Glossaire
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Il existe 33 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
Les systèmes socio-écologiques face aux changements globaux
amenagement


- Vasière (slikke)
- La slikke, ou vasière, est la zone de sédimentation très fine des rivages subhorizontaux (côtes de mer à marée, estuaires, deltas et certaines bordures lacustres et lagunaires) dans l'espace intertidal moyen et inférieur. Elle est largement dénudée. Les slikkes, « entendues selon leur définition la plus restrictive, sont faites de vases très fines où la marée développe des réseaux dendritiques de chenaux » (Verger, 1995). La slikke est donc la partie basse d’un marais maritime, (...)
- Lisière
- Une lisière est un écotone entre une formation végétale « ouverte » et une formation végétale « fermée », par exemple entre la forêt et les prairies ou les champs. Les lisières offrent des types d’habitats écologiques spécifiques, permettant à certaines espèces l’accès aux ressources complémentaires des deux types de milieux. Les lisières maximisent aussi les relations interspécifiques (entre espèces), qui peuvent aussi être des relations négatives (prédation, (...)
- Renaturation
- La renaturation désigne une large gamme d’actions d’aménagement destinées à réduire le degré d’anthropisation d’un espace. Il s’agit d’apporter davantage de « nature » à un espace perçu comme trop artificiel. L'équivalent anglais, rewilding, a deux traductions : renaturation ou réensauvagement ; la renaturation implique une intervention humaine (une perturbation volontaire) pour revenir à un état de référence, alors que le réensauvagement consisterait à laisser la nature (...)
- Corridor écologique
- Voir aussi : corridor (sens général)
Un corridor écologique est un milieu trop petit ou trop étroit pour servir d'habitat aux espèces animales, mais leur permettant de se déplacer entre deux habitats (Clauzel, 2022). Ils peuvent exister naturellement ou être le résultat d'une action humaine volontariste afin de réduire les effets négatifs de la fragmentation écologique.
La notion de corridor écologique vient de la prise en compte du fonctionnement en réseau des habitats (...) - Mégabassines, retenues agricoles, réserves agricoles
- Les mégabassines sont le terme retenu dans le débat public pour qualifier les stockages d’eau de grande taille, pour alimenter soit l’irrigation en plaine en période de sécheresse, soit la neige artificielle en montagne pour le tourisme hivernal.
En ce qui concerne les bassines d’irrigation, dans l’Ouest français, très médiatisées, le terme officiel désignant ces ouvrages est « réserve de substitution », faisant référence au captage d’eau en période de hautes eaux afin (...) - Fragmentation écologique
- Voir aussi : fragmentation (sens général)
La fragmentation écologique est la division des habitats écologiques, généralement sous l’effet de l’action anthropique. Elle aboutit à la réduction de la connectivité écologique. La construction d’axes de communication ou d’un barrage sur un cours d’eau, la coupe d’une parcelle forestière, la clôture d’une parcelle ou d’un jardin, sont des actions pouvant accentuer la fragmentation écologique, en créant ou en durcissant des (...) - Sphères du conflit environnemental
- D’après Lionel Laslaz (2016), les espaces d'un conflit environnemental s'inscrivent dans différentes sphères. La sphère de proximité concerne l'espace concerné par un projet ou un équipement, éventuellement occupé par une ZAD. La sphère de concernement se déploie à l'échelle de la commune ou des communes alentour, où s'expriment en général les violences les plus fortes, hors des grandes manifestations dans les pôles urbains proches. On repère ensuite une sphère de l'intéressement, (...)
- Projet alimentaire territorial (PAT)
- Un projet alimentaire territorial (PAT) est un projet de territoire porté par une ou plusieurs structures intercommunales, avec des objectifs variés tels que la recréation des liens entre producteurs et consommateurs, la relocalisation des produits consommés dans la restauration collective, une amélioration de la qualité de l’alimentation ou encore une meilleure rémunération des producteurs. Le PAT du Grand Clermont et du PNR Livradois-Forez a été étudié par Rémi Peyrat (2022).
(...) - Habitat écologique, biotope
- Ne pas confondre avec : habitat humain ni avec : habiter (notion en géographie)
L'habitat, au sens des écologues, désigne les espaces de vie des espèces animales et végétales. Un même écosystème peut fournir un habitat à de nombreuses espèces différentes. À l'échelle micro, une haie, une mare, un bras mort, un vieux tronc, une lisière, un pré, une tourbière, etc. sont des exemples d'habitats : c'est le sens du mot biotope. On utilise également le terme à une échelle plus vaste (...) - Écologie routière
- L’écologie routière, de l’anglais road ecology, est un champ disciplinaire situé au croisement entre sciences du vivant, géographie et aménagement, qui a pour objet l’étude des effets des infrastructures linéaires de transport sur les écosystèmes et sur les populations animales. L’ouvrage fondateur de la road ecology est paru en 2002 : Forman et al., Road Ecology: Science and Solutions.
