Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
Il existe 1654 termes dans le glossaire.
- Écart simple, écart-type et écart standardisé à la moyenne
- L'écart simple est un écart par rapport à la moyenne : si la valeur d'une variable, pour un individu statistique donné, est inférieure à la moyenne des valeurs de l'ensemble du groupe observé, cet écart sera négatif ; il sera positif si sa valeur est supérieure à la moyenne du groupe.
L'écart-type rend compte de la dispersion des valeurs d'une variable : plus les variables sont dispersées autour de la moyenne, plus l'écart-type est élevé.
L'écart standardisé à la moyenne (...) - Habitat écologique, biotope
- Ne pas confondre avec : habitat humain ni avec : habiter (notion en géographie)
L'habitat, au sens des écologues, désigne les espaces de vie des espèces animales et végétales. Un même écosystème peut fournir un habitat à de nombreuses espèces différentes. À l'échelle micro, une haie, une mare, un bras mort, un vieux tronc, une lisière, un pré, une tourbière, etc. sont des exemples d'habitats : c'est le sens du mot biotope. On utilise également le terme à une échelle plus vaste (...) - Dynamique
- Une dynamique est un changement, une évolution et, par extension, une capacité à changer, à évoluer. La notion ne doit pas être interprétée uniquement comme une croissance positive. Une dynamique, dans telle situation géographique, peut être négative, elle peut traduire le déclin, la rétraction, la déprise. L'intérêt de la prise en compte des dynamiques dans l'analyse d'une situation géographique est de ne pas figer l'étude dans un tableau descriptif. Une situation actuelle est le (...)
- Zone franche
- Une zone franche est un territoire bénéficiant d'une politique dérogatoire en matière d'économie et plus particulièrement de fiscalité. Concrètement, les entreprises qui s'installent dans une zone franche peuvent bénéficier de réductions douanières, d'avantages fiscaux ou encore de simplifications administratives. Pour François Bost (2007), les zones franches sont l'« expression par excellence de la libéralisation accélérée des échanges depuis le milieu des années 1980, de (...)
- Littoralisation
- La littoralisation est un processus de concentration des populations et des activités humaines le long ou à proximité des littoraux. Elle est sous-tendue par deux grandes logiques d'attractivité :
- une logique de l'ordre de la production matérielle qui vise à la recherche d'une efficacité économique croissante liée à la mondialisation et à la maritimisation des échanges et permise en particulier par la révolution des transports maritimes et terrestres. À cet égard, la (...) - Secteurs de production ou secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)
- Définie par l'économiste et statisticien britannique Colin Clark dans son ouvrage Les Conditions du progrès économique en 1947, l'organisation de l'économie en trois grands secteurs (primaire, secondaire, tertiaire) a connu un large succès au point d'être largement intégrée au langage courant. Le secteur primaire regroupait l'agriculture, la pêche et les activités extractives, le secteur secondaire les activités de transformation et notamment l'ensemble de l'industrie, et le secteur (...)
- Écosystème
- L’écosystème est un assemblage fonctionnel d’organismes qui détient les propriétés requises pour assurer la continuité du vivant, c’est-à-dire pour assurer les conditions nécessaires à l’évolution biologique (au sens darwinien) sur le long terme.
En tant que support à la continuité du vivant, tout écosystème se caractérise (1) par une structure (définie par le biotope, ou milieu physique, et la biocénose, ou assemblage d’espèces présentes en un lieu défini) ; et (2) (...) - Spatialité
- La spatialité est la dimension spatiale des faits sociaux. Le terme s’est ancré dans le vocabulaire courant de la géographie à la suite des travaux de Jacques Lévy et Michel Lussault, en particulier le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés qu’ils ont codirigé (2003, réed. 2013). Deux définitions en sont données :
« « 1. En un sens général, caractéristique de la dimension spatiale d’une réalité sociale.
(...) - Géopolitique
- La géopolitique est l'étude multiscalaire des conflits entre acteurs. Cette branche de la géographie ne se limite pas aux conflits armés et interétatiques : les luttes d'influence au sein des structures intercommunales ou les controverses autour d'un aménagement régional peuvent, par exemple, relever d'une étude géopolitique. La géopolitique n'est pas synonyme de géographie politique, puisque toute géographie du fait politique ne relève pas de l'étude des conflits entre acteurs. (...)
- Frontière, frontières
- 1) Au sens strict, la frontière est une limite fixée par traité entre deux États. En anglais, c'est le sens des mots border, borderline ou boundary line. La frontière comme ligne continue est historiquement récente et datée, elle a caractérisé l'apparition des États modernes, westphaliens. L'effort d'assignation de leurs limites a été rendu possible par le progrès des techniques de localisations géographiques et de cartographie. Auparavant, en l'absence de murailles ou autres (...)
