Glossaire
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Il existe 132 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
Les systèmes socio-écologiques face aux changements globaux

- Écologisation
- L’écologisation, ou écologisation des mœurs, est un processus social de grande ampleur par lequel tous les acteurs sociaux (opinion publique, secteurs professionnels, pouvoirs publics…) développent une conscience écologique et transforment leurs actions pour s’y conformer.
Léo Magnin (2024) la compare au processus de civilisation des mœurs décrit par Norbert Elias (1939), par lequel des normes sociales de savoir-vivre se diffusent progressivement à la société, par imitation et (...) - Écosystème
- L’écosystème est un assemblage fonctionnel d’organismes qui détient les propriétés requises pour assurer la continuité du vivant, c’est-à-dire pour assurer les conditions nécessaires à l’évolution biologique (au sens darwinien) sur le long terme.
En tant que support à la continuité du vivant, tout écosystème se caractérise (1) par une structure (définie par le biotope, ou milieu physique, et la biocénose, ou assemblage d’espèces présentes en un lieu défini) ; et (2) (...) - Écotone
- Un écotone est un terme utilisé principalement en écologie du paysage pour désigner une transition entre deux écosystèmes, comme la bande intertidale ou la lisière d'une forêt : c’est un entre-deux écologique. Sur une vue en plan, il prend le plus souvent la forme d'une bande d'inégale largeur. Les écotones sont souvent riches en biodiversité mais aussi fragiles en raison de leur dimension restreinte.
(JBB) juin 2018, dernière modification mars 2024(...) - Enclosure
- L’enclosure est un terme anglais désignant, au sens strict, une parcelle enclose d’un muret de pierres sèches ou d’une haie. Le mot, entré dans l’usage en français (source : TLFI), peut être écrit en caractères droits et prononcé à la française.
En histoire, le « mouvement des enclosures » désigne la longue mutation du système agraire qui s’est produite en Angleterre au XVI et XVIIe siècle. Lors de ce processus, les communs, des landes et pâtures utilisées (...) - Endémisme, espèce endémique
- L’endémisme désigne, en écologie, les propriétés des espèces animales ou végétales adaptées à un habitat local particulier. Une espèce endémique n’existe que dans ce milieu. L’endémisme peut s’observer à des échelles très variables : on peut dire d’une espèce, à la rigueur, qu’elle est endémique à la forêt amazonienne, même si cet exemple est un cas limite. Le terme est plus pertinent lorsqu’il s’applique à des échelles plus fines, en particulier à celle de (...)
- Environnement, environnements
- L'environnement traite de la combinaison des éléments naturels (le champ de forces physico-chimiques et biotiques) et socio-économiques qui constituent le cadre et les conditions de vie d'un individu, d'une population, d'une communauté à différentes échelles spatiales. Ce vieux mot français vient du verbe « environner », dans le sens d'« entourer », et évoque le contour, la totalité, les environs d'un lieu. Il a longtemps été employé en géographie comme synonyme de « milieu (...)
- Érème
- L’érème (nom masculin) désigne l’espace situé hors de l’écoumène, c’est-à-dire ni urbain, ni rural. Si on considère qu’il n’existe plus d’espaces qui ne soient habités, au sens géographique, au moins de façon très diffuse ou temporaire, l’érème recouvre alors les espaces les moins anthropisés. Du grec ἔρημος, lieu solitaire, désert, le terme a donné en français ermite.
Augustin Berque (2011) souligne que si l’opposition entre écoumène et érème est une (...) - Espaces-déchets, wastelands et junkspaces
- Les wastelands, espaces-déchets, ne représentent pas seulement les espaces sacrifiés pour l’entassement et le traitement des déchets, c’est-à-dire les décharges et les sites d’enfouissement, mais plus généralement les espaces qui sont consommés comme des produits puis « jetés » après usage.
Les géographes Marie-Noëlle Carré et François-Michel Le Tourneau, qui se sont intéressés au cas des wastelands nord-américains en ont proposé la traduction française (...) - Espèce envahissante exogène, espèce invasive
- Une espèce envahissante exogène, ou « espèce invasive » dans le langage courant, remplit trois caractéristiques : elle s’installe dans des régions dont elle n’est pas endémique, elle se répand en faisant concurrence aux espèces locales, et elle a des effets négatifs sur les milieux où elle s’installe. Il peut s’agir de végétaux ou d’animaux, le plus souvent des insectes, ou encore de micro-organismes. En France, on peut citer la liane papillon à la Réunion, ou le ragondin en (...)
- Espèce porte-drapeau, espèce-phare, espèce parapluie
- Une espèce porte-drapeau ou espèce-phare (flagship species) est une espèce emblématique bénéficiant d’une représentation positive de la part du grand public et facilitant la mobilisation en faveur de la protection de son habitat. L’une des premières utilisations du mot concerne les tortues de mer (Frazier, 2005). On parle aussi à propos de ces espèces d’un charisme non humain (Lorimer, 2007). On peut citer le panda et les grands singes (comme l’orang-outang) pour les forêts (...)
