Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
Il existe 1646 termes dans le glossaire.
Il existe 28 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
Fait religieux et construction de l'espace
p


- Sécularisation
- La sécularisation désigne le phénomène historique par lequel, depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, une séparation s’instaure progressivement entre le domaine religieux et le domaine public avec l’abandon par les Églises de certaines fonctions qu’elles remplissaient dans la société civile et politique.
Ce processus de perte d’influence sociale de la religion dans les sociétés modernes est particulièrement validé en Europe où toutes les données européennes attestent la (...) - Syncrétisme
- Le syncrétisme est le résultat d’un processus d’adaptation endogène généralement imposé par une culture exogène. Il implique, au sein de la structure d’accueil, une certaine réinterprétation des mythes et des croyances, l’emprunt de rites ou de pratiques et l’association de marquages symboliques et identitaires (Rivière, 2000).
Le syncrétisme religieux est un exemple d'hybridation, de « bris-collage » (Bernand, 2001) amenant à la formation d’une religion nouvelle (...) - Pluralisation religieuse
- La pluralisation religieuse est une forme de recomposition religieuse dans un contexte de sécularisation.
Selon le Dictionnaire Idées & Notions en religion (2016), c’est Peter Berger (La Religion dans la conscience moderne : essai d’analyse culturelle, 1971) qui insista tout particulièrement sur « la pluralisation des formes religieuses corrélatives à la sécularisation ». D’après lui, « au fur et à mesure que les sociétés se sécularisent, la scène religieuse s’apparente à (...) - Liturgie
- La liturgie désigne le culte public rendu à un ou à plusieurs dieux par l’assemblée des fidèles (rites, cérémonies, prières). Conformément à son étymologie (du grec leitourgia, service du peuple), on la distingue donc habituellement des actes de piété individuels des fidèles. La distinction entre les deux est toutefois parfois difficile à réaliser, par exemple dans le cadre des pèlerinages : s’agit-il d’actes de piété individuels ou peut-on parler d’une « liturgie de (...)
- Sinisation
- La sinisation est une politique d'acculturation visant à contraindre les différentes ethnies vivant dans les frontières de la Chine à s'incorporer à l'ethnie dominante, les Han. Siniser signifie « rendre chinois » (sur le même modèle que franciser, américaniser, etc.). Cette politique passe par l'école, par le Parti, par le travail, mais également, dans les provinces dites autonomes comme le Tibet ou le Xinjiang, par une scolarisation forcée des enfants loin de leurs parents et par une (...)
- Inculturation
- Apparu en 1959 environ dans le vocabulaire de la missiologie chrétienne et, depuis 1977, dans les textes officiels de l'Église catholique, suite au travail de réflexion des jésuites, le terme d'inculturation répond au souci des missionnaires de prendre en compte la spécificité des cultures locales au lieu de leur imposer le modèle ecclésial des communautés européennes. Cette notion a émergé dans le contexte de l'effondrement du colonialisme.
L'inculturation désigne une nouvelle (...) - Sunnisme et chiisme
- Le sunnisme et le chiisme sont les deux branches principales de la religion musulmane. Leur origine remonte à la mort du prophète de l'islam Muḥammad et au problème de sa succession. Les sunnites reconnaissent les trois premiers califes (terme qui signifie « successeurs ») tandis que les chiites ne reconnaissent comme légitimes que le quatrième calife, Ali, cousin de Muḥammad ayant épousé sa fille et ses successeurs. À l'époque ottomane et jusqu'à l'abolition du califat en 1924 par (...)
- Animisme
- L’animisme recouvre des pratiques très différentes, allant du vaudou africain au chamanisme en passant par divers cultes totémiques ou ancestraux. L’animisme a été défini par l’ethnologue britannique Edward B. Tylor (1871) comme la croyance selon laquelle la nature est régie par des esprits analogues à la volonté humaine. Il y voyait la forme primitive ayant engendré toutes les religions.
Aujourd’hui, l’animisme se conçoit moins comme une croyance que comme une façon de voir (...) - Espace
- L’espace est un terme ambigu désignant toute étendue, à n’importe quelle échelle ; comme le note Dylan Simon (2024), « les usages du mot sont nombreux et multiples, vernaculaires, ordinaires, autant que scientifiques ou construits ». Son approche varie aussi selon les disciplines : espace idéal de la philosophie, espace cosmique de l’astronomie, espace euclidien (ou non) des mathématiques, espace subjectif de la psychologie… Il est courant de désigner spécifiquement l’espace (...)
- Alimentation
- L’alimentation désigne généralement, en géographie, la nourriture et la boisson destinée aux humains, dans leur dimension tant matérielle (la nécessité de se nourrir) que symbolique (l’alimentation comme marqueur culturel).
