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Glossaire

Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, environ 1 500 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres C à Z).

Il existe 1703 termes dans le glossaire.

Il existe 69 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants : Supprimer le critèreGéographie de l'école, géographie à l'école
Constructivisme (en sciences sociales), socio-constructivisme
Une approche constructiviste (on rencontre aussi fréquemment, en sciences sociales, le terme de socio-constructivisme) repose sur l’idée que nous ne pouvons avoir de connaissance des choses qu’à travers nos « systèmes de représentation » (Orain, 2007) : il n’y a pas de connaissance d’un réel préétabli, mais seulement d’un réel tel que nous le questionnons, dans une époque donnée. Cette approche peut être résumée par les propos de Ferrier, Racine et Raffestin en 1977 : (...)
Discrétisation
La discrétisation est une opération de simplification de l’information statistique qui consiste à réduire un nombre élevé de modalités (données décrivant un individu dans une variable) en un ensemble limité de plages de valeurs, ou classes. Par exemple, pour cartographier la densité par habitant des 95 départements français, il faut réduire les 95 modalités (la densité de l'Ain, celle de l'Aisne, etc.) à un nombre réduit de classes (moins de 10 habitants par km², de 10 à 50, de 51 (...)
Distance, distance-temps, distance-coût
Intervalle à franchir pour se rendre d'un lieu à un autre, la distance a la signification d'une séparation, son parcours nécessite un effort, une dépense d'énergie. Le contraire de la distance est ce qu'on appelle en théâtre l'unité de lieu : le lieu étant un espace dans lequel la distance est nulle ou presque.
Jusqu'au début du XXe siècle, l'espace était rugueux et opaque : les distances étaient franchies difficilement, protégeant ainsi les producteurs de leurs concurrents. Au (...)
Éducation au développement durable
L’éducation au développement durable (EDD) est une politique publique lancée en 2004 par le ministère français de l’Éducation nationale et qui « permet d’appréhender le monde contemporain dans sa complexité, en prenant en compte les interactions existantes entre l’environnement, la société, l’économie et la culture » (Éduscol, 2026). Elle s’avère donc décisive pour comprendre permettre aux élèves de s’approprier la notion de développement durable et ses implications (...)
Espace
L’espace est un terme ambigu désignant toute étendue, à n’importe quelle échelle ; comme le note Dylan Simon (2024), « les usages du mot sont nombreux et multiples, vernaculaires, ordinaires, autant que scientifiques ou construits ». Son approche varie aussi selon les disciplines : espace idéal de la philosophie, espace cosmique de l’astronomie, espace euclidien (ou non) des mathématiques, espace subjectif de la psychologie… Il est courant de désigner spécifiquement l’espace (...)
Espace proche
L’espace proche désigne, en géographie scolaire et en didactique de la géographie, l’espace du quotidien de l’élève, enfant ou adolescent(e). Il regroupe le ou les lieux de résidence, de scolarisation et de loisirs, conformément à la définition géographique de l’habiter. L’espace proche est l’espace vécu (Frémont, 1976) de l’élève, utilisé en classe pour travailler des compétences spatiales (repérage, utilisation d’un plan ou d’une carte, vocabulaire spécifique de la (...)
Exotisme
L'exotisme est le fait d'enfermer un « autre » (cet autre pouvant être un individu, un groupe social, un espace...) dans un rôle que notre imaginaire lui a préalablement attribué, et d'attendre de lui qu'il se conforme à ce rôle. En assignant un rôle à des individus, l'exotisme peut contribuer à construire une identité, d'autant que le rôle peut être intériorisé. Le concept d'Orient, par exemple, s'il peut aujourd'hui être revendiqué, est une construction qui résulte d'un mouvement (...)
Expérience spatiale
La géographie humaniste, sous l’influence de la phénoménologie existentielle, a développé de nouvelles approches de l’espace prenant en compte l’expérience personnelle des individus.
Le géographe américain Yi-Fu Tuan a été un des premiers à s’aventurer sur cette voie. Il définit l’expérience spatiale comme la manière dont une personne à la fois éprouve et construit une réalité. « Dirigée vers le monde extérieur », elle est aussi retour réflexif sur soi : « elle (...)
Figuré (en cartographie)
En géographie et en cartographie, un figuré désigne la forme prise par chacun des éléments représentés sur la carte et dans la nomenclature. Chaque figuré est présent au moins une fois sur la carte, et il est repris dans la légende qui en donne la clé de compréhension. Les figurés sont l’un des principaux modes d’expression du langage cartographique, dont la grammaire est appelée sémiologie graphique. Ils sont classés en trois grands types : figurés ponctuels, linéaires et (...)
Genre
Le terme de genre (ou de gender, en anglais) s'applique à un groupement d'êtres ou d'objets présentant des caractéristiques communes ; le genre est un terme voisin de classe, de type, de catégorie.