- Estuaire
- Un estuaire est, étymologiquement, l’embouchure d'un fleuve dans laquelle entre la marée (du latin æstus). Dans le vocabulaire géographique actuel, la notion d'estuaire est un peu plus étroite, puisqu'elle couvre, plus précisément, le stade de l'évolution des embouchures fluviales ennoyées au cours duquel l'ancienne vallée fluviale envahie par la dernière transgression marine a déjà été partiellement comblée en amont. L'estuaire est donc la forme intermédiaire entre la ria et le delta. (...)
- Finance verte
- La finance verte désigne, en tout cas dans les discours des acteurs du secteur, une finance plus responsable sur le plan environnemental. En effet, en raison des dénonciations récurrentes des journalistes indépendants et des lanceurs d’alerte, une partie de l’opinion publique et du secteur bancaire et financier a pris conscience de son rôle majeur dans les dégradations environnementales, l’érosion de la biodiversité et les changements climatiques.
D’une part, les très grandes (...) - Foncier, question foncière
- Dans son sens strict, le terme foncier désigne ce qui forme un bien-fonds, c’est-à-dire une propriété comprenant un terrain et les éventuels immeubles situés sur celui-ci ; on parlera ainsi d’impôts fonciers, de propriété foncière ou encore de marché foncier. En géographie, le terme a donc été utilisé pour caractériser la question de la propriété de la terre mais aussi celle de son occupation, qu’il s’agisse d’un foncier agricole, rural ou d’un foncier urbain. « Le (...)
- Force de Coriolis
- En géographie physique et en astronomie, la force de Coriolis désigne la force donnée par la rotation de la Terre. Elle doit son nom à un mathématicien français du XIXe siècle. Elle est la plus forte à l’équateur et nulle aux pôles. En effet, un objet immobile situé sur l’équateur parcourt 40 000 km par jour, simplement en tournant autour de l’axe de rotation de la Terre, soit 1 666 km/h. Cette vitesse facilite par exemple l’envoi d’objets hors de l’atmosphère terrestre, ce qui (...)
- Forêt vierge
- La forêt vierge est une représentation extérieure, ethnocentrée et patriarcale, des forêts tropicales et équatoriales, désignées comme « vierges » par négation de leurs habitants originels et de façon à en justifier la colonisation. Elle ne peut plus être utilisée aujourd’hui en géographie en dehors de l’étude des représentations liées aux milieux ou à la notion d’exotisme. Leur supposée virginité relève historiquement d’une vision patriarcale de l’environnement, (...)
- Formation végétale
- Une formation végétale est une communauté de végétaux caractéristique d'un écosystème ou d'un biome. Ce terme, apparu dès 1838, sous la plume du naturaliste Alexander Von Humboldt (1769–1859), correspond à une démarche descriptive et paysagère, au contraire de celui d’association végétale, qui suppose une logique explicative (tel type de végétal se situant à proximité de tel autre du fait d’exigences écologiques similaires). L’étude des formations végétales s’est donc (...)
- Fragmentation écologique
- Voir aussi : fragmentation (sens général)
La fragmentation écologique est la division des habitats écologiques, généralement sous l’effet de l’action anthropique. Elle aboutit à la réduction de la connectivité écologique. La construction d’axes de communication ou d’un barrage sur un cours d’eau, la coupe d’une parcelle forestière, la clôture d’une parcelle ou d’un jardin, sont des actions pouvant accentuer la fragmentation écologique, en créant ou en durcissant des (...) - Géosystème, géosystème paysager
- Le géosystème est un système spatialisé dynamique formé d'un ensemble d'éléments (naturels et anthropiques) interconnectés qui sont en interrelations. Cette forme d'analyse spatiale développée par la science géographique russe a été introduite en France en 1972 par Nicolas Beroutchachvili et Georges Bertrand (Beroutchachvili et Bertrand, 1978). Le géosystème s'inspire de la notion d’écosystème, mais prend en compte la place et le rôle de l'homme.
Pour les géographes de (...) - Géotourisme
- Le géotourisme désigne une forme de tourisme de nature exploitant les particularités géologiques des sites visités. Nathalie Cayla et Mélanie Duval-Massaloux (2013) le définissent plus généralement comme l'ensemble des « pratiques touristiques en lien avec la découverte de la Terre ». Outre la promenade ou la randonnée sous toutes ses formes, et l’observation de paysages, ce tourisme peut reposer sur des pratiques comme l’escalade ou les sports d’eau (canoë, kayak, rafting, (...)
- Grande accélération
- La Grande accélération désigne l’amplification brutale, à l’âge industriel et surtout depuis le milieu du XXe siècle de l’ensemble des processus d’origine humaine conduisant à modifier l’environnement. D’après Michel Lussault (2024, p. 30–31), l’expression est à l’origine la description de la forme prise, sur les graphiques, par les courbes des changements environnementaux globaux : CO2 dans l’atmosphère, déforestation, population urbaine, consommation d’eau, etc. (...)