Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
Il existe 1654 termes dans le glossaire.
- Isolignes
- En cartographie, des isolignes sont des lignes d’égale valeur, généralement obtenues par triangulation à partir de points de mesure, représentant la répartition d’une information statistique continue dans l’espace.
Voici quelques exemples d’isolignes : courbes de niveau (altitude), lignes isobares (pression atmosphérique), isothermes (températures), isohypses (profondeurs marines ou lacustres), isohyètes (précipitations), isochrones (dates, temps de parcours), isodynes (égale (...) - Littoralisation
- La littoralisation est un processus de concentration des populations et des activités humaines le long ou à proximité des littoraux. Elle est sous-tendue par deux grandes logiques d'attractivité :
- une logique de l'ordre de la production matérielle qui vise à la recherche d'une efficacité économique croissante liée à la mondialisation et à la maritimisation des échanges et permise en particulier par la révolution des transports maritimes et terrestres. À cet égard, la (...) - Statistiques
- Statistiques | statistiques officielles | statistiques urbaines | statistiques énergétiques | statistiques touristiques
Le terme statistique renvoie à la fois à l’ensemble des données relatives à des individus ou à des unités et à l’ensemble des méthodes utilisées pour collecter et traiter ces données. Les indicateurs sont les outils d’évaluation qui permettent d’interpréter et de comparer les données. La définition d'indicateurs fiables et objectifs et l'identification (...) - Genre
- Le terme de genre (ou de gender, en anglais) s'applique à un groupement d'êtres ou d'objets présentant des caractéristiques communes ; le genre est un terme voisin de classe, de type, de catégorie.
En sciences sociales, le genre désigne la construction sociale de la différence des sexes et les rapports sociaux qui en découlent (Blidon, 2011). Ce concept rappelle que les différences entre les attributs du féminin et du masculin ne sont pas fondées en nature, mais sont historiquement (...) - Étalement urbain (urban sprawl), expansion urbaine
- L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et simultanément la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales du processus de périurbanisation.
L'accroissement démographique des grandes agglomérations s'accompagne d'un étalement du bâti sur les espaces périphériques, favorisé par l'amélioration de la desserte collective, et surtout individuelle avec la massification de l'automobile. L'étalement urbain peut correspondre à ce (...) - Bifurcation
- Une bifurcation est un changement de direction choisi, radical et systémique. Dans la trajectoire (d’une personne, d’un territoire, d’une société, de l’humanité…), la bifurcation s’oppose aux changements progressifs ou graduels (par degrés successifs). Le terme est peu employé en géographie des transports, qui parle pourtant de directionnalité. Il est surtout presque absent du langage de l'épistémologie, qui préfère parler de changement de paradigme (Kuhn, 1962).
En (...) - Réseau, réticulaire
- Un réseau est un ensemble de lignes, d'axes ou de relations aux connexions plus ou moins complexes. L'adjectif est réticulaire. Les réseaux sont les supports des flux d'échanges.
La géographie s’intéresse depuis fort longtemps aux réseaux (théorie des lieux centraux dès 1933, analyses de réseaux urbains dès les années 1950…). Toutefois leur rôle a été renforcé avec la mondialisation. Celle-ci est définie par l'augmentation des échanges de flux de toutes natures à (...) - Espace rural, espaces ruraux
- Les espaces ruraux sont des espaces anthropisés, profondément modifiés par les sociétés, sans être pour autant entièrement artificialisés. Ils se distinguent des espaces dits « naturels », peu anthropisés, et des espaces urbains, dont la majorité des sols ont été artificialisés.
Il est difficile de définir les espaces ruraux. Alors que la ville ou la campagne correspondent à des évidences paysagères pour le langage courant (évidences qui ne sont qu’apparentes), les notions (...) - Transition
- Au sens premier, une transition est un passage d’un état à un autre. On peut l’envisager un peu plus précisément comme un changement systémique qui entraîne de profondes recompositions spatiales. La transition connote l’idée de progressivité, de changement graduel ; mais une transition peut comporter des ruptures. Menée à son terme, une transition peut être radicale, au sens ou la logique d’organisation, la structuration, les interactions entre les éléments du système d’arrivée (...)
- Isotropie et anisotropie
- L'isotropie correspond à un espace indifférencié, homogène, dépourvu d’aspérités, dans lequel les déplacements pourraient prendre n'importe quelle direction. De telles situations n'ont pas de traduction dans la réalité des déplacements physiques. Quant aux échanges virtuels basés sur les télécommunications, si leur mode de propagation peut paraître isotrope, leurs applications supposent des capitaux, des équipements et des compétences qui sont concentrés dans l'espace.
À (...) - Endogamie et exogamie
- L’endogamie désigne le fait de se marier à l’intérieur de son groupe social (la communauté, la caste, le village, le clan, l'ethnie, la catégorie socioprofessionnelle). Son antonyme est l’exogamie, le fait de trouver un conjoint ou une conjointe hors du groupe social.
