Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, environ 1 500 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres C à Z).
Il existe 1699 termes dans le glossaire.
- Économies et déséconomies d'agglomération
- Les termes d’économie d’agglomération et de déséconomie d’agglomération désignent les effets liés à la proximité spatiale d’entreprises entre elles. Ces deux phénomènes ont été constatés dès la fin du XIXe siècle par les économistes de l’École de Cambridge, dans les travaux d’Alfred Marshall en 1890, repris au début du XXe siècle par Arthur Pigou.
L’économie d’agglomération désigne plus précisément les bénéfices externes liés à cette localisation, qui (...) - Industrialisation par substitution aux importations
- L’industrialisation par substitution aux importations (parfois abrégée ISI) est une stratégie de développement économique des pays dits alors « en voie de développement », prônée des années 1930 aux années 1970, et en particulier après les indépendances africaines et asiatiques dans un contexte de réflexion sur ce qu’on appelait alors le « tiers-monde ». L’industrie est alors au cœur de la plupart des modèles de développement.
Alors que beaucoup de pays du (...) - Topologie
- La topologie (du grec topos, lieu et logos, savoir) est la branche des mathématiques qui aborde les questions de proximité entre entités mathématiques.
La topologie trouve dans l'analyse spatiale et la géomatique un domaine d'application riche car elle permet de situer les objets spatiaux les uns par rapport aux autres et d'analyser les relations spatiales entre ces objets par les notions suivantes : continuité, limite, voisinage, inclusion, intersection, connexité, connectivité, (...) - Trajectoire
- La trajectoire est la voie empruntée par un espace ou par une société dans un domaine donné. Autrement dit, c’est la dimension temporelle de l’analyse d’un espace. Par exemple, en géographie des paysages, une trajectoire paysagère ou une trajectoire écologique désigne les états successifs d'une portion d'espace, dans une démarche géohistorique. Le programme de 2de de 2019 parle ainsi de « trajectoires démographiques », de « trajectoires territoriales démographiques et (...)
- Puissance
- Sur la différence entre puissance et pouvoir, voir : pouvoir. La puissance est la capacité d’un acteur à imposer ses choix aux autres acteurs. Une puissance est « un État qui dans le monde se distingue non seulement par son poids territorial, démographique et économique mais aussi par les moyens dont il dispose pour s'assurer d'une influence durable sur toute la planète en termes économiques, culturels et diplomatiques » (Gérard Dorel). Les plus notables d'entre eux sont les grandes (...)
- Économie sociale et solidaire
- L’économie sociale est généralement définie par les acteurs qui la composent : elle est le résultat d’initiatives multiples d’acteurs qui reposent sur des principes d’utilité sociale, de solidarité. Ces acteurs peuvent prendre différentes formes : coopératives, mutuelles, associations, fondations. Cette branche de l'économie fait primer les rapports sociaux de solidarité sur l'intérêt individuel ou le profit matériel. L'expression « économie sociale et solidaire » souligne cet (...)
- Anthropisé, anthropique
- Voir aussi : anthropisation
Anthropisé signifie modifié par les sociétés humaines, placé sous les effets leur influence, transformé par elles : aménagements, dégradations, exploitations des ressources, etc. Est anthropique un phénomène géographique attribuable à l'action des humains. Les deux termes dérivent de la racine grecque anthropos, signifiant l'Homme, l'espèce humaine.
Il n'existe pas de milieu totalement anthropisé, sans aucune autre forme de vivant que les (...) - Porte
- Selon les dictionnaires usuels, une porte est une ouverture pratiquée dans des plans verticaux permettant la communication entre un espace et son extérieur. Ses racines indo-européennes ont leurs représentations en latin (porta) ou en grec (pylos) ; elles renseignent sur les multiples dimensions concernées, de port à porche, d’ouverture à barrière ou obstacle, de seuils, d’appui ou de passage.
À la fois lieu et instant de transaction entre espaces, une porte est donc bien plus qu’un (...) - Espace productif, territoire productif
- L'espace productif est la dimension spatiale du système productif, c'est-à-dire d'un ensemble d'activités productives fonctionnant en système.
Alors que le système productif est reproductible (il existe dans le monde plusieurs grappes d'entreprises innovantes, plusieurs bassins miniers en reconversion, plusieurs zones franches littorales), l'espace productif est situé : il n'existe qu'une Silicon Valley, qu'un Bassin lorrain, qu'une seule Shenzhen.
Cela n'empêche pas un espace (...) - Peak oil, pic de Hubbert
- Le pic pétrolier (peak oil en anglais, également parfois nommé pic de Hubbert) est le moment à partir duquel la production pétrolière devrait décliner du fait d’un épuisement imminent de la ressource. Cette notion est indissociable de celle de réserve naturelle ou fossile, c’est-à-dire d’un stock fini de réserve. Elle est donc en lien avec l’estimation des réserves prouvées et des réserves probables de cette ressource.
