Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, environ 1 500 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres C à Z).
Il existe 1699 termes dans le glossaire.
- Porte
- Selon les dictionnaires usuels, une porte est une ouverture pratiquée dans des plans verticaux permettant la communication entre un espace et son extérieur. Ses racines indo-européennes ont leurs représentations en latin (porta) ou en grec (pylos) ; elles renseignent sur les multiples dimensions concernées, de port à porche, d’ouverture à barrière ou obstacle, de seuils, d’appui ou de passage.
À la fois lieu et instant de transaction entre espaces, une porte est donc bien plus qu’un (...) - Taux d’emploi (ou intensité d’emploi)
- Le taux d’emploi (ou intensité d’emploi) désigne le ratio entre le nombre d’emplois et le nombre d’habitants (Vassal, 2024). C’est un indicateur statistique qui permet de mesurer la concentration d’emploi dans les territoires. Les centres des grandes agglomérations ont un taux d’emploi élevé tandis que les espaces périurbains et ruraux, plus résidentiels, ont moins d’emplois par habitant. Cet écart a tendance à se creuser dans le temps en raison de la concentration croissante des (...)
- Cluster
- Le terme cluster vient de l'anglais où il désigne un ensemble d'objets reliés entre eux : selon les cas, une grappe, un régime, un bouquet, une touffe ou encore un essaim. L'image à retenir est celle d'entités distinctes mais reliées entre elles.
En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un cluster est une concentration d'activités regroupées autour d'un secteur ou d'une filière. On parle aussi de grappe d'entreprises. Ce type de regroupement peut aboutir à (...) - Écart simple, écart-type et écart standardisé à la moyenne
- L'écart simple est un écart par rapport à la moyenne : si la valeur d'une variable, pour un individu statistique donné, est inférieure à la moyenne des valeurs de l'ensemble du groupe observé, cet écart sera négatif ; il sera positif si sa valeur est supérieure à la moyenne du groupe.
L'écart-type rend compte de la dispersion des valeurs d'une variable : plus les variables sont dispersées autour de la moyenne, plus l'écart-type est élevé.
L'écart standardisé à la moyenne (...) - Habitat écologique, biotope
- Ne pas confondre avec : habitat humain ni avec : habiter (notion en géographie)
L'habitat, au sens des écologues, désigne les espaces de vie des espèces animales et végétales. Un même écosystème peut fournir un habitat à de nombreuses espèces différentes. À l'échelle micro, une haie, une mare, un bras mort, un vieux tronc, une lisière, un pré, une tourbière, etc. sont des exemples d'habitats : c'est le sens du mot biotope. On utilise également le terme à une échelle plus vaste (...) - Dynamique
- Une dynamique est un changement, une évolution et, par extension, une capacité à changer, à évoluer. La notion ne doit pas être interprétée uniquement comme une croissance positive. Une dynamique, dans telle situation géographique, peut être négative, elle peut traduire le déclin, la rétraction, la déprise. L'intérêt de la prise en compte des dynamiques dans l'analyse d'une situation géographique est de ne pas figer l'étude dans un tableau descriptif. Une situation actuelle est le (...)
- Capitale
- Une capitale est la ville où siègent les institutions gouvernant un État ou un territoire. C'est par essence un lieu de pouvoir. Il est courant que plusieurs villes soient en concurrence pour ce statut. Le cas, comme celui de la France, où Paris est à la fois le siège des institutions politiques, la capitale historique de longue date, l'agglomération la plus peuplée, et la principale métropole économique, est somme toute assez rare.
Il est en effet courant, dans un même État, qu'une (...) - Zone franche
- Une zone franche est un territoire bénéficiant d'une politique dérogatoire en matière d'économie et plus particulièrement de fiscalité. Concrètement, les entreprises qui s'installent dans une zone franche peuvent bénéficier de réductions douanières, d'avantages fiscaux ou encore de simplifications administratives. Pour François Bost (2007), les zones franches sont l'« expression par excellence de la libéralisation accélérée des échanges depuis le milieu des années 1980, de (...)
- Secteurs de production ou secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)
- Définie par l'économiste et statisticien britannique Colin Clark dans son ouvrage Les Conditions du progrès économique en 1947, l'organisation de l'économie en trois grands secteurs (primaire, secondaire, tertiaire) a connu un large succès au point d'être largement intégrée au langage courant. Le secteur primaire regroupait l'agriculture, la pêche et les activités extractives, le secteur secondaire les activités de transformation et notamment l'ensemble de l'industrie, et le secteur (...)