Endogamie et exogamie sont deux notions issues de l’ethnologie et de l’anthropologie, qui ont ensuite été reprises par les autres sciences sociales, notamment la sociologie, la géographie et l’histoire. Si elles (...) - Héritage
- Un héritage est, au sens premier du terme, ce que nous laissent nos prédécesseurs. Cette notion pose donc en géographie la question des temporalités et du temps long. Elle a par exemple été mobilisée aussi bien en géomorphologie, qui a étudié les « héritages glaciaires » comme les moraines, qu’en analyse paysagère (les paysages actuels d’openfield sont les héritages de systèmes agraires plus anciens). De façon plus globale, la plupart des objets d’étude de la géographie (...)
- Amont et aval
- L’amont et l’aval sont des repères liés à l’écoulement des eaux. Le ruissellement et l’écoulement de l’eau se fait d’amont en aval. Lorsqu’on se trouve face à un cours d’eau, l’amont désigne la direction de la source, et l’aval celle de l’exutoire, qui peut être un lac, une confluence, ou une embouchure donnant sur la mer ou l’océan.
Mais un cours d’eau n’est une simple ligne que sur les cartes à petite échelle. Il a une largeur, une profondeur, une surface (...) - IRIS (Îlots Regroupés pour l'Information Statistique)
- Les IRIS (Îlots Regroupés pour l'Information Statistique) sont les plus petites unités spatiales statistiques, inférieures à l'échelon communal. Les communes d'au moins 10 000 habitants et la plupart des communes de 5 000 habitants sont découpées en IRIS. Apparus au recensement de 1999, les IRIS ont une population généralement comprise entre 1 800 et 5 000 habitants. Chaque IRIS a un type d'habitat relativement homogène, et les limites recouvrent préférentiellement les grandes rues et (...)
- Taux d’emploi (ou intensité d’emploi)
- Le taux d’emploi (ou intensité d’emploi) désigne le ratio entre le nombre d’emplois et le nombre d’habitants (Vassal, 2024). C’est un indicateur statistique qui permet de mesurer la concentration d’emploi dans les territoires. Les centres des grandes agglomérations ont un taux d’emploi élevé tandis que les espaces périurbains et ruraux, plus résidentiels, ont moins d’emplois par habitant. Cet écart a tendance à se creuser dans le temps en raison de la concentration croissante des (...)
- Métropole (échelle mondiale)
- Voir aussi : Métropoles - statut administratif en France La métropole est avant tout un ensemble urbain de grande importance qui exerce des fonctions de commandement, d’organisation et d’impulsion sur une région et qui permet son intégration avec le reste du monde. Elle anime un système urbain plus ou moins complexe à la hiérarchisation emboîtée. Elle peut être dotée de fonctions spécialisées dans les domaines politique, économique, de l'innovation, aussi regroupées sous l’expression (...)
- Genre de vie
- Les genres de vie désignaient, dans la géographie vidalienne du début du XXe siècle, l'ensemble des formes matérielles d'existence de groupes sociaux, adaptées à un milieu donné. Le genre de vie répond à un thème fondamental d'activités : genre de vie pastoral, genre de vie montagnard. La notion de genre de vie traduit les principes du possibilisme : la nature propose, l'homme dispose. La notion reste vivace chez les disciples de Vidal de la Blache et jusqu'aux années d'après-guerre (...)
- Confins
- Les confins (toujours au pluriel) désignent à la fois une frontière, une limite, et les parties « extrêmes » (c’est-à-dire les plus éloignées du centre) d’un territoire (CNRTL). Il faut donc un espace assez vaste pour parler de confins, ou en tout cas d’une distance au centre suffisante, soit en raison de l’éloignement, soit en raison de l’inaccessibilité. Les confins sont donc souvent des territoires enclavés, mal reliés, montagneux ou forestiers. Leur position frontalière (...)
- Professions et catégories socioprofesionnelles (PCS)
- La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de l'INSEE permet d'attribuer des identifiants à des groupes sociaux en fonction de leur appartenance professionnelle. Elle a remplacé en 1982 les CSP, sigle encore utilisé dans le langage courant (par exemple dans l'expression CSP+ qui désigne de manière vague les groupes sociaux les plus favorisés. La nomenclature des PCS a évolué deux fois depuis 1982, en en 2003 et en 2020 (Amossé, 2024).
Elle compte aujourd'hui (...) - Développement humain
- La notion de développement humain est apparue au milieu au milieu des années 1980, en réponse aux insuffisances de celle de développement, lequel s'est longtemps réduit aux perspectives de croissance économique et quantitative (PNB ou PIB, flux de capitaux et d'échanges, capacités d'investissement, etc.). Promue par la Banque mondiale, le « développement humain » complète cette approche en prenant en compte leurs effets réels dans la vie des populations : niveau de santé, espérance de (...)