Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
Il existe 1654 termes dans le glossaire.
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- Atout
- Un atout est un avantage propre à un espace, ou à un type d’espace, facilitant les activités humaines. Les atouts peuvent être opposés aux contraintes, qui représentent une gêne pour les activités humaines. Un même élément peut être successivement, ou simultanément, un atout et une contrainte : l’enneigement est une contrainte pour l’agriculture mais un atout pour le tourisme, ou en tout cas pour les formes de tourisme utilisant la neige comme ressource.
Le binôme atouts et (...) - Fonctions de l'espace
- En géographie, une fonction est un type d'activité auquel un espace est dédié. Elle peut être décrétée par un pouvoir (une municipalité ou une intercommunalité délimite une zone résidentielle dans le zonage de son P.L.U. ou P.L.U.I.) ou découler de l'usage (une forêt ou une plage fréquentées par des touristes ont, de ce fait, une fonction touristique). La logique des fonctions de l’espace, urbain notamment, découle d’une analogie avec l’anatomie : on parle ainsi d’organismes (...)
- Montagne
- Au sens premier, la montagne est la forme du relief caractérisée par une élévation importante, une déclivité des versants et une superficie étendue. Avec les plaines, les plateaux, les collines, etc., elle est l’une des formes du modelé de l’écorce terrestre. Sa disposition dans l’espace, l’orographie, est spécifiée en fonction de ses origines (orogénèse) et de ses caractéristiques géomorphologiques : massifs hercyniens, alpins, chaînes primaires, chaînes de plissements et tout (...)
- Bifurcation
- Une bifurcation est un changement de direction choisi, radical et systémique. Dans la trajectoire (d’une personne, d’un territoire, d’une société, de l’humanité…), la bifurcation s’oppose aux changements progressifs ou graduels (par degrés successifs). Le terme est peu employé en géographie des transports, qui parle pourtant de directionnalité. Il est surtout presque absent du langage de l'épistémologie, qui préfère parler de changement de paradigme (Kuhn, 1962).
En (...) - Recomposition
- En géographie, la recomposition désigne le réagencement dans la durée d’un espace, sous l’effet de facteurs endogènes ou exogènes. Le terme semble être apparu dans les années 1990 à propos des effets spatiaux de la mondialisation et de la fin des régimes communistes, dans les espaces urbains comme dans les espaces ruraux. On le trouve ainsi sous la plume d'Olivier Dollfus (1990) dans le titre d'un chapitre de Mondes Nouveaux. C'est Violette Rey (1994) qui précise les contours du terme (...)
- Saisonnalité
- La saisonnalité désigne ce qui obéit au cycle des saisons. On peut ainsi dire que l’agriculture hydroponique, hors-sol, s’affranchit de la saisonnalité. La saisonnalité est particulièrement marquée entre les tropiques et les cercles polaires, avec quatre saisons allant d’un équinoxe à un solstice ou l’inverse. Près des pôles, la longue nuit polaire succède au court été polaire (voir la roue des saisons chez les Inuits dans les travaux de Béatrice Collignon, 1996). Entre les (...)
- Dynamique
- Une dynamique est un changement, une évolution et, par extension, une capacité à changer, à évoluer. La notion ne doit pas être interprétée uniquement comme une croissance positive. Une dynamique, dans telle situation géographique, peut être négative, elle peut traduire le déclin, la rétraction, la déprise. L'intérêt de la prise en compte des dynamiques dans l'analyse d'une situation géographique est de ne pas figer l'étude dans un tableau descriptif. Une situation actuelle est le (...)
- Littoralisation
- La littoralisation est un processus de concentration des populations et des activités humaines le long ou à proximité des littoraux. Elle est sous-tendue par deux grandes logiques d'attractivité :
- une logique de l'ordre de la production matérielle qui vise à la recherche d'une efficacité économique croissante liée à la mondialisation et à la maritimisation des échanges et permise en particulier par la révolution des transports maritimes et terrestres. À cet égard, la (...) - Acculturation
- L'acculturation est un concept commun aux sciences sociales, désignant « d'une manière minimaliste, presque simpliste, (...) l'ensemble des phénomènes et des processus qui accompagnent la rencontre entre deux cultures différentes. » (Courbot, 2000). Deux groupes humains caractérisés par des attributs culturels différents, s'ils ont en contact de manière régulière, s'influencent réciproquement, éventuellement l'une des deux cultures prenant le pas sur l'autre.
La conquête et la (...) - Conflit d'acteurs et conflit d'usages
- Voir aussi : acteurs spatiaux, action spatiale
Un conflit d'acteurs est un conflit opposant des acteurs ou, plus souvent, des groupes d'acteurs, sur un territoire. L'un des conflits d'acteurs les plus courants concerne les projets d'aménagement d'un territoire, avec un groupe favorable, structuré autour d'arguments développementalistes (croissance et emplois), et un groupe opposé, fédéré par des arguments environnementalistes (défense de la nature et de la biodiversité) ( voir conflit (...) - Mobilité
- Dans son acception la plus générale, la mobilité désigne un changement de lieu accompli par une ou des personnes. Les individus et les groupes humains sont confrontés à l'exigence de maîtrise de la distance par la mobilité (Lévy et Lussault, 2003). Celle-ci ne se limite pas au déplacement physique effectif et aux techniques de transport, à l'accessibilité, mais elle embrasse les idéologies et les technologies du mouvement en cours dans une société. Elle rassemble donc à la fois : un (...)