L’alimentation est intrinsèquement liée à l’agriculture et à l’élevage, qui peuvent être complétés par la pêche, de la chasse ou la cueillette, même si les produits agricoles peuvent aussi servir à d’autres usages (plantes textiles, fleurs (...) - Religion et fait religieux
- Le mot « religion » dérive de religare (lier, attacher). Ce lien s’effectue sur deux axes. Un axe « vertical » d’abord, qui relie l’individu ou le groupe de fidèles à un dieu ou à des divinités diverses, ou encore à des objets (concrets ou abstraits) relevant du sacré. Un axe « horizontal » ensuite qui relie les croyants entre eux au sein d’institutions plus ou moins formelles (Église, communauté, « secte »…) au moyen de croyances et de dogmes partagés, donnant lieu à (...)
- Pèlerinage
- Le pèlerinage est une des formes de mobilité les plus anciennes qui soient. Cette mobilité repose sur trois éléments fondateurs : « l’existence d’un lieu sacré ou considéré comme tel », « une démarche spéciale pour s’y rendre, ce qui suppose la rupture d’avec son séjour habituel, une distance à franchir et une route à parcourir » ainsi qu’un « certain nombre de rites à remplir et d’actes religieux individuels ou collectifs à accomplir avant, pendant, à l’arrivée (...)
- Pentecôtisme
- On appelle pentecôtisme le mouvement religieux qui place au premier rang des croyances l’Esprit-Saint représenté par les langues de feu sur la tête des Apôtres le jour de Pentecôte. Le pentecôtisme prend naissance en 1906 aux États-Unis avec l’évangéliste noir William James Seymour. On associe fréquemment le pentecôtisme et l'évangélisme charismatique car ils mettent tous deux l’accent sur la puissance de l’Esprit Saint et sur la place de la dimension émotive de l’expression (...)
- Évangélisme
- L’évangélisme est un phénomène religieux en pleine expansion : Cela concernerait 665 millions de personnes dans le monde en 2021. 98 millions d'évangéliques sont présents en Amérique du Nord dont 91 aux États-Unis, et près d’un million en France. Les évangéliques des Suds sont aujourd’hui les plus nombreux : 54 millions de membres au Nigeria, 46 millions au Brésil, 20 millions au Kenya, 15 millions au Congo, 9 millions en Corée du Sud. Mais il est impossible d’obtenir un chiffre (...)
- Territoires du religieux
- Les territoires du religieux peuvent faire référence au contrôle d’un espace par une institution religieuse, laquelle inscrit son action dans des repères spatiaux. Ils peuvent aussi désigner la relation culturellement et socialement vécue entre une communauté d'habitants et un espace bien défini.
Toutes les religions introduisent des différenciations entre les lieux, structurent et aménagent l'espace pour rassembler la communauté. Au-delà des lieux saints fondateurs, elles multiplient (...) - Diffusion
- La notion de diffusion s'intéresse aux processus qui mettent en jeu des déplacements de ressources, de productions, d'informations, de pratiques culturelles, de valeurs, par exemple, dans un espace. Elle est souvent associée à celles de changement, d'innovation, mais aussi de barrières spatiales. Introduite dans le discours géographique dès les années 1950 par le géographe suédois Torsten Hägerstrand (1916-2004), la diffusion n’intéressa la géographie française qu’à partir des années (...)
- Cimetière
- Un cimetière est un regroupement de sépultures. Le terme désigne plutôt un lieu encore en activité, dans lequel on continue d'inhumer les morts. Pour un regroupement de sépultures patrimonial ou archéologique, on parle plutôt d'une nécropole.
Le traitement réservé aux défunts est une composante majeure de toutes les religions, aussi les cimetières revêtent souvent une dimension religieuse, culturelle, et évidemment mémorielle, importante. La place occupée par les tombes dans le (...) - Hypothèse Gaïa
- L’hypothèse Gaïa est une hypothèse posée dans les années 1960 par James Lovelock, alors chimiste de l’atmosphère. Elle postule que l’interaction de l’ensemble des organismes vivants maintiendrait des conditions optimales à la vie sur terre.
Cette hypothèse provoque de nombreuses controverses scientifiques. Suite au premier ouvrage « grand public » de Lovelock, publié en 1979, Dawkins et plusieurs de ses collègues néo-darwiniens spécialistes des sciences de l’évolution ont (...) - Charismatisme
- Le charismatisme ou « mouvement charismatique » est la branche catholique d’un phénomène religieux également nommé « renouveau charismatique » par les chrétiens. Il souhaite redonner vigueur, comme au temps des premiers chrétiens, aux charismes personnels et qui affecte, à des degrés divers, la plupart des grandes Églises.
Une soixantaine d'années après la fondation du pentecôtisme première vague, des chrétiens de l'université Duquesne de Pittsburgh (Pennsylvanie) (...) - Nouveaux mouvements religieux (NMR)
- L'expression Nouveaux mouvements religieux (NMR) est apparue sous la plume des sociologues anglophones dans les années 1970. Elle désigne un large éventail de mouvements religieux apparus dans les années 1950 et 1960 : aussi bien des mouvements visibles comme l'Église de scientologie ou l'Association internationale pour la conscience de Krishna que des mouvements plus éphémères et obscurs. Au total, il existe sans doute des dizaines de milliers de NMR et des dizaines de millions de participants (...)