La notion de pic pétrolier a été théorisée dans les (...) - Guerre
- La guerre est une situation de conflit ouvert, armé et organisé entre des entités politiques constitués, c’est-à-dire légitimant l’usage de la violence et la mort de l’ennemi, et donnant lieu à des combats plus ou moins circonscrits. « La guerre est, sans conteste, écrivait Gaston Bouthoul, le plus violemment spectaculaire d’entre tous les phénomènes sociaux. » (Bouthoul, 1962). Cependant, on peut s’interroger : la guerre est-elle seulement la négation de la paix ?
De la (...) - Urbain (espaces urbains, fait urbain)
- Antonyme : espaces ruraux
Le fait urbain est l’un des faits sociospatiaux les plus étudiés par la géographie. Pourtant, la façon de le nommer fait l’objet de débats intenses qui traduisent les profondes mutations que ces espaces ont connues au cours du siècle écoulé.
La ville est le terme le plus courant et le plus vague. Il sert aussi de support à des mots composés comme ville durable, ville dense, ville-usine, ville ordinaire, ville néolibérale, y compris sous la plume des (...) - Cluster
- Le terme cluster vient de l'anglais où il désigne un ensemble d'objets reliés entre eux : selon les cas, une grappe, un régime, un bouquet, une touffe ou encore un essaim. L'image à retenir est celle d'entités distinctes mais reliées entre elles.
En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un cluster est une concentration d'activités regroupées autour d'un secteur ou d'une filière. On parle aussi de grappe d'entreprises. Ce type de regroupement peut aboutir à (...) - Société de Géographie
- Une Société de Géographie est une association de savants qui se réunissent pour échanger sur leur discipline, la géographie. L’expression « Société de Géographie » fait généralement référence à celle de Paris, l’une des plus vieilles sociétés savantes françaises (fondée en 1821 et reconnue d’utilité publique depuis 1827) et la plus ancienne société de géographie au monde. Sa création avait été envisagée dès 1785 par Jean-Nicolas Buache (1741-1825) premier géographe (...)
- Densité
- D'une manière générale, la notion de densité désigne de manière qualitative ou quantitative l’intensité d’un phénomène. De manière pratique, c'est le rapport entre un indicateur statistique, un nombre d’« individus » (au sens statistique : nombre d'habitants, de médecins, de logements, d'unités de production, etc.) ou d'autres paramètres (tels que le déroulé linéaire d'un réseau autoroutier par exemple) et une surface. On peut mesurer ainsi la densité d’un réseau de (...)
- Chorème, chorématique
- Le chorème serait, selon Roger Brunet (1980), leur inventeur, « la structure élémentaire de l'espace géographique ». Le terme est donc indissociable de cet auteur et de l'école géographique qui l'a entouré. Il a été largement popularisé, en particulier dans la géographie scolaire des années 1990-2000, par l'intermédiaire du GIP Reclus et d'ouvrages tels que la cinquième Géographie universelle (Brunet et al., 1990–1996).
Le terme chorème a été créé à partir du grec (...) - Discontinuité
- La discontinuité est l’un des motifs fondamentaux de la géographie et de toute organisation spatiale. L’espace des sociétés étant anisotropique, les discontinuités importent autant que les continuités dans sa compréhension. Limites, ruptures franches, interfaces, frontières, sont autant d’exemples de discontinuités, qui n’excluent pas forcément l’existence de seuils, d’une transition par paliers ou par degrés. Le gradient, lui, décrit une transition continue, dépourvue de (...)
- Carte sensible
- Une carte sensible est une image utilisant une partie des règles de la sémiologie graphique pour représenter une information relevant du sensible ou de l’émotionnel. Se plaçant plutôt du côté des méthodes dite qualitatives, la carte sensible prend acte des limites des outils traditionnels de représentation de l’espace pour refléter certains aspects du réel, notamment l’espace vécu par les acteurs (et en particulier les acteurs peu dotés en capital spatial et culturel).
Une carte (...) - Acteurs spatiaux, action spatiale
- Les acteurs sont, en géographie, l'ensemble des agents (individus, groupes de personnes, organisations) susceptibles d'avoir, directement ou indirectement, une action sur les territoires. Le féminin est actrice (une entreprise actrice d'un territoire). Les échelles de l'action vont de l'individu à l'État et aux structures transnationales, en passant par les entreprises, les collectivités locales, les associations, etc. Les acteurs ont leurs représentations mentales et patrimoniales, leurs (...)
- Chaîne de valeur ajoutée
- Le terme de chaîne de valeur, ou chaîne de valeur ajoutée, est issu de l’économie ou de la gestion (management et organisation des entreprises) dans les années 1980-1990. Il recouvre les différentes étapes de production d’un bien, matériel ou immatériel, ou d’un service complexe au sein d’une entreprise. Celle-ci déploie une chaîne de valeur qui peut être soit interne, soit externe, en faisant dans ce deuxième cas appel à des fournisseurs et sous-traitants. L’identification de la (...)







