Glossaire
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Il existe 109 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
climat

- Sylvoécorégions et régions forestières
- Les régions forestières ont été jusqu’en 2009 la base élémentaire du recensement forestier de l'IFN. Il s'agissait d'une « unité naturelle qui présente, pour la végétation forestière, des caractères de sols et de climat suffisamment homogènes pour aboutir des types de forêt comparables ». Ainsi ont été délimitées 309 « régions forestières » indépendantes des limites administratives des régions, départements, cantons et même des communes (à la différence des « petites (...)
- Climax, climacique
- Le climax désigne un état d'équilibre atteint par la végétation spontanée dans un milieu donné et stable, en excluant l'action humaine. Le climax serait donc ce vers quoi tend spontanément la nature en l'absence d'anthropisation. On parle d’une forêt climacique (dont « forêt primaire » est un synonyme), d’un milieu climacique…
Le terme tend à être critiqué voire complètement abandonné par les écologues et les biogéographes : mal compris, il peut laisser entendre qu’il (...) - Nexus
- Un nexus est un complexe, une association de plusieurs éléments imbriqués. Le mot vient de la linguistique, il a transité par la biologie et l’informatique, mais on en relève aussi un usage ancien en littérature (Nexus d’Henry Miller date de 1959).
En géographie, le mot est utilisé pour désigner l’association de plusieurs secteurs ou domaines imbriqués et interreliés, au point qu’il est difficile de différencier ce qui relève de chacun. On parle de nexus (...) - Adaptabilité, adaptation
- Ne pas confondre avec : atténuation (mitigation)
L'adaptabilité c'est la capacité d'un système, d'une région ou d'une communauté, à ajuster ses mécanismes et sa structure pour tenir compte des changements environnementaux réels, potentiels ou supposés. L'ajustement peut être spontané ou planifié, il peut se produire en réponse ou en prévision (voir principe de précaution). Cette capacité d'adaptation dépend des ressources écologiques disponibles, des enjeux économiques, des (...) - Savane
- La savane est une formation végétale caractéristique du climat tropical à deux saisons. Il s'agit aussi de l'un des grands biomes terrestres. Contrairement à la steppe, la savane est une formation végétale fermée, c'est-à-dire recouvrant entièrement le sol. Elle est dominée par les herbacées mais les végétaux ligneux n'en sont pas absents.
La savane peut être climacique (apparue avec les conditions climatiques actuelles) ou secondaire (liée à l'action anthropique, par exemple (...) - Îlot de chaleur urbain
- Ne pas confondre avec : îlot urbain L’effet d’« îlot de chaleur urbain » (ICU) désigne une « sorte de dôme d’air plus chaud couvrant la ville » qui est la « manifestation climatique la plus concrète de la présence et des activités de la ville » (Cantat, 2004, p. 75). La température en ville dépend de la température ambiante de la région, mais elle est augmentée à cause de la forme urbaine, l’architecture, les matériaux utilisés, l’absence de végétalisation (...)
- Carbone (marché, taxe, empreinte, bilan, neutralité...)
- Le carbone est à tous les carrefours, politiques et médiatiques, des questions environnementales. Cela correspond aux dynamiques enclenchées par le protocole de Kyoto et les COP climat, mais aussi (voire surtout), d'une manière souvent plus implicite, à la quête d'indépendance énergétique et au souci d'économiser des ressources épuisables et importées. Les mesures et les dispositifs adoptés à court ou à plus long terme sont appelés à avoir des effets sur les choix individuels et (...)
- IPBES
- L’IPBES, en français la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, est un groupe de travail international constitué de scientifiques et d’experts chargés d’évaluer l’état de la biodiversité dans le monde et d’en informer les instances de décision politique. C’est l’équivalent pour le vivant du GIEC pour le climat. Dans ces attributions, la platerforme est très clairement orientée vers le développement durable (...)
- Albédo
- L'albédo est la part des rayonnements solaires qui sont renvoyés vers l'atmosphère.
L’albédo permet de calculer grâce à un facteur entre 0 et 100 le rayonnement solaire réfléchi par une surface, 0 correspondant à une surface absorbant tous les rayons, et 100 à une surface renvoyant tous les rayons. Plus le rayonnement absorbé par la surface est important et moins il est réfléchi, plus la surface chauffe. Les objets noirs ont une valeur albédo faible et absorbent donc une grosse (...) - Déplacé
- Le terme de déplacé désigne de manière très générale toute personne contrainte de se déplacer de manière définitive et donc de changer de lieu d’habitation, du fait de violences, de persécutions ou de catastrophes. Le terme englobe aussi bien des personnes déplacées au sein du même pays (déplacés internes) qu’à une échelle internationale (déplacés internationaux). Le déplacement est une forme extrême de mobilité subie et une forme particulière de migration, internationale ou (...)
