Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
Il existe 1646 termes dans le glossaire.
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- Risque
- En géographie, un risque est la possibilité qu'un aléa se produise et touche une population vulnérable à cet aléa. L'équivalent anglais est risk.
Il ne faut donc pas confondre aléa, risque et vulnérabilité. L'aléa est un phénomène (naturel ou technologique) plus ou moins probable sur un espace donné. La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible de ce phénomène sur des enjeux (l'homme et ses activités). Le risque peut être défini comme la probabilité d’occurrence (...) - Transcalaire
- L'approche transcalaire a été principalement théorisée par Géraldine Djament-Tran dans le domaine des risques. Magali Reghezza-Zitt la résume ainsi :
« les risques systémiques sont moins multiscalaires que transcalaires. Par ce terme, Géraldine Djament-Tran désigne la multiplication de phénomènes d'immanence – influence du niveau inférieur sur le niveau supérieur – et de transcendance – influence du niveau supérieur sur l'inférieur (Djament-Tran 2015, p. 68), de sorte que (...) - Effet de lieu
- Les effets de lieux sont l’ensemble des effets (positifs ou négatifs) qui dépendent de variables spatiales. Ils se pensent à toutes les échelles, et ils correspondent à la part explicative de l’espace dans les faits économiques et sociaux. Les effets de lieu ne doivent pas être limités à une contextualisation des phénomènes, au risque d'une pensée spatialiste ; ils ne sont pas automatiques ni mécaniques, au risque du déterminisme géographique. Ils sont le fruit d’une multiplicité (...)
- Langues et dialectes
- Une langue est un système de signes permettant l'intercompréhension à l'intérieur d'un groupe humain. Il n'existe aucune limite claire, sur le plan linguistique, entre une langue, un dialecte, un parler, ou un patois : on parle au contraire d'un continuum linguistique. Cette expression désigne plus précisément l'existence, au sein d'un groupe linguistique, d'un éventail de dialectes intercompréhensibles, c'est-à-dire ayant chacun des différences entre eux n'empêchant pas aux locuteurs de se (...)
- Bifurcation
- Une bifurcation est un changement de direction choisi, radical et systémique. Dans la trajectoire (d’une personne, d’un territoire, d’une société, de l’humanité…), la bifurcation s’oppose aux changements progressifs ou graduels (par degrés successifs). Le terme est peu employé en géographie des transports, qui parle pourtant de directionnalité. Il est surtout presque absent du langage de l'épistémologie, qui préfère parler de changement de paradigme (Kuhn, 1962).
En (...) - Latérite
- La latérite, du latin later (brique), est un sol rouge, très oxydé et très dur, typique des régions tropicales. Les pédologues parlent aussi de sols à sesquioxydes (Balesdent et al., 2023, p. 21). Ces sols peuvent former une couche superficielle parfois très dure et qui représente une contrainte pour l’agriculture. En climat semi-aride, cette couche, qu’on appelle zipellé au Burkina Faso, empêche l’infiltration de l’eau pendant les rares épisodes pluvieux (Baudin, 2023, p. 44-45). (...)
- Paix
- La paix est une situation où il n’y a pas de guerre à une échelle donnée, souvent internationale. On peut distinguer deux temporalités différentes : la paix ponctuelle qui met fin à la guerre, par un traité ou non, et la paix plus durable, qui est l’absence de guerre et qui est garantie, ou non, par un système de sécurité collective. Mais dans un cas comme dans l’autre, « la paix ne serait que ce qui se dessine en creux de la guerre » (Dubernet & Enos-Attali, 1999), soit parce (...)
- Réseau de transport
- Les réseaux de transport de biens matériels ou immatériels, ou de personnes, construisent un espace réticulé polarisé par des points desservis (carrefours, échangeurs, gares, téléports, etc.) et reliés par des axes ou des faisceaux (autoroutes, voies ferrées, faisceaux hertziens, etc.).
Les réseaux peuvent être classés selon leurs usages, leur domaine spatial, leur mode, leur statut juridique. On peut aussi les caractériser par leur forme : réseaux maillés, polaires ou en (...) - École de Chicago
- Le terme École de Chicago désigne aussi bien une école d’architecture (« Première École de Chicago ») influente dans les années 1880-1910, qu’une école de sociologie urbaine (« Deuxième École de Chicago »), qui joua un rôle majeur en géographie, des années 1920 aux années 1950.
On considère souvent la première École de Chicago comme fondatrice de l’urbanisme moderne étatsunien, par l’utilisation de l’architecture métallique, et notamment par la généralisation (...) - Montagne
- Au sens premier, la montagne est la forme du relief caractérisée par une élévation importante, une déclivité des versants et une superficie étendue. Avec les plaines, les plateaux, les collines, etc., elle est l’une des formes du modelé de l’écorce terrestre. Sa disposition dans l’espace, l’orographie, est spécifiée en fonction de ses origines (orogénèse) et de ses caractéristiques géomorphologiques : massifs hercyniens, alpins, chaînes primaires, chaînes de plissements et tout (...)
