mais bien d'une expression cartographique d'une représentation subjective de l'espace. La personne testée reporte sur un support, de mémoire et sans aide extérieure, les lieux qu'elle fréquente et/ou qu'elle connaît plus ou moins. Ce faisant, elle sélectionne, hiérarchise, (...) - Carte sensible
- Une carte sensible est une image utilisant une partie des règles de la sémiologie graphique pour représenter une information relevant du sensible ou de l’émotionnel. Se plaçant plutôt du côté des méthodes dite qualitatives, la carte sensible prend acte des limites des outils traditionnels de représentation de l’espace pour refléter certains aspects du réel, notamment l’espace vécu par les acteurs (et en particulier les acteurs peu dotés en capital spatial et culturel).
Une carte (...) - Centralité
- La centralité qualifie la capacité d'action d'un élément central (le centre urbain, la métropole) sur sa périphérie en termes de desserte, de services, d'attractivité, et d'une manière générale, de polarisation. En géographie, l'espace qualifié de centre ne se trouve donc pas nécessairement au milieu de l'espace qu'il contrôle. On en trouvera un bon exemple dans les capitales économiques situées sur les littoraux des États issus d'une histoire coloniale.
En matière urbaine, une (...) - Centre, périphérie
- En géographie, centre et périphérie ne correspondent pas forcément à la localisation d'un espace, mais le plus souvent au rapport d'inégalité et de domination entre deux espaces, à n'importe quelle échelle.
Un centre est un lieu de concentration dont le poids, la taille dépend d'un certain nombre de critères de nature socio-économiques, socioculturels. Le centre a une capacité d'impulsion, de commandement qui dépend de :
– sa population (densité, part de la population (...) - Chaîne de valeur ajoutée
- Le terme de chaîne de valeur, ou chaîne de valeur ajoutée, est issu de l’économie ou de la gestion (management et organisation des entreprises) dans les années 1980-1990. Il recouvre les différentes étapes de production d’un bien, matériel ou immatériel, ou d’un service complexe au sein d’une entreprise. Celle-ci déploie une chaîne de valeur qui peut être soit interne, soit externe, en faisant dans ce deuxième cas appel à des fournisseurs et sous-traitants. L’identification de la (...)
- Chorème, chorématique
- « Le chorème est la structure élémentaire de l'espace géographique », selon les termes de Roger Brunet (1980). Le terme est indissociable de cet auteur et de l'école géographique qui l'a entouré. Il a été largement popularisé, en particulier dans la géographie scolaire, par l'intermédiaire du GIP Reclus et d'ouvrages tels que la Géographie universelle.
Les chorèmes étaient des formes simples (la maille, le front, la synapse...) dont la combinaison permettait de (...) - Circulation
- Dans le langage courant, la circulation est un déplacement continu, généralement dans les deux sens et dans un système fermé (un circuit par exemple, qui a la même étymologie) ou dans un réseau. L'Union européenne parle ainsi de « libre-circulation des marchandises ».
En géographie, la circulation désigne aussi l'une des modalités de la mobilité. Les mobilités circulatoires concernent des déplacements non linéaires, multiples et fait de retours. Alors que la mobilité a longtemps (...) - Climat tempéré
- Le terme de « climat tempéré » désigne, dans le langage courant, les climats contrastés des régions comprises entre les 30° et les 60° de latitude, voire tous les climats situés entre un tropique et un cercle polaire.
La délimitation des zones climatiques a toujours fait l'objet d'ethnocentrisme de la part de ceux qui en sont les auteurs. Les géographes arabes de l'époque médiévale considéraient que leur zone climatique était la plus favorable à l'épanouissement des sociétés (...) - Cluster
- Le terme cluster vient de l'anglais où il désigne un ensemble d'objets reliés entre eux : selon les cas, une grappe, un régime, un bouquet, une touffe ou encore un essaim. L'image à retenir est celle d'entités distinctes mais reliées entre elles.
En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un cluster est une concentration d'activités regroupées autour d'un secteur ou d'une filière. On parle aussi de grappe d'entreprises. Ce type de regroupement peut aboutir à (...) - Coefficient de corrélation de Pearson
- Le coefficient de corrélation de Pearson, noté R, est l’un des outils fondamentaux de la géographie quantitative et de l’analyse spatiale. Compris entre –1 et 1, il quantifie la corrélation entre deux variables. 1 est une corrélation positive absolue, –1 est une corrélation négative absolue, tandis que 0 correspond à une absence complète de corrélation. Une fois une corrélation établie, il est intéressant d’analyser les écarts au modèle. Ainsi, le PIB par habitant d’un pays (...)
- Communs, biens communs
- Les communs désignent les ressources gérées de manière collective par une communauté. Pour Daniela Festa (2018), la notion de communs repose sur trois éléments : une ressource, une communauté, et une pratique qui établit des règles d’accès et de partage.
Le terme anglais commons désigne, originellement, des terres utilisées en commun par des communautés villageoises, en particulier pour le pâturage extensif, que l’on traduirait en français par les « communaux » ou (...) - Confins
- Les confins (toujours au pluriel) désignent à la fois une frontière, une limite, et les parties « extrêmes » (c’est-à-dire les plus éloignées du centre) d’un territoire (CNRTL). Il faut donc un espace assez vaste pour parler de confins, ou en tout cas d’une distance au centre suffisante, soit en raison de l’éloignement, soit en raison de l’inaccessibilité. Les confins sont donc souvent des territoires enclavés, mal reliés, montagneux ou forestiers. Leur position frontalière (...)
- Conflit d'acteurs et conflit d'usages
- Voir aussi : acteurs spatiaux, action spatiale
Un conflit d'acteurs est un conflit opposant des acteurs ou, plus souvent, des groupes d'acteurs, sur un territoire. L'un des conflits d'acteurs les plus courants concerne les projets d'aménagement d'un territoire, avec un groupe favorable, structuré autour d'arguments développementalistes (croissance et emplois), et un groupe opposé, fédéré par des arguments environnementalistes (défense de la nature et de la biodiversité) ( voir conflit (...) - Conseil de quartier (en France)
- Les conseils de quartier sont des instances de démocratie participative qui apparaissent à partir de la fin des années 1980 dans des communes de gauche avec notamment des quartiers classés politique de la ville. À partir de 2002, ils sont rendus obligatoires dans les villes de plus de 80 000 habitants par la loi Vaillant relative à la démocratie de proximité. On trouve au sein des conseils de quartier des élus municipaux, des associations, des habitants, des commerçants… Les conseils de (...)
- Contrainte spatiale
- Une contrainte spatiale est un élément de l'espace qui gêne ou limite les activités humaines en un lieu. Il n’y a pas que des contraintes « naturelles ». Une frontière fermée est une contrainte. Le contraire d'une contrainte est un atout. Une contrainte peut devenir un atout ou une ressource compte tenu de l'évolution de la demande et des besoins sociaux.
(ST) dernière modification (JBB) avril 2021.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Sur les contraintes physiques en (...) - Contrastes (spatiaux)
- Différenciations spatiales résultant de facteurs divers : héritages historiques, administratifs (maillages territoriaux) ; différences de capacités de développement ; dotation en ressources de tout type.
Le constat, la mesure et l'explication des discontinuités et des contrastes spatiaux sont au cœur de l'analyse géographique qui peut alors guider l'action des agents (individus, institutions, etc.) et la politique d'aménagement du territoire en faveur de mesures d'équité socio-spatiale (...)