Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, environ 1 500 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres C à Z).
Il existe 1698 termes dans le glossaire.
Il existe 241 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
urbain
- Verticalisation
- La verticalisation est le processus d'évolution d'une silhouette urbaine par l'élévation de la hauteur des bâtiments.
La recherche de la domination verticale par la hauteur des lieux de pouvoir n'a rien de récent, comme en témoignent les flèches des cathédrales, les beffrois des hôtels de ville, et les tours des demeures nobiliaires urbaines, mais la mise au point de l'ascenseur et de nouveaux matériaux de construction à la fin du XIXe siècle ont accéléré la verticalisation. (...) - Probabilité d'un évènement
- La mesure d’un risque repose d’abord sur sa probabilité d’occurrence. Mesurer et quantifier le risque permet d'établir des normes de protection et donc d'influer sur le degré d'acceptabilité de ce risque. Par exemple, quelle doit être la hauteur d'une digue de protection contre un évènement tel que les crues ? De telles mesures peuvent prendre appui sur des techniques probabilistes.
La théorie des probabilités offre un cadre mathématique rigoureux pour établir ces normes. Elle (...) - Production
- La production est la fabrication d’un produit réalisée à partir de matières premières, de travail et d’énergie, et le résultat de cette fabrication.
Dans un sens plus large, la production recouvre tout ce que les sociétés créent en apportant une valeur supplémentaire à un objet réel ou symbolique. « La production ne se réduit donc ni au matériel, ni à l’économique. L’espace – c’est-à-dire un agencement et non les objets qui s’agencent – constitue un domaine de (...) - Esclavage, travail forcé
- L’esclavage est une situation historique dans laquelle, dans une société donnée, une partie des individus est dépouillée de tout droit et est considérée comme un bien appartenant à d’autres individus, au même titre que les objets ou les animaux domestiques. L’esclavage a existé sous des formes très diverses selon les époques et les sociétés, selon qu’il était généralisé ou toléré, central dans l’économie (notamment de plantation) ou relativement marginal. Un processus (...)
- Droit à la ville
- Le droit à la ville est une notion issue des travaux d’Henri Lefebvre, qui se situent dans la sociologie marxiste des années 1960–70. Le droit à la ville est notamment un « droit à la vie urbaine, à la centralité rénovée, aux lieux de rencontres et d’échanges, aux rythmes de vie et emplois du temps permettant l’usage plein et entier de ces moments et lieux » (Lefebvre, 1972, p. 146). La notion ne se limite pas à un droit d’accès à la ville (droit au logement, doit à la (...)
- Produit intérieur brut (PIB)
- Le produit intérieur brut, très connu sous son sigle PIB, est l'un des indicateurs économiques les plus courants. La traduction en anglais est gross domestic product. Il mesure la somme de la valeur ajoutée produite par les industries présentes sur un territoire, additionnée de la somme des emplois de biens et de services, moins les importations de biens et de services. L'INSEE (2016) dit que le PIB correspond à « la somme des valeurs ajoutées brutes nouvellement créées par les unités (...)
- Front d’eau (waterfront)
- En géographie urbaine, un front d’eau est la ligne de contact entre le bâti et une étendue d’eau : rivière, fleuve, lac ou mer. Certaines villes, comme les stations balnéaires des littoraux lacustres ou maritimes, sont pensées autour d’un front d’eau : les façades des demeures bourgeoises, des casinos et des hôtels s’alignent le long d’une « promenade ». D’autres tournent résolument le dos à leur front d’eau, notamment les villes industrielles et marchandes où sa fonction (...)
- Ville néolibérale, ville entrepreneuriale
- Voir aussi : néolibéralisme Le concept de « ville néolibérale » (Hackworth, 2007) désigne la ville « entrepreneuriale », tournée vers l’attraction des ressources, des emplois, du capital, des innovations. À partir du tournant des années 1970-1980, la ville néolibérale orientée vers l’offre tend à remplacer la ville keynésienne orientée vers la demande. En France, le projet Euralille, inauguré en 1994, est considéré comme un tournant néolibéral de la production urbaine (...)
- Condominium
- En français, un condominium est un territoire placé sous double souveraineté, comme le furent par exemple les Nouvelles Hébrides, administrées conjointement par la France et le Royaume-Uni de 1906 à leur indépendance en 1980 sous le nom de Vanuatu. De nos jours, des condominiums existent encore sur des territoires de plus petite taille, comme par exemple le condominium germano-luxembourgeois qui s’exerce sur les cours d’eau frontaliers (Moselle, Sûre et Our) et qui sont gérés conjointement (...)
- Non-lieux et hyper-lieux
- Les non-lieux sont définis par l’anthropologue Marc Augé (1992), auquel la paternité du terme est communément attribuée, comme des espaces fonctionnels nés de la mondialisation, standardisés et déshumanisés, porteurs d’une rupture avec les lieux « anthropologiques » comme le foyer. Gares, aéroports, centres commerciaux, fonctionnant tous sur le même modèle. Cette critique des espaces produits par l’uniformisation du monde reste pertinente. Ainsi en 2016 Jean-Christophe Gay montre (...)
