Glossaire
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Il existe 36 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
Les systèmes socio-écologiques face aux changements globaux
agriculture
- Sol
- Le sol est le milieu d’interface et de transition entre la lithosphère (formée de roches) et la biosphère (l'ensemble du vivant). Il résulte d’un mélange d’éléments minéraux obtenus notamment par dissolution de la roche-mère, et d’éléments organiques issus de la décomposition des plantes et des animaux. Moins médiatiques, peut-être parce que moins photogéniques, que d’autres composantes du milieu concernées par les changements globaux, comme le climat, la faune sauvage ou (...)
- Poumon vert
- « Poumon vert » est une expression anthropomorphique souvent utilisée pour caractériser les grandes forêts tropicales, voire les forêts en général, dans la mesure où elles fixent le CO2 atmosphérique grâce à la photosynthèse. Elle fut popularisée dans la seconde moitié des années 1980 avec la prise de conscience internationale de la déforestation de l’Amazonie, cette dernière étant alors désignée « poumon vert de la planète ».
Le rôle des grandes forêts (...) - Polder, poldérisation, dépoldérisation
- Le polder est un « espace clos, conquis sur les eaux au moyen d’endiguements, puis asséché par le drainage à des fins traditionnellement agricoles. [...] un polder – puisqu’il peut se voir envahi par les eaux marines – n’a donc pas vu sa surface rehaussée par le remblaiement, à la différence des terre-pleins industriels japonais conquis sur la mer et improprement appelés « polders industriels » (Goeldner-Gianella et Verger, 2009).
La poldérisation, l'asséchement de marais (...) - Estuaire
- Un estuaire est, étymologiquement, l’embouchure d'un fleuve dans laquelle entre la marée (du latin æstus). Roland Paskoff (1985) le définit, au sens large, comme « l’embouchure d’un cours d’eau important sur une côte à faible relief, qui s’évase vers l’aval et dans laquelle pénètre amplement la marée ». Au sens strict, la notion d'estuaire est un peu plus étroite, puisqu'elle couvre, plus précisément, le stade de l'évolution des embouchures fluviales ennoyées au cours (...)
- Réserve naturelle en France
- La réserve naturelle est, en France, l'un des outils les plus courants de la protection de l'environnement à l'échelle locale. Plus contraignante à mettre en place qu'un arrêté préfectoral de protection de biotope, elle peut lui succéder. Son périmètre est le plus souvent fondé sur l'inventaire des ZNIEFF. Une réserve naturelle fait l'objet d'un suivi sous la supervision d'un conservateur ou d'une conservatrice.
Si le nom de réserve peut laisser croire à une approche (...) - Grande accélération
- La Grande accélération désigne l’amplification brutale, à l’âge industriel et surtout depuis le milieu du XXe siècle de l’ensemble des processus d’origine humaine conduisant à modifier l’environnement. D’après Michel Lussault (2024, p. 30–31), l’expression est à l’origine la description de la forme prise, sur les graphiques, par les courbes des changements environnementaux globaux : CO2 dans l’atmosphère, déforestation, population urbaine, consommation d’eau, etc. (...)
- Mégafeu
- Un mégafeu désigne, dans les médias et le langage courant, un incendie de grande dimension, avec des conséquences graves pour l’environnement et les populations humaines. Aziz Ballouche (2025) souligne que pour l’instant, aucune définition scientifique consensuelle n’est arrêtée. En effet, les mégafeux désignent des réalités très différentes :
- Par leur taille. On peut parler d’un grand feu en France à partir de 100 hectares, et on commence à parler de mégafeu à (...) - Enclosure
- L’enclosure est un terme anglais désignant, au sens strict, une parcelle enclose d’un muret de pierres sèches ou d’une haie. Le mot, entré dans l’usage en français (source : TLFI), peut être écrit en caractères droits et prononcé à la française.