Les infrastructures linéaires de transport génèrent un ensemble de nuisances écologiques et (...) - Ville éponge
- La ville éponge, de l’anglais sponge city, est un modèle d’aménagement urbain dans lequel on cherche à remplacer les surfaces imperméables par des surfaces perméables. Le but est de convertir de plus de surfaces artificialisées possible en sols perméables : jardins, noues pluviales, zones humides, parcs, pelouses… Le concept est apparu en Chine en 2014 (Boyer et Balaresque, 2024). C’est là où l’urbanisation a été la plus rapide et a concerné le plus de surface, dans la Chine du (...)
- Trame noire
- La trame noire est un réseau formé de corridors écologiques caractérisé par une certaine obscurité. Nées dans le sillage de la trame verte et bleue, l’objectif des trames noires est de protéger la biodiversité nocturne de la pollution lumineuse.
Les éclairages artificiels ont longtemps été associés à des questions de sécurisation des mobilités des personnes, mais plusieurs disciplines, notamment l’écologie, les abordent aujourd’hui en termes de pollution et de pression (...) - Hors-sol
- Voir aussi : sol
Le terme hors-sol désigne une activité productive qui s’affranchit des contraintes locales, en particulier celles du milieu physique. Il est utilisé principalement en agriculture pour désigner la production en hydroponie : les plantes poussent dans un substrat calibré ad hoc en fonction de leurs besoins en nutriments et minéraux, les apports en eau sont contrôlés, et dans certains cas, la température peut aussi être régulée. Certaines serres sont chauffées par (...) - Écosystème
- L’écosystème est un assemblage fonctionnel d’organismes qui détient les propriétés requises pour assurer la continuité du vivant, c’est-à-dire pour assurer les conditions nécessaires à l’évolution biologique (au sens darwinien) sur le long terme.
En tant que support à la continuité du vivant, tout écosystème se caractérise (1) par une structure (définie par le biotope, ou milieu physique, et la biocénose, ou assemblage d’espèces présentes en un lieu défini) ; et (2) (...) - Polder, poldérisation, dépoldérisation
- Le polder est un « espace clos, conquis sur les eaux au moyen d’endiguements, puis asséché par le drainage à des fins traditionnellement agricoles. [...] un polder – puisqu’il peut se voir envahi par les eaux marines – n’a donc pas vu sa surface rehaussée par le remblaiement, à la différence des terre-pleins industriels japonais conquis sur la mer et improprement appelés « polders industriels » (Goeldner-Gianella et Verger, 2009).
La poldérisation, l'asséchement de marais (...) - War wilding, renaturation de guerre
- Le war wilding ou renaturation de guerre, consiste à redonner à un milieu une apparence proche d’un état antérieur, en détruisant des équipements humains, pour gêner la progression de l’ennemi lors d'une guerre, d’un conflit armé.
La notion de war wilding est apparue pendant l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, avec la destruction d’un barrage sur la rivière Irpin, permettant au cours aval du fleuve d’inonder son lit majeur en prenant la forme d’une étendue (...) - Trame brune
- La trame brune est une expression forgée sur le modèle de la trame verte et bleue qui désigne les pratiques d’urbanisme visant le maintien ou le rétablissement de la continuité écologique des sols. En effet, si l’urbanisation se traduit par définition par une emprise foncière et par une artificialisation des sols, la composante pédologique des milieux a pourtant longtemps été oubliée dans les politiques de continuité écologique, alors que les sols sont essentiels au fonctionnement des (...)
- Acceptation sociale
- L'acceptation sociale est le processus par lequel un groupe social admet la présence d’usages, de pratiques, d’infrastructures, de réglementations, de législations, voire de restrictions et de toutes formes de modifications de son espace de vie, sur un territoire qu’il partage avec d’autres acteurs, mais dont il est fréquemment propriétaire ou principal utilisateur, ou sur lequel il dispose de l’antériorité (Laslaz, 2012 et 2019).
Ce consentement formel traduit la capacité (...) - Conflit environnemental
- Un conflit environnemental traduit l’opposition forte entre acteurs se traduisant par différents niveaux de violence, déclenchée par un équipement, une infrastructure ou une politique de protection (en projet ou réalisés) modifiant l’environnement (considéré au sens large) familier (quotidien, hebdomadaire, saisonnier) des dits acteurs, exerçant des activités ou résidant à proximité (Laslaz 2012 et 2019). L’échelle concernée est donc locale et régionale et le conflit implique la (...)
- Jardin
- Un jardin est un espace délimité où l’anthropisation de la nature est maximale, mais sans aller jusqu’à l’artificialisation des sols. Gilles Clément (2012) rappelle que l'origine du mot signifie à la fois « enclos » et « paradis ».
Le jardin est d’abord un paysage. Les paysages jardinés se situent à mi-chemin entre les paysages artificialisés, où l’anthropisation est manifeste et visible à l’œil nu, et les paysages vus comme « naturels », où l’action humaine (...)