- Flux
- On appelle flux l’écoulement, le transfert, d’une certaine quantité (de personnes, de véhicules, d’informations, de marchandises…), transportés en suivant un axe, lequel peut faire partie d’un réseau. La différenciation spatiale engendre nécessairement des flux entre des espaces complémentaires. Mais si les flux sont révélateurs de différenciations spatiales, ils sont aussi facteurs de leur apparition ou de leur maintien.
Françoise Bahoken (2016) distingue le flux (...) - Densité
- D'une manière générale, la notion de densité désigne de manière qualitative ou quantitative l’intensité d’un phénomène. De manière pratique, c'est le rapport entre un indicateur statistique, un nombre d’« individus » (au sens statistique : nombre d'habitants, de médecins, de logements, d'unités de production, etc.) ou d'autres paramètres (tels que le déroulé linéaire d'un réseau autoroutier par exemple) et une surface. On peut mesurer ainsi la densité d’un réseau de (...)
- Sol
- Le sol est le milieu d’interface et de transition entre la lithosphère (formée de roches) et la biosphère (l'ensemble du vivant). Il résulte d’un mélange d’éléments minéraux obtenus notamment par dissolution de la roche-mère, et d’éléments organiques issus de la décomposition des plantes et des animaux. Moins médiatiques, peut-être parce que moins photogéniques, que d’autres composantes du milieu concernées par les changements globaux, comme le climat, la faune sauvage ou (...)
- Développement durable
- Le concept de développement durable (sustainable Development) a été introduit en 1987 par le rapport dit Brundtland (Our Common Future) qui en donne la définition suivante : « mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Clément, 2004). Il fut adopté lors du Sommet de la Terre (Conférence mondiale des Nations Unies sur l’environnement) de Rio en juin 1992, sur la base d'un double constat (...)
- Transition
- Au sens premier, une transition est un passage d’un état à un autre. On peut l’envisager un peu plus précisément comme un changement systémique qui entraîne de profondes recompositions spatiales. La transition connote l’idée de progressivité, de changement graduel ; mais une transition peut comporter des ruptures. Menée à son terme, une transition peut être radicale, au sens ou la logique d’organisation, la structuration, les interactions entre les éléments du système d’arrivée (...)
- Guerre
- La guerre est une situation de conflit ouvert, armé et organisé entre des entités politiques constitués, c’est-à-dire légitimant l’usage de la violence et la mort de l’ennemi, et donnant lieu à des combats plus ou moins circonscrits. « La guerre est, sans conteste, écrivait Gaston Bouthoul, le plus violemment spectaculaire d’entre tous les phénomènes sociaux. » (Bouthoul, 1962). Cependant, on peut s’interroger : la guerre est-elle seulement la négation de la paix ?
De la (...) - Métropolisation
- La métropolisation désigne le processus de concentration de populations, d'activités, de valeur dans des villes de grande taille. Il peut se faire au détriment de villes de niveau hiérarchique inférieur et on assiste bien souvent au renforcement des niveaux supérieurs de la hiérarchie urbaine.
Les facteurs de la métropolisation sont divers : économies d'échelle et d'agglomération, avantages comparatifs, besoins d'accessibilité aux réseaux (aux échelles nationales et mondiales), etc. (...) - Pouvoir
- Le pouvoir désigne en langue française la capacité à l'action, mais aussi la reconnaissance par autrui d'une autorité. En philosophie, le pouvoir se distingue de la puissance en ce que la puissance est une capacité à, une projection possible de l'action. Le pouvoir, lui, est une réalité impliquant un éventail d’actions immédiates mais limitée, tant de façon intrinsèque (ce qui est hors de pouvoir) que contingente (les limites fixées de l’extérieur à un mandat d’autorité, par (...)
- Gouvernance
- Voir aussi : gouvernance territoriale
La gouvernance, de l’anglais governance, désigne les modalités par lesquelles un pouvoir administre un objet (une entreprise ou un territoire).
En géographie le terme a d’abord une dimension territoriale (la gouvernance regroupe alors les modalités d’administration d’un territoire par un pouvoir politique), et il est multiscalaire, de la gouvernance mondiale qui est celle des institutions internationales à la gouvernance locale qui relève (...) - Territoire
- Au sens large, le territoire est une portion d'espace appropriée.
« Notion phare de la géographie » (Gonin, 2024), c'est l'un des mots les plus polysémiques de la discipline, d'autant qu'il est couramment utilisé dans le langage commun comme synonyme d'espace. Maryvonne Le Berre distingue trois éléments de définition qui remonte aux premiers usages du mot territoire à l'époque moderne : ce sont la domination (un pouvoir qui s'exerce sur elle), l'aire (dominée par ce contrôle (...)
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