En histoire, le « mouvement des enclosures » désigne la longue mutation du système agraire qui s’est produite en Angleterre au XVI et XVIIe siècle. Lors de ce processus, les communs, des landes et pâtures utilisées (...) - Ville éponge, paysage éponge
- La ville éponge, de l’anglais sponge city, est un modèle d’aménagement urbain dans lequel on cherche à remplacer les surfaces imperméables par des surfaces perméables. Le but est de convertir de plus de surfaces artificialisées possible en sols perméables : jardins, noues pluviales, zones humides, parcs, pelouses… Le concept apparaît dans les travaux de l’architecte et paysagiste chinois Kongjian Yu en 1995 et l’expression traduite en anglais « sponge city » à partir de 2000. (...)
- Jardin
- Un jardin est un espace délimité où l’anthropisation de la nature est maximale, mais sans aller jusqu’à l’artificialisation des sols. Gilles Clément (2012) rappelle que l'origine du mot signifie à la fois « enclos » et « paradis ».
Le jardin est d’abord un paysage. Les paysages jardinés se situent à mi-chemin entre les paysages artificialisés, où l’anthropisation est manifeste et visible à l’œil nu, et les paysages vus comme « naturels », où l’action humaine (...) - Sobriété
- La sobriété désigne en sciences sociales deux idées reliées mais distinctes : un idéal proposé comme réponse aux crises environnementales et sociales découlant des changements globaux, d’une part, et l’ensemble des moyens concrets permettant d’atteindre cet idéal, d’autre part. La sobriété fait figure de contre-proposition par rapport au développement durable et se situe plutôt dans le champ des idéologies de la décroissance ; elle n’est pas incompatible avec la notion de (...)
- Abattis agricole, abattis-brûlis
- La culture sur brûlis, ou abattis-brûlis, est un mode traditionnel extensif de mise en valeur agricole consistant à abattre et brûler la forêt d'une parcelle pour la mettre en culture puis à l'abandonner pour permettre la reconquête forestière. Le paysage qui en résulte est l’abattis agricole. La forêt, coupée, brûlée, puis replantée en espèces nourricières, fournit la part d'alimentation végétale indispensable aux communautés rurales qui pratiquent l'abattis. Les cendres compensent (...)
- Montagne
- Au sens premier, la montagne est la forme du relief caractérisée par une élévation importante, une déclivité des versants et une superficie étendue. Avec les plaines, les plateaux, les collines, etc., elle est l’une des formes du modelé de l’écorce terrestre. Sa disposition dans l’espace, l’orographie, est spécifiée en fonction de ses origines (orogénèse) et de ses caractéristiques géomorphologiques : massifs hercyniens, alpins, chaînes primaires, chaînes de plissements et tout (...)
- Plantation (économie de), plantationocène
- Le concept de plantation désigne un vaste domaine agricole lié au processus historique de colonisation. Il s’agit le plus souvent de cultures permanentes d’arbres (palmier dattier, cacaoyer) ou d’arbustes (caféier, cotonnier, théier) mais aussi d’herbacées comme la canne à sucre ou le bananier. Ces plantes étaient cultivées dans leurs foyers de domestication, et bien au-delà (la canne à sucre, domestiquée par les Papous, s’est diffusé avant notre ère en Inde et au Moyen-Orient), (...)
- Mangrove
- La mangrove est une formation végétale des littoraux intertropicaux, constituée par l’association de plantes arborescentes ou arbustives halophiles regroupées sous le terme de palétuviers et qui se développent dans la zone de balancement des marées (l’estran).
Ainsi, entre 25°N et 25°S, les mangroves colonisent presque 75 % de la côte en situation abritée de la houle, y compris les deltas, et les estuaires, couvrant une surface estimée à 182 000 km². Localement, (...) - Écologisation
- L’écologisation, ou écologisation des mœurs, est un processus social de grande ampleur par lequel tous les acteurs sociaux (opinion publique, secteurs professionnels, pouvoirs publics…) développent une conscience écologique et transforment leurs actions pour s’y conformer.
Léo Magnin (2024) la compare au processus de civilisation des mœurs décrit par Norbert Elias (1939), par lequel des normes sociales de savoir-vivre se diffusent progressivement à la société, par imitation et (...)