- Étalement urbain (urban sprawl), expansion urbaine
- L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et simultanément la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales du processus de périurbanisation.
L'accroissement démographique des grandes agglomérations s'accompagne d'un étalement du bâti sur les espaces périphériques, favorisé par l'amélioration de la desserte collective, et surtout individuelle avec la massification de l'automobile. L'étalement urbain peut correspondre à ce (...) - Géohistoire
- La géohistoire est une démarche consistant à utiliser les outils et les méthodes de la géographie dans des périodes passées. Elle se distingue de la géographie historique qui est la connaissance des lieux et des espaces dans le passé, donc une branche de l’histoire. Cette démarche trouve son origine chez les penseurs, tels Fernand Braudel au milieu du XXe siècle, qui ont fait le lien entre les deux disciplines mariées dans l'enseignement secondaire mais séparées dans le supérieur, (...)
- Pôles, polarisation
- En géographie astronomique, les pôles sont les deux points où l'axe de rotation de la Terre passe par la surface du géoïde. Ils sont aussi les deux points où se rejoignent la totalité des méridiens.
L'existence des pôles magnétiques a donné, par analogie, un sens figuré au mot pôle dont la géographie et l'économie spatiale ont fait le plus grand usage : celui d'un lieu qui attire les flux (de capitaux, de population, de marchandises...). L'usage d'un terme de physique et de ses (...) - Gouvernance
- Voir aussi : gouvernance territoriale
La gouvernance, de l’anglais governance, désigne les modalités par lesquelles un pouvoir administre un objet (une entreprise ou un territoire).
En géographie le terme a d’abord une dimension territoriale (la gouvernance regroupe alors les modalités d’administration d’un territoire par un pouvoir politique), et il est multiscalaire, de la gouvernance mondiale qui est celle des institutions internationales à la gouvernance locale qui relève (...) - Risque
- En géographie, un risque est la possibilité qu'un aléa se produise et touche une population vulnérable à cet aléa. L'équivalent anglais est risk.
Il ne faut donc pas confondre aléa, risque et vulnérabilité. L'aléa est un phénomène (naturel ou technologique) plus ou moins probable sur un espace donné. La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible de ce phénomène sur des enjeux (l'homme et ses activités). Le risque peut être défini comme la probabilité d’occurrence (...) - Espaces-déchets, wastelands et junkspaces
- Les wastelands, espaces-déchets, ne représentent pas seulement les espaces sacrifiés pour l’entassement et le traitement des déchets, c’est-à-dire les décharges et les sites d’enfouissement, mais plus généralement les espaces qui sont consommés comme des produits puis « jetés » après usage.
Les géographes Marie-Noëlle Carré et François-Michel Le Tourneau, qui se sont intéressés au cas des wastelands nord-américains en ont proposé la traduction française (...) - Façade (littorale, maritime, océanique...)
- La métaphore de la façade désigne, d'une manière générale, les lieux tournés vers l'extérieur, et le terme s'emploie plus particulièrement pour les espaces littoraux. Mais elle peut aussi s'appliquer aux lieux « au contact », « de contact ». Le terme est alors un équivalent, plus imagé mais moins précis, d’interface. La plupart du temps, les dynamiques des façades sont largement empreintes de leurs fonctions frontalières.
Une façade, océanique ou maritime, est une bande (...) - Capitale
- Une capitale est la ville où siègent les institutions gouvernant un État ou un territoire. C'est par essence un lieu de pouvoir. Il est courant que plusieurs villes soient en concurrence pour ce statut. Le cas, comme celui de la France, où Paris est à la fois le siège des institutions politiques, la capitale historique de longue date, l'agglomération la plus peuplée, et la principale métropole économique, est somme toute assez rare.
Il est en effet courant, dans un même État, qu'une (...) - Hybridation, hybridation culturelle
- Hybridation (du latin ibrida, « de sang mélangé ») est un terme issu de la biologie, discipline dans laquelle il désigne le croisement entre deux variétés. Le terme est souvent employé, de façon métaphorique, pour désigner l’enlacement de deux phénomènes, dans plusieurs sciences humaines et sociales (anthropologie, sociologie grâce à Bruno Latour, histoire de l’art …) mais aussi en linguistique ou encore en informatique.
Hybridation est peu à peu entré dans le vocabulaire (...) - Division internationale du travail (DIT)
- La division internationale du travail (DIT) correspond à la répartition mondiale des productions en fonction des avantages comparatifs de chaque espace producteur.
Dans la théorie libérale classique (Ricardo, 1817), l'abolition des droits de douane et des contrôles frontaliers doit permettre la libre circulation des marchandises et des travailleurs. De cette manière, plutôt que de produire du drap et du vin au Portugal et en Angleterre, l'Angleterre produit du drap pour les deux marchés et (...)