En sciences sociales, le genre désigne la construction sociale de la différence des sexes et les rapports sociaux qui en découlent (Blidon, 2011). Ce concept rappelle que les différences entre les attributs du féminin et du masculin ne sont pas fondées en nature, mais sont historiquement (...)
Géographicité
La géographicité est le caractère ce qui est géographique, et plus précisément de ce qui relève de la géographie comme science sociale constituée en discipline plutôt que comme catégorie encyclopédique. Ainsi, la simple localisation d’un espace n’est pas sa géographie. La géographicité d’un objet définit la possibilité de l’étudier en géographe, c’est-à-dire sur le plan des rapports entre les sociétés et leurs espaces, et ce d’autant plus que ces rapports relèvent des (...)
Géographie
« [...] La géographie ne nous aide pas à tout voir, mais à mieux voir. »
Fernand Braudel, L’Histoire, mesure du monde. Conférences de la captivité. Édition et introduction de Maurice Aymard, Éditions de la Maison des sciences de l’Homme, 2025, ;p. 125.
La géographie est une science sociale qui étudie le rapport des sociétés humaines à leurs espaces. Son étymologie, d’origine grecque et latine (du grec via le latin geographia, « écriture de la Terre »), témoigne de (...)
Géographie coloniale, géographie tropicale
La géographie coloniale est une branche de la géographie scolaire et universitaire étudiant les espaces coloniaux. Développée à partir du milieu du XIXe siècle et progressivement abandonnée au cours de la seconde moitié du XXe siècle, ses temporalités recouvrent celle de l’essor puis de la rétractation de l’empire colonial français.
La géographie coloniale fut aussi, presque toujours, une géographie tropicale, et cette seconde appellation a survécu plusieurs décennies à la (...)
Géographie scolaire
La géographie scolaire est la géographie enseignée dans le premier et le second degré (c'est-à-dire, en France, à l’école, au collège et au lycée). Cela recouvre les programmes scolaires, les instructions officielles de mise en œuvre, la pratique professionnelle des enseignants, le contenu des cours, les documents utilisés (dont les manuels scolaires), le vécu des élèves et des anciens élèves.
En France, la géographie est couplée avec l’histoire dès 1802 (Clerc, 2014) et ce (...)
Groupe Dupont
Pensé dès 1968 dans un contexte de remise en cause de l’institution universitaire et formé à Avignon en 1971 « en réaction à une géographie néo-vidalienne » (Marchand, 2018), le groupe Dupont est un collectif d’universitaires venus d’un grand Sud-Est de la France. Il fut fondé à l’initiative de Jean-Paul Ferrier (de l’université d’Aix-en-Provence) et Henri Chamussy (de celle de Grenoble). Le groupe Dupont a contribué au renouvellement de la géographie à partir des années (...)
Habiter (en didactique de la géographie)
Voir aussi Habiter, habitant
Les réformes impulsées par le ministère de l’Éducation Nationale entre 2008 et 2015 ont progressivement intégré le concept d’« habiter » dans les programmes scolaires de géographie (collège puis école élémentaire), jusqu’à en faire un élément structurant et central. La géographie enseignée cherche à renouveler ses objets, ses contenus mais aussi ses démarches, les compétences et les finalités visées, tout en tentant de rompre avec une (...)
Habiter, habitant
Comme concept, « habiter » a été exploré, notamment, par la philosophie d’Heidegger qui en a fait une activité primordiale, constitutive de l'être humain. Il désigne, aux yeux des géographes, le processus de construction des individus et des sociétés par l’espace et de l’espace par l’individu, dans un rapport d’interaction voire un rapport ontologique qui les relie : nous habitons l'espace et c'est pour cela qu'il nous habite.
Henri Lefebvre (1901—1991), annonçant un (...)
Hexagone
Avec une majuscule, l’Hexagone sert à désigner le territoire continental de la France, et donc par synecdoque, la France en général. Ainsi est-ce un hexagone qu’on retrouve sur les médailles des Jeux olympiques de 2024. Mais la première formulation de ce constat – que la France aurait une forme hexagonale – daterait de la fin des années 1820. On en trouve la description dans le Dictionnaire de géographie universel rédigé par un collectif de géographes en 1828, à l’entrée (...)
Illettrisme cartographique
L'illettrisme cartographique est la traduction de l'anglais « geographic illiteracy » et décrit une incapacité à comprendre les codes formels de la cartographie, et par conséquent à les utiliser pour construire une carte.
Au-delà de la sémiologie graphique qui repose sur des règles dont certaines, si elles ne sont pas maîtrisées, peuvent déboucher sur des contresens, les règles de base de la cartographie s'appuient sur des conventions qui doivent faire l'objet d'un apprentissage. La (...)
Imaginaire, imagination
Avec le développement de la géographie humaniste et culturelle et la lecture subjective des relations que chaque être humain entretient avec l’espace géographique et les lieux, l’imaginaire est à considérer comme un « principe fondateur de notre condition territoriale » (Bédard et al., 2011), autrement dit de notre géographicité. Il est un « instrument pour entrer en relation avec le cosmos » (Grassi, 2005). Dans cette approche phénoménologique de l’espace, l’étude de (...)
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