- Saisonnalité
- La saisonnalité désigne ce qui obéit au cycle des saisons. On peut ainsi dire que l’agriculture hydroponique, hors-sol, s’affranchit de la saisonnalité. La saisonnalité est particulièrement marquée entre les tropiques et les cercles polaires, avec quatre saisons allant d’un équinoxe à un solstice ou l’inverse. Près des pôles, la longue nuit polaire succède au court été polaire (voir la roue des saisons chez les Inuits dans les travaux de Béatrice Collignon, 1996). Entre les (...)
- Aérosol
- Les aérosols désignent l'ensemble des particules solides ou liquides en suspension dans l’air, d’une grosseur type entre 0,01 et 10 micromètres, qui demeurent dans l’atmosphère au minimum pendant plusieurs heures. En dessous de 2,5 µm, on parle de particules fines (PM2,5). Ces particules ont un effet important sur le climat compte tenu de leur interaction directe (absorption et dispersion) avec les rayonnements solaire et terrestre. Elles peuvent être à l’origine d’un forçage radiatif (...)
- Étagement
- L’étagement désigne la différenciation des espaces de montagne en fonction de l’altitude. La notion est d’abord botanique, mais les géomorphologues en donnent aussi une traduction dans leur domaine, en étudiant les façons dont les processus érosifs s’exercent de façon différenciée selon les étages. À l’étagement biologique et climatique répond un étagement des activités rurales, en fonction des contraintes et des possibilités de chaque étage : agriculture, pastoralisme, (...)
- Typologie des risques et catastrophes
- Il existe plusieurs typologies des risques. On distingue classiquement les risques liés à l'action de l'homme (risques anthropiques) et les risques naturels (liés à un aléa naturel). Cette subdivision classique est cependant remise en cause, essentiellement du fait de la prédominance des risques combinés, liés à plusieurs phénomènes naturels et anthropiques.
Dans le détail, on divise, de façon non exhaustive, les risques naturels en plusieurs sous-catégories :
- (...) - Smog
- Le smog désigne un mélange de brouillard et de fumées formant une nappe épaisse, grisâtre ou jaunâtre, irrespirable. Le terme est un mot-valise d'origine anglaise formé à partir de la contraction des mots smoke (fumée) et fog (brouillard).
Lionel Walden (1861 - 1933), Les docks de Cardiff. 127 x 193 cm, huile sur toile, Musée d'Orsay. Voir l'image en grand et une analyse historique de l'œuvre sur le site L'histoire par l'image.
L'origine (...) - Bifurcation
- Une bifurcation est un changement de direction choisi, radical et systémique. Dans la trajectoire (d’une personne, d’un territoire, d’une société, de l’humanité…), la bifurcation s’oppose aux changements progressifs ou graduels (par degrés successifs). Le terme est peu employé en géographie des transports, qui parle pourtant de directionnalité. Il est surtout presque absent du langage de l'épistémologie, qui préfère parler de changement de paradigme (Kuhn, 1962).
En (...) - Géodynamique littorale, géomorphologie littorale
- La géomorphologie littorale est une branche de la géographie physique et de la géomorphologie qui étudie les formes du littoral. Cette discipline est née pendant la Seconde Guerre mondiale pour des motivations militaires : mieux comprendre le fonctionnement des milieux littoraux était une condition à l'organisation des débarquements alliés (Suanez, 2024).
Le littoral étant placé à l’interface terre-mer, il est en constante évolution, du fait principalement de l’action des processus (...) - Formation végétale
- Une formation végétale est une communauté de végétaux caractéristique d'un écosystème ou d'un biome. Ce terme, apparu dès 1838, sous la plume du naturaliste Alexander Von Humboldt (1769–1859), correspond à une démarche descriptive et paysagère, au contraire de celui d’association végétale, qui suppose une logique explicative (tel type de végétal se situant à proximité de tel autre du fait d’exigences écologiques similaires). L’étude des formations végétales s’est donc (...)
- Latérite
- La latérite, du latin later (brique), est un sol rouge, très oxydé et très dur, typique des régions tropicales. Les pédologues parlent aussi de sols à sesquioxydes (Balesdent et al., 2023, p. 21). Ces sols peuvent former une couche superficielle parfois très dure et qui représente une contrainte pour l’agriculture. En climat semi-aride, cette couche, qu’on appelle zipellé au Burkina Faso, empêche l’infiltration de l’eau pendant les rares épisodes pluvieux (Baudin, 2023, p. 44-45). (...)
- Limites planétaires
- Les limites planétaires sont neuf processus biophysiques, fonctionnant en interaction avec les sociétés humaines, soumis à des forçages anthropiques tels qu’un point de rupture risque d’être atteint (Boursier et Guimont, 2023, p. 8). Leur liste a été établie à partir de 2009 par l’École de Stockholm, un groupe de chercheurs du Stockholm Resilience Centre travaillant sur les questions environnementales globales. Elles constituent l'argument principal attestant l'entrée de l'humanité (...)