Désertification
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification définit la dégradation des terres comme la diminution ou la disparition, dans les zones arides, semi-arides et subhumides, de la productivité biologique ou économique du fait de l’affectation des terres par un ou plusieurs phénomènes tels que : l’érosion des sols par le vent et/ou l’eau, la dégradation de leurs propriétés, et la disparition à long terme de la végétation naturelle. Man and Biosphere (MAB) et l'UNESCO ont défini des degrés d'aridité et en ont proposé une cartographie.
La désertification peut résulter d'un changement climatique, parfois minime, mais aux conséquences profondes dans ces écotones et ces milieux aux lisières de l'écoumène. Les équilibres peuvent parfois être rompus par la densification du peuplement ou des modifications des techniques d'exploitation de l'espace.
Les évolutions climatiques du futur pourraient avoir de lourdes conséquences dans la répartition des zones désertiques ou sub-désertiques et sur les sociétés vivant dans ces milieux. Notons cependant que ces dernières, au cours des temps historiques, ont souvent su faire preuve de capacités d'adaptation aux modifications de leur milieu de vie. Le processus de désertification n’est pas irréversible à condition de parvenir à enclencher une boucle vertueuse contraire à celle décrire par l’ONU ci-dessus. C’est ce que montrent par exemple les projets d’embocagement au Sahel (Girard, 2024).
(ST) juillet 2004. Dernières modifications : (JBB), septembre 2023, novembre 2024.
Références citées
- Girard Henri (2024), « Image à la une. Le bocage, une réponse à la désertification du Sahel ? », Géoconfluences, novembre 2024.
Pour compléter avec Géoconfluences
- Jean-Benoît Bouron, « L’élevage des camélidés au service du développement », brève de Géoconfluences, mars 2024.
- Léa Billen, « Jardins féminins aux portes du Sahel », image à la une de Géoconfluences, mai 2016.