- Village (en France)
- voir village (dans le monde)
Le terme village peut désigner, en France, des communes dont la population est relativement limitée, ou bien le bourg d’un territoire communal à l'habitat dispersé. Si le mot est d’usage courant, il est difficile d’en donner une définition rigoureuse car divers seuils de population peuvent être mobilisés. Un seuil important est 3 500 habitants, qui est par exemple le maximum de population visé par l’Association des maires ruraux de France (AMRF) pour (...) - Acteurs spatiaux, action spatiale
- Les acteurs sont, en géographie, l'ensemble des agents (individus, groupes de personnes, organisations) susceptibles d'avoir, directement ou indirectement, une action sur les territoires. Le féminin est actrice (une entreprise actrice d'un territoire). Les échelles de l'action vont de l'individu à l'État et aux structures transnationales, en passant par les entreprises, les collectivités locales, les associations, etc. Les acteurs ont leurs représentations mentales et patrimoniales, leurs (...)
- Trajectoire
- La trajectoire est la voie empruntée par un espace ou par une société dans un domaine donné. Autrement dit, c’est la dimension temporelle de l’analyse d’un espace. Par exemple, en géographie des paysages, une trajectoire paysagère ou une trajectoire écologique désigne les états successifs d'une portion d'espace, dans une démarche géohistorique. Le programme de 2de de 2019 parle ainsi de « trajectoires démographiques », de « trajectoires territoriales démographiques et (...)
- Aménagement du territoire, aménagement des territoires
- L'aménagement du territoire désigne l'ensemble des politiques mises en œuvre pour encadrer ou infléchir les évolutions d'un territoire généralement à l'échelle de l'État en fonction de choix politique et du contexte. L'aménagement est l'une des formes de l'appropriation d'un territoire. La racine latine d'aménagement, manere, évoque la maison, le manse, le manoir. Aménager comme emménager ou déménager fait allusion, originellement, à l'espace domestique et à des actions de la vie (...)
- Lac
- Un lac est défini comme « une étendue d’eau à l’intérieur des terres » par Roger Brunet (1993). En principe, il s’agit d’une étendue d’eau de grande taille, supérieure à celle d’un étang ou d’une mare. Le plus grand lac du monde est le lac Supérieur en Amérique du Nord, dans la région des Grands Lacs ; toutefois, le lac Baïkal, en Sibérie, contient une plus grande quantité d’eau douce, car il est plus profond (jusqu’à 1 940 m).
En principe, l’eau est douce. (...) - Paix
- La paix est une situation où il n’y a pas de guerre à une échelle donnée, souvent internationale. On peut distinguer deux temporalités différentes : la paix ponctuelle qui met fin à la guerre, par un traité ou non, et la paix plus durable, qui est l’absence de guerre et qui est garantie, ou non, par un système de sécurité collective. Mais dans un cas comme dans l’autre, « la paix ne serait que ce qui se dessine en creux de la guerre » (Dubernet & Enos-Attali, 1999), soit parce (...)
- Frontière, frontières
- 1) Au sens strict, la frontière est une limite fixée par traité entre deux États. En anglais, c'est le sens des mots border, borderline ou boundary line. La frontière comme ligne continue est historiquement récente et datée, elle a caractérisé l'apparition des États modernes, westphaliens. L'effort d'assignation de leurs limites a été rendu possible par le progrès des techniques de localisations géographiques et de cartographie. Auparavant, en l'absence de murailles ou autres (...)
- Marge, marginalité, marginalisation
- Une marge est, au sens premier, un espace situé en périphérie de quelque chose. On parlera par exemple de la marge d’un texte, des marges d’un bois… L’étymologie du terme (en latin margo, bordure, puis dans le monde germanique marka, frontière) est donc la même que celle de marches. Une marge peut donc désigner une limite, une frontière, une bordure (en océanographie, la marge continentale). De même, l’expression « en marge de » signifie à l’écart, en périphérie (« se (...)
- Façade (littorale, maritime, océanique...)
- La métaphore de la façade désigne, d'une manière générale, les lieux tournés vers l'extérieur, et le terme s'emploie plus particulièrement pour les espaces littoraux. Mais elle peut aussi s'appliquer aux lieux « au contact », « de contact ». Le terme est alors un équivalent, plus imagé mais moins précis, d’interface. La plupart du temps, les dynamiques des façades sont largement empreintes de leurs fonctions frontalières.
Une façade, océanique ou maritime, est une bande (...)
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