- Littoralisation
- La littoralisation est un processus de concentration des populations et des activités humaines le long ou à proximité des littoraux. Elle est sous-tendue par deux grandes logiques d'attractivité :
- une logique de l'ordre de la production matérielle qui vise à la recherche d'une efficacité économique croissante liée à la mondialisation et à la maritimisation des échanges et permise en particulier par la révolution des transports maritimes et terrestres. À cet égard, la (...) - Écosystème
- L’écosystème est un assemblage fonctionnel d’organismes qui détient les propriétés requises pour assurer la continuité du vivant, c’est-à-dire pour assurer les conditions nécessaires à l’évolution biologique (au sens darwinien) sur le long terme.
En tant que support à la continuité du vivant, tout écosystème se caractérise (1) par une structure (définie par le biotope, ou milieu physique, et la biocénose, ou assemblage d’espèces présentes en un lieu défini) ; et (2) (...) - Spatialité
- La spatialité est la dimension spatiale des faits sociaux. Le terme s’est ancré dans le vocabulaire courant de la géographie à la suite des travaux de Jacques Lévy et Michel Lussault, en particulier le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés qu’ils ont codirigé (2003, réed. 2013). Deux définitions en sont données :
« « 1. En un sens général, caractéristique de la dimension spatiale d’une réalité sociale.
(...) - Géopolitique
- La géopolitique est l'étude multiscalaire des conflits entre acteurs. Cette branche de la géographie ne se limite pas aux conflits armés et interétatiques : les luttes d'influence au sein des structures intercommunales ou les controverses autour d'un aménagement régional peuvent, par exemple, relever d'une étude géopolitique. La géopolitique n'est pas synonyme de géographie politique, puisque toute géographie du fait politique ne relève pas de l'étude des conflits entre acteurs. (...)
- Frontière, frontières
- 1) Au sens strict, la frontière est une limite fixée par traité entre deux États. En anglais, c'est le sens des mots border, borderline ou boundary line. La frontière comme ligne continue est historiquement récente et datée, elle a caractérisé l'apparition des États modernes, westphaliens. L'effort d'assignation de leurs limites a été rendu possible par le progrès des techniques de localisations géographiques et de cartographie. Auparavant, en l'absence de murailles ou autres (...)
- Étalement urbain (urban sprawl), expansion urbaine
- L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et simultanément la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales du processus de périurbanisation.
L'accroissement démographique des grandes agglomérations s'accompagne d'un étalement du bâti sur les espaces périphériques, favorisé par l'amélioration de la desserte collective, et surtout individuelle avec la massification de l'automobile. L'étalement urbain peut correspondre à ce (...) - Géohistoire
- La géohistoire est une démarche consistant à utiliser les outils et les méthodes de la géographie dans des périodes passées. Elle se distingue de la géographie historique qui est la connaissance des lieux et des espaces dans le passé, donc une branche de l’histoire. Cette démarche trouve son origine chez les penseurs, tels Fernand Braudel au milieu du XXe siècle, qui ont fait le lien entre les deux disciplines mariées dans l'enseignement secondaire mais séparées dans le supérieur, (...)
- Pôles, polarisation
- En géographie astronomique, les pôles sont les deux points où l'axe de rotation de la Terre passe par la surface du géoïde. Ils sont aussi les deux points où se rejoignent la totalité des méridiens.
L'existence des pôles magnétiques a donné, par analogie, un sens figuré au mot pôle dont la géographie et l'économie spatiale ont fait le plus grand usage : celui d'un lieu qui attire les flux (de capitaux, de population, de marchandises...). L'usage d'un terme de physique et de ses (...) - Gouvernance
- Voir aussi : gouvernance territoriale
La gouvernance, de l’anglais governance, désigne les modalités par lesquelles un pouvoir administre un objet (une entreprise ou un territoire).
En géographie le terme a d’abord une dimension territoriale (la gouvernance regroupe alors les modalités d’administration d’un territoire par un pouvoir politique), et il est multiscalaire, de la gouvernance mondiale qui est celle des institutions internationales à la gouvernance locale qui relève (...) - Risque
- En géographie, un risque est la possibilité qu'un aléa se produise et touche une population vulnérable à cet aléa. L'équivalent anglais est risk.
Il ne faut donc pas confondre aléa, risque et vulnérabilité. L'aléa est un phénomène (naturel ou technologique) plus ou moins probable sur un espace donné. La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible de ce phénomène sur des enjeux (l'homme et ses activités). Le risque peut être défini comme la probabilité d’occurrence (...) - Espaces-déchets, wastelands et junkspaces
- Les wastelands, espaces-déchets, ne représentent pas seulement les espaces sacrifiés pour l’entassement et le traitement des déchets, c’est-à-dire les décharges et les sites d’enfouissement, mais plus généralement les espaces qui sont consommés comme des produits puis « jetés » après usage.
Les géographes Marie-Noëlle Carré et François-Michel Le Tourneau, qui se sont intéressés au cas des wastelands nord-américains en ont proposé la traduction française (...)







