Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, environ 1 500 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres C à Z).
Il existe 1699 termes dans le glossaire.
- Étalement urbain (urban sprawl), expansion urbaine
- L'étalement urbain est l'augmentation de la superficie d'une ville, et simultanément la diminution de sa densité de population. Il est l'une des manifestations spatiales du processus de périurbanisation.
L'accroissement démographique des grandes agglomérations s'accompagne d'un étalement du bâti sur les espaces périphériques, favorisé par l'amélioration de la desserte collective, et surtout individuelle avec la massification de l'automobile. L'étalement urbain peut correspondre à ce (...) - Amont et aval
- L’amont et l’aval sont des repères liés à l’écoulement des eaux. Le ruissellement et l’écoulement de l’eau se fait d’amont en aval. Lorsqu’on se trouve face à un cours d’eau, l’amont désigne la direction de la source, et l’aval celle de l’exutoire, qui peut être un lac, une confluence, ou une embouchure donnant sur la mer ou l’océan.
Mais un cours d’eau n’est une simple ligne que sur les cartes à petite échelle. Il a une largeur, une profondeur, une surface (...) - IRIS (Îlots Regroupés pour l'Information Statistique)
- Les IRIS (Îlots Regroupés pour l'Information Statistique) sont les plus petites unités spatiales statistiques, inférieures à l'échelon communal. Les communes d'au moins 10 000 habitants et la plupart des communes de 5 000 habitants sont découpées en IRIS. Apparus au recensement de 1999, les IRIS ont une population généralement comprise entre 1 800 et 5 000 habitants. Chaque IRIS a un type d'habitat relativement homogène, et les limites recouvrent préférentiellement les grandes rues et (...)
- Métropole (échelle mondiale)
- Ne pas confondre avec :
- Métropole (sens historique et politique)
- Métropole (statut administratif en France) La métropole est avant tout un ensemble urbain de grande importance qui exerce des fonctions de commandement, d’organisation et d’impulsion sur une région et qui permet son intégration avec le reste du monde. Elle anime un système urbain plus ou moins complexe à la hiérarchisation emboîtée. Elle peut être dotée de fonctions spécialisées dans les domaines (...) - Pouvoir
- Le pouvoir désigne en langue française la capacité à l'action, mais aussi la reconnaissance par autrui d'une autorité. En philosophie, le pouvoir se distingue de la puissance en ce que la puissance est une capacité à, une projection possible de l'action. Le pouvoir, lui, est une réalité impliquant un éventail d’actions immédiates mais limitée, tant de façon intrinsèque (ce qui est hors de pouvoir) que contingente (les limites fixées de l’extérieur à un mandat d’autorité, par (...)
- Taux d’emploi (ou intensité d’emploi)
- Le taux d’emploi (ou intensité d’emploi) désigne le ratio entre le nombre d’emplois et le nombre d’habitants (Vassal, 2024). C’est un indicateur statistique qui permet de mesurer la concentration d’emploi dans les territoires. Les centres des grandes agglomérations ont un taux d’emploi élevé tandis que les espaces périurbains et ruraux, plus résidentiels, ont moins d’emplois par habitant. Cet écart a tendance à se creuser dans le temps en raison de la concentration croissante des (...)
- Confins
- Les confins (toujours au pluriel) désignent à la fois une frontière, une limite, et les parties « extrêmes » (c’est-à-dire les plus éloignées du centre) d’un territoire (CNRTL). Il faut donc un espace assez vaste pour parler de confins, ou en tout cas d’une distance au centre suffisante, soit en raison de l’éloignement, soit en raison de l’inaccessibilité. Les confins sont souvent des territoires enclavés, mal reliés, montagneux ou forestiers. Leur position frontalière fait (...)
- Genre de vie
- Les genres de vie désignaient, dans la géographie vidalienne du début du XXe siècle, l'ensemble des formes matérielles d'existence de groupes sociaux, adaptées à un milieu donné. Le genre de vie répond à un thème fondamental d'activités : genre de vie pastoral, genre de vie montagnard. La notion de genre de vie traduit les principes du possibilisme : la nature propose, l'homme dispose. La notion reste vivace chez les disciples de Vidal de la Blache et jusqu'aux années d'après-guerre (...)
- Professions et catégories socioprofesionnelles (PCS)
- La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de l'INSEE permet d'attribuer des identifiants à des groupes sociaux en fonction de leur appartenance professionnelle. Elle a remplacé en 1982 les CSP, sigle encore utilisé dans le langage courant (par exemple dans l'expression CSP+ qui désigne de manière vague les groupes sociaux les plus favorisés. La nomenclature des PCS a évolué deux fois depuis 1982, en en 2003 et en 2020 (Amossé, 2024).
Elle compte aujourd'hui (...) - Développement humain
- La notion de développement humain est apparue au milieu au milieu des années 1980, en réponse aux insuffisances de celle de développement, lequel s'est longtemps réduit aux perspectives de croissance économique et quantitative (PNB ou PIB, flux de capitaux et d'échanges, capacités d'investissement, etc.). Promue par la Banque mondiale, le « développement humain » complète cette approche en prenant en compte leurs effets réels dans la vie des populations : niveau de santé, espérance de (...)