- Ancrage territorial
- L'ancrage territorial désigne le sentiment d'appartenance des individus, ou collectivement des sociétés, à un espace. Le territoire étant défini par l'appropriation de l'espace, l'ancrage est une composante de cette appropriation.
La mondialisation, les mobilités généralisées, la mise en réseau du monde, ont pu donner l'impression d'une déterritorialisation, d'un éparpillement des appartenances territoriales. L'ancrage pouvait apparaître alors, au pire comme un archaïsme, au mieux (...) - Carte mentale
- Voir aussi : carte sensible. On appelle carte mentale la transcription sous forme cartographique de l'espace tel qu'un individu ou un groupe se le représente. Il ne s'agit pas d'une simple représentation mentale mais bien d'une expression cartographique d'une représentation subjective de l'espace (Bavoux et Chapelon, 2014). La personne testée reporte sur un support, de mémoire et sans aide extérieure, les lieux qu'elle fréquente ou qu'elle connaît plus ou moins. Ce faisant, elle sélectionne, (...)
- Subprime
- Le terme subprime, apparu en français à l'occasion de la « crise des subprimes » qui s'est déclenchée fin 2007 aux États-Unis, désigne une catégorie particulière de crédits fondés sur hypothèque, les « subprime loans ». Ces crédits, accordés aux emprunteurs les moins fiables, sont plus risqués pour l’organisme créditeur que les crédits des trois autres catégories (quatre catégories sont distinguées en fonction de la qualité de l'emprunteur : subprime, Alt-A, Jumbo et prime). (...)
- Zone à faibles émissions (ZFE)
- Une zone à faibles émissions (ZFE, low emission zones en anglais) est un dispositif qui vise à améliorer la qualité de l’air en interdisant l’accès de certains espaces urbains aux véhicules les plus polluants (automobiles individuelles, utilitaires). Le niveau de pollution est évalué par des critères variables d’un pays à l’autre. En France, le dispositif s’appuie sur le système de vignettes Crit’Air, qui classe les véhicules du plus ou moins polluant, de 0 (voitures (...)
- Ville éponge, paysage éponge
- La ville éponge, de l’anglais sponge city, est un modèle d’aménagement urbain dans lequel on cherche à remplacer les surfaces imperméables par des surfaces perméables. Le but est de convertir de plus de surfaces artificialisées possible en sols perméables : jardins, noues pluviales, zones humides, parcs, pelouses… Le concept apparaît dans les travaux de l’architecte et paysagiste chinois Kongjian Yu en 1995 et l’expression traduite en anglais « sponge city » à partir de 2000. (...)
- Mixité sociale
- La mixité sociale désigne la cohabitation dans un espace local, généralement à l’échelle du quartier, de populations issues de milieux sociaux différents. Elle est souvent mentionnée comme un objectif à atteindre pour les politiques publiques, de rénovation urbaine notamment, ou pour déplorer son absence, qui aboutit alors à une situation de ségrégation sociale. En France, la loi SRU de 2000, renforcée par une loi de 2013, est l’un des principaux dispositifs juridiques contraignant (...)
- Expérience spatiale
- La géographie humaniste, sous l’influence de la phénoménologie existentielle, a développé de nouvelles approches de l’espace prenant en compte l’expérience personnelle des individus.
Le géographe américain Yi-Fu Tuan a été un des premiers à s’aventurer sur cette voie. Il définit l’expérience spatiale comme la manière dont une personne à la fois éprouve et construit une réalité. « Dirigée vers le monde extérieur », elle est aussi retour réflexif sur soi : « elle (...) - Loisirs
- Conformément à son étymologie (du latin licere, ce qui est permis, ce qui est libre), le loisir est ce qui échappe à la contrainte représentée par le travail. C’est donc le temps dont on peut librement disposer. À la différence du tourisme qui s'inscrit dans le hors-quotidien, les loisirs s'effectuent dans le temps et dans l'espace du quotidien.
Le loisir est une catégorie plus floue et plus subtile que le tourisme. Cette subtilité tient à ce que le terme change de sens en fonction de (...) - Pèlerinage
- Le pèlerinage est une des formes de mobilité les plus anciennes qui soient. Cette mobilité repose sur trois éléments fondateurs : « l’existence d’un lieu sacré ou considéré comme tel », « une démarche spéciale pour s’y rendre, ce qui suppose la rupture d’avec son séjour habituel, une distance à franchir et une route à parcourir » ainsi qu’un « certain nombre de rites à remplir et d’actes religieux individuels ou collectifs à accomplir avant, pendant, à l’arrivée (...)
- Tournant matériel
- Le tournant matériel (ou matérialiste) en sciences sociales désigne une approche apparue dans les années 1980, accordant aux objets et aux éléments matériels en général, une importance centrale dans les processus sociaux (et spatiaux, en géographie).
Influencés par les travaux d’Arjun Appadurai, les chercheurs s’intéressent alors à la « vie sociale des choses », pour reprendre un titre de ce sociologue et anthropologue indien (1986). Pour la documenter, les méthodes (...)