- Langue véhiculaire, lingua franca, sabir, pidgin...
- Une langue véhiculaire est une langue qui permet les échanges entre des groupes parlant des langues différentes. C'est le contraire d'une langue vernaculaire parlée à l'intérieur d'un seul groupe. La majorité des humains parle quotidiennement ou régulièrement une langue vernaculaire (dans la famille, dans la tribu, dans le village...) et une langue véhiculaire (dans la rue, au travail, à l'école...). Le cas est courant notamment dans les États composés de plusieurs groupes (...)
- Vaine pâture
- La vaine pâture désigne une pratique agraire consistant à laisser les animaux d’élevage paître librement sur les parcelles de culture, après la récolte. Cette pratique nécessite une organisation villageoise collective : mise en commun temporaire du bétail, synchronisation des dates de moisson, organisation du finage pour regrouper les parcelles mises en vaine pâture et pour séparer et enclore celles qui ne seront pas (vignes ou vergers par exemple). L’avantage de cette pratique est (...)
- Bois
- 1. Le bois est la substance ligneuse tirée des arbres (phanérophytes). Produit intermédiaire issu de la sylviculture, il est l'une des production des espaces forestiers, au côtés des produits forestiers non ligneux (PFNL) tels que les produits de la cueillette.
2. Un bois désigne, dans l'usage courant, un espace arboré qui n'est perçu ni comme une forêt, ni comme un bosquet (encore qu'avec ce dernier terme il y ait souvent superposition). Le mot a longtemps été synonyme de forêt, et les (...) - Saisonnalité
- La saisonnalité désigne ce qui obéit au cycle des saisons. On peut ainsi dire que l’agriculture hydroponique, hors-sol, s’affranchit de la saisonnalité. La saisonnalité est particulièrement marquée entre les tropiques et les cercles polaires, avec quatre saisons allant d’un équinoxe à un solstice ou l’inverse. Près des pôles, la longue nuit polaire succède au court été polaire (voir la roue des saisons chez les Inuits dans les travaux de Béatrice Collignon, 1996). Entre les (...)
- Ségrégation
- La ségrégation désigne la séparation subie de groupes sociaux dans l'espace. On la qualifie souvent de sociospatiale pour insister sur l’idée qu’elle est le résultat de choix politiques situés dans l’espace. Elle est l'une des grandes clés de lecture de la géographie sociale et de la géographie urbaine. L'adjectif est ségrégé (le contraire d'agrégé), mais ségrégué est aussi employé.
La ségrégation, du latin segregare (ôter du troupeau, disjoindre), désigne à la (...) - Gulf Stream, circulation de retournement, AMOC
- Le Gulf Stream est un segment du gyre océanique de l’Atlantique Nord qui longe les côtes orientales de l’Amérique du Nord direction nord-est puis se disperse en plusieurs tourbillons. Ce n’est donc pas un gigantesque fleuve d’eau chaude circulant à l’intérieur de l’Atlantique du Mexique à la Norvège, comme on l’a parfois représenté. Les courants d’eau chaude qui rejoignent l’Europe sont aujourd’hui appelés par les climatologues la circulation de retournement (en anglais (...)
- Indicateurs et indices
- Un indice est une « indication numérique qui sert à exprimer un rapport mathématique » (Lacoste, 2003) comme par exemple dans le cas de l’indice de fécondité d’une population. Un indicateur (étymologiquement, « ce qui indique ») est, en géographie, un ensemble composite de données qui permettent de caractériser une situation complexe. L’indicateur composite est forgé à partir de plusieurs paramètres permettant de rendre compte au mieux d'une situation. Il se bâtit donc à (...)
- Nature
- Dans une perspective constructiviste, la nature est la représentation qu’une société donnée, située historiquement, se fait des composantes biophysiques de l’environnement. Cette catégorie de pensée est tout sauf objective : c’est un construit culturel dont le contenu varie d’un individu à l’autre, d’une société à l’autre, et dans le temps. La distinction entre nature et culture, entre ce qui fait partie du champ de l’humain et ce qui en est exclus, est également variable ( (...)
- Mobilités domicile-travail (pendulaires, triangulaires)
- La mobilité pendulaire, ou mobilité alternante, désigne les navettes quotidiennes domicile-travail. Elle concerne une grande partie de la population active de tous les pays, développés ou en développement. L'usage du pluriel permet d'insister sur la grande variété des modes de transports, des distances, et des durées de ces mobilités pendulaires. L'exemple des navetteurs du TGV, qui parcourent une ou plusieurs centaines de kilomètres chaque jour, est devenu emblématique en France. À (...)
- Secteurs de production ou secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)
- Définie par l'économiste et statisticien britannique Colin Clark dans son ouvrage Les Conditions du progrès économique en 1947, l'organisation de l'économie en trois grands secteurs (primaire, secondaire, tertiaire) a connu un large succès au point d'être largement intégrée au langage courant. Le secteur primaire regroupait l'agriculture, la pêche et les activités extractives, le secteur secondaire les activités de transformation et notamment l'ensemble de l'industrie, et le secteur (...)







